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 Pensine Ozymandias

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Oz Addams
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Oz Addams


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MessageSujet: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyMer 8 Aoû - 20:38


Chronologie Pensine      

Souvenir n°1  La baguette

Souvenir n°2  Poudlard
Souvenir n°3  Botanique

Souvenir n°4  McGonagall

Souvenir n°5  Bibliothèque

Souvenir n°6  Serre reservé, défense d'entrer

Souvenir n°7  Discours


Souvenir n°8  
Une main, une baguette et beaucoup de sang



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Dernière édition par Oz Addams le Lun 3 Sep - 1:24, édité 8 fois
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Oz Addams
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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyMer 8 Aoû - 20:44


La baguette      
 
Le brouillard noir comme de l’encre que l’on ajoute à l’eau, se dissipa au fur et à mesure qu’Ozymandias pénétrait dans se souvenir dessinant un long couloir au bout duquel le bas d’une porte laissait percer de vifs faisceaux lumineux dansants, preuves de l’agitation des ombres de la salle. Les sons étaient légèrement étouffés. La luminosité, trop faible pour discerner le contenu des cadres accrochés au mur. Mais Ozymandias connaissait ce couloir tout comme il connaissait ce jeune garçon, accroupi face au rayon traversant le trou exigu de la serrure.

- Tu sais très bien ce que cet ignare d’Ollivander à vendu à notre fils, Anastasie !

Les sons résonnaient, comme couverts, distants mais bien présents.

- La baguette choisi son sorcier pas l’inverse.

- Justement ! Saule, 27,4 cm, tige de dictame, souple. Tu sais très bien ce que ça signifie. Aucune tige de dictame n’entre dans mes collections, ni dans l’histoire ! Aucune tige de dictame ne gagne.

- C’est le sorcier qui fait la baguette Théodore pas l’inverse.

- Garde donc ces sornettes pour toi. Ouvre les yeux. A son âge je m’amusais déjà avec des semblants de sortilèges ou des potions dont j’avais trouvé les recettes dans des journaux. Et toi, finaliste de la coupe des trois sorciers.

- Il n’est même pas encore rentré à Poudlard. Laisse-lui le temps. Et tu sais …


Le son semblait de plus en plus lointain au fur et à mesure que le petit garçon s’éloignait de la porte en regardant ses pieds. Ces pieds sont-ils moins bien que ceux des autres eux aussi ? Il gravit en silence l’escalier de bois qui rejoint sa chambre dessinant les murs de fumée à chacun de ses pas. La chambre était emplie d’une douce lumière arrachée à la lune ronde de l’autre côté de la fenêtre.

Il marcha, avec une légèreté mêlée à la maladresse enfantine pour rejoindre son bureau, tirant la chaise pour s’assoir toute à son extrémité et alluma la petite lampe du bureau dont le flash lumineux vacillât quelque peu comme étonné de ce réveil avant d’éclairer la longue boite rectangulaire ouverte sur le bureau. Ozymandias tira avec délicatesse le fin ruban de chaque main, révélant la baguette posée sur un petit coussin bardot. Il se reculât, plaçant ses deux pieds sur le rebord de la chaise posant la tête sur ses genoux. C’est donc cette petite chose qui apporte tant d’agitation. Il l’observa dans sa boite sous toutes les coutures sans même oser y toucher du bout de ses doigts… mais rien. Qu’avait-elle de moins ? Qu’avait-il de moins ?

Les bruits provenant de l’escalier ne semblèrent pas atteindre ses oreilles. Peut-être n’y avait-il pas assez de place dans son cerveau pour contempler l’objet sans quitter le monde autour de lui ou s’agissait-il d’un des nombreux moments où il semblait complètement extérieur au monde.
Il s’allongea sur le lit, bien trop grand pour le mètre vingt-huit à peine dépassé par le petit bonhomme.

C’est à ce moment que les gonds de la porte se mirent à grincer, laissant apparaitre une grande femme élancée à la démarche légère.  Il y avait du Louise Brooks dans sa coiffure, c’était indéniable. Un collier de perles s’écoulait telle une cascade devant les plis harmonieux de sa robe. Elle avait gardé des reliques d’accent français avec ces th qui parfois se transformaient en s comme les cigales d’une nuit d’été. Elle s’assit au rebord du lit, croisant les jambes, les mains posées sur ses genoux.

« Tout vas bien mon petit bonhomme ? »

Ozymandias se redressa, s’asseyant contre les oreillers de son lit. Il hocha la tête avant de la poser sur ses genoux. Elle pivota quelque peu, comme pour prendre la parole mais rien ne sortit de sa gorge. Elle tira la couverture d’un bras, Ozymandias s’installa dans la zone dégagée avant qu’Anastasie ne le couvre. Elle se pencha en avant faisant pendre le collier de perle au-dessus du lit lorsqu’elle pausa sur son front un des baisers dont elle seule avait la recette. Elle se releva, éteignant dans son passage la lumière de la chambre. Elle passa le pas-de-porte avant de se retourner, presque brusquement.

« Pas trop stressé pour la rentrée à Poudlard demain ? »

Les murs se mirent à se déformer, regagnant leur texture d’encre sombre dévorant un à un les éléments de la scène au fur et à mesure qu’Ozymandias s’extirpait du souvenir.



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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyJeu 9 Aoû - 17:07


McGonagall      
 

« Madame Worthborrow, si je vous fais venir c’est que nous nous faisons du souci. Et pas nous, je regroupe les professeurs de Poudlard ainsi que moi-même. » Minerva McGonagall avait une voix stricte, distante, factuelle et objective. « Ozymandias… ses résultats sont plutôt inquiétants. Depuis son arrivée à Poudlard il n’a montré que très peu d’aptitudes magiques. Cela n’affecte pas ses résultats en histoire de la magie ou encore en botanique où il semble excéder. Madame Ronbois, la professeure de botanique semble même voir en lui un très grand botaniste. Mais Poudlard est une école de magie.

Il lui a fallu beaucoup plus de temps que les autres élèves pour maitriser les sorts élémentaires enseignés pendant la première période de l’année. Ses performances en métamorphose ne sont que médiocres. Il est de même pour les cours de potion et de vol. Dans un autre registre ses notes en défense contre les forces du mal sont bonnes, en partie théorique tout au moins, mais votre fils semble exprimer une forte réserve quant à l’étude de cette matière.

Ne vous méprenez pas, madame Worthborrow, Ozymandias essaye, il fait de son mieux, la dose de travail qu’il effectue est plus que supérieure à celle des autres élèves de l’école. Malheureusement cela semble aussi indiquer que le problème est tout autre. »


Les sons étaient encore étouffés, comme résonnant dans une salle trop petite. Anastasie absorbait chaque parole de la sorcière tandis que l’autre siège était occupé par le petit garçon qui ne pouvait que regarder ses pieds. Il s’était assis au fond du fauteuil de sorte que ses pieds ne parvenaient pas à toucher le sol, flottant ainsi nerveusement en mouvement pseudo-circulaires, les mains coincées sous ses genoux.

« Je ne sais pas comment aborder le sujet. Ce n’est jamais facile … »
Elle redressa nerveusement une pile de papiers sur le bureau. Ozymandias marchait autour du bureau de fumée rigidifiée, observant le mobilier et les livres alignés dans les bibliothèques. Les titres étaient flous, signe qu’il était bien dans un souvenir. Il pouvait voir la longue robe noire de la directrice s’étendre sous le bureau. Il se retourna, observant avec attention son alter égo juvénile.

« Il est possible, et ce bien malgré le fait qu’il ait obtenu une baguette, que votre fils soit ce que l’on appelle un cracmol. Un enfant né de parents …

-Je sais ce qu’est un cracmol madame McGonagall, la coupa avec un doux sourire Anastasie. Comme vous l’avez évoqué Ozymandias a mis plus de temps que ses camarades pour obtenir les même résultats pratiques mais il les a obtenus. Cracmol ? Si c’est un tel mot que vous voulez utiliser … Il est capable d’utiliser la magie, peut-être pas aussi bien que vos autres élèves en effet. Il me semble cependant assez navrant de chercher à le classer dans une des théories du sang qui semblent persister dans cet établissement.

En ce qui concerne le cours de défense contre les forces du mal, je comprends les réticences à l’apprentissage d’une matière si dichotomique cherchant à associer des créatures à une nuisance que vous traitez comme inerrante à l’espèce.  

- Le cours de défense contre les forces du mal a une place importante au sein de notre école. D’autant plus depuis les évènements de la deuxième guerre. Nous cherchons à protéger nos enfants et former les adultes de demain.

- Il est cependant à craindre que ce soit en apprenant la peur et la méfiance que l’on fait naître la crainte, le rejet et l’incompréhension.


Minerva s’appuya sur le bureau comme pour prendre la parole mais se ravisa et se réinstalla, regagnant son calme.

« Je n’apprécie pas le ton que prend cette conversation madame Worthborrow. » Visiblement Minerva McGonagall n’était pas le genre de femmes habituées à ce qu’on puisse leur tenir tête. C’était sans doute son aura qui semblait toujours lui apporter sagesse et raison. Mais l’aura semblait ternir face à la sorcière qui lui faisait face. Anastasie Worthborrow était la première personne à décrypter et comprendre le langage centaure et leur culture à laquelle elle avait consacré toutes ses recherches.

« Le fait est que, si les résultats d’Ozymandias ne s’améliorent pas, il nous deviendra difficile d’envisager la poursuite de ses études au sein de notre école.

-Et pas ‘nous’ vous vous regroupez avec l’ensemble de l’équipe pédagogique. N’est-ce pas ?

- Je comprends que cela puisse être difficile pour vous.

- Que mon fils soit considéré comme un cracmol par l’équipe enseignante de votre école ? Il n’y a là aucune ‘difficulté’. Comme vous l’avez dit, Ozymandias travail de manière à pouvoir combler des difficultés face aux autres élèves. Pensez bien que mon fils mettra tout en place afin de s’aligner avec les critères de réussite de Poudlard et ce avec autant de mérite que tout autre élève.

- Dans ce cas nous sommes en accord, madame Worthborrow.

Minerva tourna la tête pour regarder le petit garçon dont le regard n’avait pas quitté ses pieds de toute la discussion. Minerva se leva en prenant appuis sur l’accoudoir droit de son siège. Le mouvement du mobilier fit s’élever un fin filet de fumée lourde. Anastasie attrapa de la main droite sa pochette reculant de la gauche son siège avant de poser la main sur l’épaule de son fils qui, lui aussi c’était levé.

Ozymandias se mit en chemin, accompagnant son écho du passé, Anastasie et Minerva McGonagall vers la sortie de l’école. Au fur et à mesure de leurs pas les murs se dessinaient sous le bruit solennel de leurs pas.

« Ne relâchez pas vos efforts monsieur Worthborrow. reprit Minerva au milieu de la cours de l’école, signe qu’il était temps de se séparer. Anastasie suivait son fils de prêt. Elle passa rapidement la pochette de sa main droite à sa main gauche pivotant pour faire face à la directrice tendant la main avec un sourire. Ses gestes étaient si rapides et sûrs qu’ils coupaient l’air opaque des fumées réminiscentes.

« Je vous souhaite de passer une agréable fin de journée » reprit-elle en serrant la main de la directrice avec ce geste du poignet si particulier. Cette dernière se retourna, foulant à nouveau le pavé de la cour pour regagner les interminables couloirs de l’école.

« C’est quoi un cracmol ? » Ozymandias avait une toute petite voie, le menton touchant ses clavicules. Anastasie se pencha en avant presque en angle droit entourée pas les tourbillons de fumée.

« Toi, mon petit bonhomme tu n’es pas un cracmol et même si ça venait à être le cas ce n’est pas ta faute.

- Dis, tu le diras pas à papa …



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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyDim 12 Aoû - 18:58


Bibliothèque      


Ozymandias tomba en chute libre à travers la fumée dense atterrissant au milieu d’une salle mal éclairée par quelques bougies lévitant et de vieilles appliques murales à pétrole. L’âme dansante des flammes éclairait les tranches de livres soigneusement reliées, alignées sur les étagères monumentales de la bibliothèque. Son juvénile alter-ego était assis à une table devant deux livres qu’il avait amassés dans quelques rayons poussiéreux. Les Sorciers et leur Sang était un ouvrage poussiéreux à la reliure jaunie par le temps. Un ouvrage inestimable pour des collectionneurs, mais qui n’a plus sa place dans les rayons de bibliothèques. Un peu comme ces ouvrages prônant la suprématie blanche que l’on retrouve parfois, coincés derrière une rangée de livres. Le manuscrit était volumineux, bien plus que les autres manuels de la bibliothèque. Le petit garçon devait même s’asseoir en tailleur pour pouvoir accéder au contenu du livre dans son intégralité.

Les pages avaient gagné, au fil du temps, leur couleur brune qui n’entachait en rien l’écriture noir en gros caractère et les larges portais mouvants. Au fur et à mesure des pages, se dessinaient les portraits de sorciers, les arbres généalogiques des familles de Sang-Pur chevauchaient les pages.

Selwyn
Shacklebolt
Shafiq
Travers
Weasley
Worthborrow

Il s’arrêta quelques instants. Il avait déjà vu d’autres arbres, d’autres familles. Ils étaient toujours mystérieusement à jour, comme pour la famille Shacklebolt où il avait reconnu Finn chez les Serpentards.

Il avait bien sa place dans son arbre. Il passa ses doigts sur le dessin arbusculaire.

Theodore Worthborrow  -  Anastasie Charlotte Montorsier
Ozymandias Worthborrow

Mais quelque chose était différent. Comme brouillé, le livre semblait disperser l’encre de son prénom. Comme l’encre diffusant sur un papier bas de gamme. Il vérifia, rien de tel n’était visible sur d’autres arbres.

Il tourna à nouveau les pages, tellement de portrait de grands sorciers, de familles. Des portraits si triomphants, des sorciers si puissants posant fièrement la baguette à la main. Il continua jusqu’à arriver à une page blanche, comme celle qui termine les livres. Mais ce n’est qu’en la tournant qu’il trouva ce qu’il cherchait. Derrière les pages blanches, là où personne ne va.

Cracmol et autres anormalités au sang

Parmi les nombreuses difformités que peut apporter la naissance, l’absence de magie est sans doute la plus terrible. Ni sorcier, ni moldu, le cracmol est une anormalité de notre monde dont le rôle au sein de la communauté peut, sans aucun problème, être considéré comme nul.

Ozymandias tourna la page, débouchant sur le portrait d’un homme aux cheveux blanc encadrant un visage aux traits saillants.

« Thadée Thurkell » lut-il à voix basse. Grand sorcier du XVIIe siècle qui ne put avoir pour descendance que sept fils cracmols. Après la naissance de leur septième enfant, sa femme fut portée disparue. Affligé par un tel acharnement du sort, il les métamorphosa en hérissons. Ils gardèrent cette forme jusqu’à leur mort prématurée due à la persistance de leur forme animale.

Thadée Thurkell mourut en 1692 à l’âge de 60ans. »


Alors qu’Ozymandias terminait de lire la page, le livre se mit lentement à léviter avant de s’éloigner malgré les mouvements désespérés du jeune garçon pour le rattraper.

« Cracmol et autres anormalités au sang. Voilà donc ce que tu es, un cracmol. »

Ozymandias sentit ses membres se raidir.

« Et bien quoi, vient le chercher ton bouquin, cracmol. »

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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyMar 14 Aoû - 23:35


Botanique      
 
La fine fumée s’organisa lentement, formant de larges formes géométriques avant de recréer le chaos organisé de la végétation des serres de Poudlard. Les élèves apparurent les uns après les autres, comme naissant du brouillard opaque. Madame Ronbois était parfaitement distinguable derrière la large paillasse de bois qui faisait face aux élèves. Son visage était éclairé d’une curieuse excitation. Elle semblait avoir attaché ses longs cheveux blonds avec plus de soins qu’à l’accoutumée, comme si elle tenait, aujourd’hui tout particulièrement, à faire bonne figure. Ozymandias s’appuya contre l’une des rebords de table, observant les élèves s’installer à leur place, son lui d’antan s’installant à l’extrémité de la second rangée, comme à son habitude. Ozymandias ,le jeune, remarqua les deux importants pots de fleurs que la professeur semblait prendre grand soin à placer précautionneusement de part et d’autre de son bureau. Il reconnut immédiatement les plants, non pas parce qu’il les avaient déjà vus, mais qu’il s’agissait là d’une plante pour laquelle il vouait une admiration presque mystique depuis qu’il avait lu quelques paragraphes à son sujet dans les livres de la bibliothèque.

« Bien bien bien … » commença madame Ronbois en ajustant la blouse d’un blanc complètement improbable dans un tel lieu.

« Bien bien bien … » imita en ouvrant exagérément la bouche un élève du fond déclenchant quelques rires.

« Contrairement à ce qu’il vous a été indiqué dans le programme distribué en début d’année, nous allons aujourd’hui discuter d’une nouvelle plante qui vient d’arriver. » Son débit était légèrement plus rapide qu’à l’accoutumé, preuve s’il en est de son niveau d’excitation qui n’avait rien à envier à celui du jeune Ozymandias, bien que celui-ci était bien trop introvertis pour l’exprimer de la sorte.

« Quelqu’un dans la salle, aurait-il une idée du nom de cette plante ? »

Ozymandias sentit un frisson lui parcourir le dos. En étant seul avec madame Ronbois il aurait sans doute sauté sur l’occasion, mais devant la classe … les choses étaient différentes,devant les autres.

« Bon bon bon, et bien je ne vais pas vous laisser attendre plus longtemps … »

« C’est un amourenpied. » coupe Ozymandias à demi-voix.

Madame Ronbois se stoppa dans ses mouvements, elle ne s’attendait pas à une réponse, pas en première année et encore moins à une réponse juste. Depuis son entrée à Poudlard elle s’était heurté au peu d’intérêt des élèves, plus intéressés par la poudre aux yeux lancée par les cours de sortilège et enchantement que par la culture du dictame.

« En effet. Pourriez-vous, par hasard, nous en parler un peu plus, monsieur … » impossible de retrouver son nom.

De son côté, un capharnaüm monumentale naquit au sein de la voute crânienne du jeune élève. Tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Respire, tu es seule avec elle. Tout va bien.

« L’amourenpied est une espèce de la famille des zygophyllaceae proche des Larrea originaire du Proche-Orient contrairement aux autres espèces de cette famille qui sont originaires d’Amérique centrale et du Sud. La principale caractéristique de l’amourenpied est de ne fleurir qu’en présence d’un amour véritable ce qui rend la floraison extrêmement rare. Au Proche-Orient ancien, la majorité des mariages étaient organisés entre les familles et parfois sans le consentement des partenaires. Peu de couples d’amour recevaient l’accord familial. Cependant si le couple venait à apporter une fleur d’amourenpied, alors personne ne pouvait s’opposer à leur union.

Plus tard, du fait des différentes périodes de conquête, l’ouverture des marchés nomades et la colonisation, la fleur a intéressé les sorciers européens qui lui ont découvert des particularités singulières notamment lors de l’élaboration de potions extrêmement puissantes dont elle est le composant essentiel. Très rapidement, les prix se sont donc envolés. Bien des années plus tard et à la suite de nombreux croisements, une nouvelle plante produisant des fleurs similaires a été obtenue. La floraison est inductible par des éléments chimiques permettant de produire une grande quantité de fleurs pour le marché en les vendant pour des fleurs d’amourenpied. Malheureusement, la fleur rend les préparations particulièrement instables. Un important commerce est né en vendant des fleurs faussement identifiées comme des fleurs d’amourenpied ce qui a provoqué de nombreux accidents parfois.

La fleur d’amourenpied est l’élément provenant d’un végétal le plus cher sur le marché sorcier. Le fruit quant à lui est quasiment inestimable car quasiment impossible à obtenir en pratique.

Sur votre bureau, par ailleurs, seul un plan est un amourenpied. Celui de gauche. Celui de droite est en réalité la plante hybride aussi appelée Cocendate ou désespoir du sorcier. Sur un amourenpied la face inférieure de la feuille est légèrement bleutée du fait de la présence de micro-poils qui ont disparu sur l’hybride. Comme la fleur est principalement vendue séchée sur le marché, cette caractéristique est perdue rendant l’identification des feuilles très difficile. »


Plus aucun bruit n’emplissait l’air ambiant. C’est à ce moment-là qu’il prit à nouveau conscience de l’ensemble des regards braqués sur lui. La professeure, quant à elle, resta figée quelques instants.

« C’est exact » reprit-elle dans une expiration. La surprise d’une telle réponse coupa sa respiration quelques instants. « 5 points pour poufsouffle. »

L’esprit d’Ozymandias s’était à nouveau perdu dans ce qu’Anastasie appelait une ‘déconnexion’.

Madame Ronbois continua le cours, expliquant les conditions de culture de l’amourenpied sous le regard des plus désintéressé des élèves.

« Le cours est terminé. Pensez à apporter vos tabliers pour le prochain cours et relisez les techniques de rempotage du dictame sauvage. »

Le mouvement synchronisé des élèves regagnant la sortie provoqua la montée de nouvelles bourrasques de fumée.

« Où avez-vous appris tout ça, monsieur ...

- Worthborrow, Ozymandias Worthborrow, répondit-il en regardant à nouveau ses pieds. A la bibliothèque.

- Si jamais cela vous intéresse, l’amourenpied et le cocendate vont rester dans les serres réservées de l’école mais je pourrais prendre le temps de vous en apprendre un peu plus sur cette plante.

Ozymandias acquiesça de la tête, un large sourire illuminant son visage. La serre avait déjà été complètement désertée par les élèves.

Il regagna la sortie, découvrant les élèves déjà au loin s’éloignant en groupes organisés.

« 5 points pour poufsouffle » imita grossièrement un élève dans son dos. Ozymandias se retourna, surpris. « On aime pas trop les lèches-bottes par ici. Mais tu découvriras ça bien vite. » Le groupe s’éloigna, laissant Ozymandias sombre dans les fumées denses de la pensine.


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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyVen 31 Aoû - 0:11


Serre reservé, défense d'entrer      
 
La brume dessinait avec fluidité les armatures métalliques de la serre. Ozymandias attendait avec excitation devant la petite porte de fer où un simple écriteau ‘Serre réservé, défense d’entrer’ pendait attaché par une corde. Quelques branches fines dépassaient des fenêtres entrouvertes. Il était encore en pleine contemplation face à l’imposante structure lorsque la porte s’ouvrit d’un geste brusque le sortant en un sursaut de son état de transe.

« Entre entre entre » madame Ronbois balayais l’air des mains, un grand sourire éclairant son visage fermant la porte derrière le jeune poufsouffle. La serre ressemblait plus à une forêt dense équatoriale qu’à une structure centenaire. A l’entrée quelques pots contenaient des pieds de plants étudiés par les élèves de Poudlard lors de leur cursus. Ozymandias se pencha quelque peu, observant de plus près les plants encore en croissance.

« J’imagine qu’il est inutile de te présenter ces plantes. »
- De l’asphodèle.
Madame Ronbois s’appuya contre l’un des larges pots contenant un arbre dont la cime caressait la structure métallique de la serre.
« Tu en sais des choses. »
- Il me reste encore tout à apprendre.
- Il nous reste toujours tellement à apprendre.

Sur ces mots, elle se remit en marche, suivie de près par le jeune étudiant traversant avec agilité la serre dont le chemin se résumait au seul espace laissé libre entre les larges plans de travail recouverts de végétation.Sur ces mots, elle se remit en marche, suivie de près par le jeune étudiant traversant avec agilité la serre dont le chemin se résumait au seul espace laissé libre entre les larges plans de travail recouverts de végétation. Il ne leur fallut que quelques minutes, quelques enjambées et pas de côté pour rejoindre les deux larges pots posés sur une table encore propre bien que quelques tas de terre éparpillés indiquaient un rempotage récent.

Un coup d’œil rapide suffit au poufsouffle pour reconnaître l’amourenpied du cocendate, tous deux profitant du soleil dont de larges rayons traversaient l’entrouverture entre deux carreaux de la serre.

Au premier regard, cette installation aurait pu sembler des plus primitives, mais un œil expert remarquait la présence d’un aequaïfère à feuille ovoïde aussi appelé ‘puis du désert’ pour sa particularité à capter l’humidité ambiante pour la condenser en eau stockée dans ses feuilles charnues et son système racinaire ou encore le fin voile argenté qui flottait harmonieusement au plafond pour concentrer l’énergie lumineuse bien inférieure dans cette partie de l’Angleterre que dans son désert natal. Tout était mis en place pour simuler la présence du désert sec, berceau de cette plante mythique.

« Je n’ai pas tout présenté à la classe la semaine dernière. » Elle ouvrit une valisette métallique posée sur un plan de travail adjacent dont elle sortit une large feuille d’herbier où était accroché une branche comportant à son extrémité deux bourgeons charnus.

« Cette branche m’a été envoyée par une botaniste travaillant dans un sanctuaire souterrain du sud de la Jordanie connu pour avoir des amourenpieds toujours en bourgeons, et même certains spécimens en fleur. Bien entendu l’emplacement d’un tel lieu est tenu secrète, même pour moi, mais Poudlard a été choisi pour recevoir cet échantillon pour compléter l’herbier de l’école. Dans quelques jours, cette page rejoindra toutes les autres à la bibliothèque de l’école. Mais ça me rend un peu triste de ne pas pouvoir travailler un peu plus sur cet échantillon avec les autres nécessitées incombant à mon statut de professeur. »

- Je pourrais peut-être … je veux dire …

- Ca te ferrait plaisir ? le visage de madame Ronbois à cet instant précis était à la fois extrêmement chaleureux mais aussi tendu, elle voulait lui faire confiance, elle l’en sentait capable.

« Rien ne me ferait plus plaisir. »


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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyVen 31 Aoû - 0:37


Discours      
 
La fumée s’organisa rapidement, délimitant les piliers de la Grande Salle dont l’extrémité se perdait dans le ciel nocturne constellé des bougies éclairant les tables parfaitement organisées. Ozymandias se rapprocha de son jeune alter ego, traversant le sentier laisser libre entre les tables.

« Avant tous je tiens à remercier madame Ronbois sans qui ,rien de tout cela n’aurait été rendu possible. » murmura-t-il pour ce qui était ,peut-être, la cinquantième fois.

« Travailler sur l’amourenpied est une aventure en sois. Une aventure pleine de magie, de science et de passion et patience. L’obtention de fleurs d’amourenpied est devenu un enjeu majeur pour le commerce magique. Le trafic de fleur de cocendates vendues comme de l’amourenpied est le principal moteur économique de cartels organisés, et ce, au détriment de la sécurité pour les sorciers utilisant l’amourenpied comme ingrédient stable de potion.

Je remercie Poudlard pour avoir cru en ce projet et invite tous les étudiants à poursuivre ce qui leur tient à cœur.

Mes recherches ont permis de démontrer que la floraison spectaculaire des spécimens de Jordanie est liée à … »
Il fut coupé par la voie puissance de McGonagall, dominant l’assemblée devant le large pupitre de bois.

« Un peu de silence je vous prie. Je sais que vous êtes tous pressé de commencer votre repas, mais nous avons reçu il y a quelques jours une grande nouvelle dont nous aimerions vous faire part. » des murmures emplirent la salles, fruit des discussions à voix basses entre les élèves.

« Le prix Wenlock décerné par le Ministère de la Magie pour les découvertes en sciences magique à ,cette année, été décerné à un de nos élèves de troisième année. Il s’agit du premier prix décerné à un sorcier encore en formation. Cet exemple de détermination et de travail doit vous rappeler que vous êtes les sorciers de demain ainsi que les futurs ambassadeurs du savoir-faire de notre école. »

Hagrid applaudit en un geste large frappant bruyamment ses larges paumes avant de se raviser face au manque de réaction de l’assemblée et des professeurs. McGonagall se retourna, regardant Hagrid recevant pour réponse un haussement d’épaule de ce dernier.

« Par cette occasion, poufsouffle reçoit 70points. » des cris de joie remontèrent de la table de la maison au blaireau accompagné des protestations des tables voisines. « J’aimerais donc qu’ Ozymandias Worthborrow me rejoigne au pupitre. » tous les élèves s’arrêtèrent de discuter, se retournant vers lui tandis qu’il ramassait les quelques feuilles qu’il avait écrites pour son discours, enjamba le banc avant de traverser l’allée. Le chahut recommença tandis qu’il avançait en regardant le sol. Tu peux le faire. Tu peux le faire. « Avant tous, je tiens à remercier madame Ronbois sans qui ,rien de tout cela n’aurait été rendu possible. Il s’était à nouveau replongé dans son discours, une dernière fois avant de le réciter devant l’ensemble de l’école.

Peut-être que si son esprit n’était pas aussi concentré sur le discours, il aurait pu remarquer le filet bleu lancé par un des élèves lorsqu’il passa à proximité. Peut-être que sans le chahut un autre élève aurait remarqué. Peut-être que sans penser au reste des choses à faire à son bureau, McGonagall aurait pu remarquer.

Ozymandias grimpa sur l’estrade. Trois ans à Poudlard avaient aussi eu pour conséquence d’accroître de 43cm sa taille et d’abaisser de presque une demie octave sa voix.

Tu peux le faire. Tu peux le faire. Respire. Tout va bien. Un. Deux ? Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Huit. Inspire

« Aaavvvvant tttout. » Respire ce n’est rien, tout va bien. « Avvvv… » Il commença a dessiner des ronds du bout de son pouce sur l’articulation entre la phalange proximale et la phalange intermédiaire de son index. Il avait toujours gardé ce petit rituel dans les grands moments de stress.
Okay, passes l’introduction.

« Je ree, je remerrcie Pou…pou…poudlard pppour av… » C’est une catastrophe. Le vitrail le plus proche donne sur la falaise. Si tu cours assez vite tu peux le traverser, une mort rapide ou alors tu restes là pour une mort lente et douloureuse. « avoir cru en ce projet » Comme ça, tu peux le faire. « et et et inv..inv…invitttte ttttous les é…étutudiants …

Mes rererecherches ont pppermmmises de démonmontrer que la florr.. la floraison spectttatataculaire des spé spé spé spéciiimens ...»


Respirer lui devenait difficile, à tel point que les contreforts des murs semblaient se déformer, prêts à s’effondrer sur la carcasse fumante de sa dignité. McGonagall le coupa, s'approchant d'Ozymandias dont le regard était perdu dans le vide. Elle semblait gênée tandis que Ronbois à la table des professeurs était en panique.

« Merci monsieur Worthborrow. » Il attrapa les quelques feuilles du pupitre et descendit l’estrade. La fumée commença à vaciller avant de se troubler à tel point que le décor devenait difficilement identifiable les élèves se dissipant en une marée humaine.  

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Dernière édition par Oz Addams le Ven 31 Aoû - 5:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyVen 31 Aoû - 5:24


Une main, une baguette et beaucoup de sang      
 
Ozymandias resta dans les airs quelques secondes avant de s’écraser lourdement sur le sol, déversant le contenu de sa sacoche sur la pelouse qui freina sa chute. La fumée avoisinante sembla se diffuser sous la violence de l’impact, brouillant les silhouettes en de formes vaguement humanoïdes.
Il lui fallut quelques instants pour que son esprit se reconnecte à son corps, que chaque terminaison nerveuse communique la décharge d’information emmagasinée par ses condensateurs organiques. L’extrémité de la baguette de l’assaillant était encore luisante sous le soleil couchant de cette fin de journée. Ils étaient quatre, autant qu’Ozymandias encore secoué par le choc puisse les compter bien qu’il ne s’agissait pas là d’une surprise, l’attaque était réfléchie, délibérée, il savait de qui il s’agissait.

« Sors donc ta baguette Worthborrow que l’on rigole un peu. » Bien évidemment, chercher sa baguette n’était utile que s’il s’agissait du un coup sur deux où ses sortilèges fonctionnaient. Il entreprit tout de même de ramper, rejoignant la sacoche éventrée d’où il sorti les 27.4cm de saule. Il se retourna, mais un éclair bleu fit voler sa baguette qui se perdit dans un buisson. Pourquoi me demander de sortir ma baguette pour ça ? Le quatuor se mit à rigoler tandis qu’il cherchait à prendre appui sur ses jambes pour se redresser.

Un nouveau rayon bleu vient le percuter dans l’épaule le faisant à nouveau perdre l’équilibre. Are you kidding me!

« Alors c’est ça le nouvel ‘ambassadeur de Poudlard’ ? »

« Et dire qu’un simple mutismus m’a permis de te ridiculiser devant toute l’école. Pour un sorcier remportant le Grand Prix Wenlock ... Comme quoi, ce n’est pas une simple décoration qui fera de toi autre chose qu’un pitoyable sorcier. » Il s’approchait, la semelle de ses bottes s’enfonçant légèrement dans l’herbe.

« Vexo » Un ruban lumineux sortit de la baguette brandie avec force, venant s’entourer autour du corps d’Ozymandias. Il sentit augmenter la pression sur sa tête comme si un pied invisible cherchait à lui enfoncer le crâne dans le sol.

« Okay Leo, je crois que ça suffit. » lança un des garçons en s’approchant. Le dis Léo parut réfléchir quelques instants avant que la lumière ne se dissipe relâchant la pression.

« Tu as raison, il faut bien en garder pour plus tard. »

« La prochaine fois, fais attention à qui tu mates dans les vestiaires, Worthborrow. »

« Limacius Eruc » Ozymandias leva la main, comme pour se protéger même si, face à un enchantement, cela était inutile. L’effet ne fut pas celui escompté, à la place de quoi, un vortex de fumée sembla se former sur la main de Leo laissant, à la place des trois derniers doigts de sa main, un trou béant d’où jaillit rythmiquement quelques gerbes de sang. Les cris provinrent d’abord des trois élèves sur les côtés. Il est assez intéressant de remarquer que, dans le cas de la perte inopinée d’un membre, ou comme ici de trois extrémités, le corps se mets en pause comme pour profiter d’un dernier moment de calme. Bien entendu, il ne fallut que quelques subdivisions de seconde avant que la douleur ne remonte le nerf cubital activant ses synapses de son cerveau. Plus de baguettes, plus de doigts.

« Putain de merde ! Leo, Leo ! Ca va ? Merde merde merde !»

Ozymandias regarda sa main, essayant tant bien que mal de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Il réussit cependant à rassembler ses pensées, le temps des questions viendrait, mais pour le moment il fallait agir.

« Je suis désolé » marmonna-t-il en se rapprochant du groupe d’élève paniqué. « Ca va aller Leo, St-Mangouste pourra réparer ça, il faut rester calme. »

La respiration de Leo était rapide, beaucoup trop rapide. Il s’était allongé sur le sol, la main sur sa poitrine tandis que des spasmes chaotiques de douleur faisaient frissonner des jambes et trembler ses joues.

« Allez chercher un professeur et madame Pomfresh. Il faut le transporter au plus vite. »

Leo sembla protester, sans doute à la présence d’Ozymandias mais ne sortit de sa gorge qu’un râle rauque. Visiblement, Leo n’était pas du style à supporter facilement la douleur, bien que peu de gens supportent aisément la perte d’une main, sa réaction semblait tout de même trop importante.

Et si je lui ai fait quelque chose d’autre ? Quelque chose que l’on ne voit pas ?

« Ca va aller, ne t’inquiète pas, ils vont arriver. Je suis désolé, vraiment. » Il s’éloigna rapidement, attrapant dans la sacoche éventrée l’écharpe jaune qu’il avait pris ce matin en prévision d’une baisse des températures dans la journée. Il attacha donc le tout au reste de pouce et indexe restant. Si la baguette et arrachée, c’est le pousse et l’index qui auraient dû être blessés par les autres … Mais le fait est que la blessure était là, béante. Rapidement l’écharpe poufsouffle devint rouge gryffondor, mais cela devrait limiter l’hémorragie le temps que les professeurs rejoignent la scène. Enfin, il l’espérait. C’est à ce moment même qu’il aperçut au loin McGonagall vêtue de noir semblant se précipiter depuis les portes du château qui était encore bien trop loin pour qu’elle ne puisse comprendre l’étendue de la gravité de la situation. A sa droite une autre femme courait, madame Pomfresh sans aucun doute. A cette distance Ozymandias était bien incapable de voir son visage mais sa coiffe d’infirmière était un argument de taille. S’ensuivait un petit groupe de professeurs et d’élèves qui restaient un peu plus loin, sans doute par peur de la directrice.

Ozymandias s’appuya sur une jambe pour s’avancer vers eux mais une main agrippa fermement son avant-bras. Il baissa la tête, Leo était fermement accroché. Il s’assit alors, restant a son côté comme il le fut trois années plus tôt, dans le Poudlard Express.


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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyLun 3 Sep - 1:23


Poudlard      
 
La fumée prit corps, lentement dessinant les pavés usés et la masse harmonieusement chaotique de la foule se pressant le long du quai 9¾. Le chahut ambiant était un curieux mélange de chants de hiboux perchés sur les piles de valises attendant l’embarquement et de discussions arrachées ça et là. Les premières années étaient assez facilement identifiables, des yeux comme des billes piétinant le quai d’excitation observant avec envie les élèves plus âgés qui semblaient ici à leur place. Anastasie s’accroupit, réajustant le veston d’Ozymandias.


« Essaye de rencontrer d’autres élèves. Le Poudlard express c’est le meilleur moment pour rencontrer d’autres élèves de ton âge. » Un large sourire illuminait le visage du garçon. Elle déposa immédiatement un baisé sur son front avant de le prendre dans les bras le serrant avec amour. Sur le quai, la même scène semblait se répéter, encore et encore alors que les premiers coups de sifflet se faisaient entendre.


Les couloirs du Poudlard Express étaient étroits et grouillaient d’élèves cherchant une cabine où s’installer. Ozymandias n’avait gardé qu’un bagage à main, une sorte de grosse malle où il avait entassé plus que ce qui n’était nécessaire pour le voyage. Il entra dans le premier wagon libre, s’installant sur la large banquette bleue aux décolorations blanchâtres de soleil,et sans doute aussi d’amoncellement de crasse, en récupérant quelques livres avant de monter sur le siège afin de ranger le bagage dans le filet au-dessus de sa tête. Le visage de sa mère bougeait légèrement sur la quatrième de couverture indigo posée sur la banquette.

Le train s’ébranla avant même qu’il n’ait le temps de redescendre s’asseoir le faisant glisser entrainant une chute aussi mémorable que grotesque qui se finit sa course sur la moquette. Il eut juste le temps de relever la tête pour voir la porte coulissante s’ouvrir,lui toujours écrasé au sol un pied encore sur la banquette, faisant apparaître un élève élancé aux épaules larges et au visage délicat surmonté d’une épaisse chevelure blonde. S’appuyant tant que possible sur ses bras, Ozymandias se redressa difficilement enchaînant un bruitage ridicule d’efforts et de torsion. Il épousseta son pantalon du revers de la main sous le regard bleuté du nouvel arrivé. Ozymandias souris avant de s’asseoir tentant de limiter le sentiment de honte qui le parcourait.


« La moquette était-elle bien accrochée ? » le jeune blondinet referma la porte avant de jeter, avec beaucoup plus de facilité, son bagage dans le filet. Ozymandias réfléchit quelque secondes avant de comprendre qu’il s’agissait là d’une simple formule pour tenter de le mettre plus à l’aise. Ce que le commun des humains appelait une blague

.
« Léo », reprit-il en s’asseyant, avant de tendre la main qu’Ozymandias attrapa aussitôt.
« Ozymandias »
-Waouh, autant de lettres que dans Gryffondor. Oz, c’est peut-être bien.


Son aisance était des plus désarmantes, tout comme l’aura de confiance et de force qui se dégageait de chacun de ses gestes. Là où ceux d’Ozymandias semblaient brouillons, confus, maladroits, presque spasmodiques, ceux de Léo étaient sûrs, déterminés, harmonieux. Léo avait une douceur toute particulière dans le visage. Le genre de personnes que l’on ne peut qu’apprécier, en tout cas Oz l’appréciait. Le voyage fut rapide, plus rapide que ce que le jeune garçon avait imaginé.


« Tu es déjà allé à Poudlard ? commença Léo installé en tailleur mangeant quelques bonbons achetés lors du passage de la sorcière aux sucreries.
ff- Jamais. Oz posa son livre voyant en cette première phrase le début d’une longue discussion et l’occasion de se faire un ami avant même d’arriver à Poudlard. Et toi ?
- Une ou deux fois avec mon père.
- Et c’est comment ?
- Grand… et magique.
- Oh. Tu es déjà allé aux serres ? On dit qu’à la serre numéro trois le lierre parapluie compte parmi les spécimens les plus grands observés en intérieur.
- Je suis pas très plante.
- Oh …


Oz fit un geste du bassin s’enfonçant un peu plus dans le coussin.


« Pas trop stressé par le choixpeau ? reprit Léo
- Le quoi ?
- Le choixpeau, tu sais ce que c’est non ?


Léo dut comprendre, au visage du jeune Worthborrow que la réponse était négative puisque celui-ci reprit la parole.


- C’est lui qui choisis dans quelle maison on va lorsqu’il est posé sur notre tête.
- Je ne sais pas trop. Il choisira la maison qui me correspond le mieux. J’imagine... Et toi ?
- Je serai à Gryffondor.
- Mon père était gryffondor.
- Moi aussi, comme son père et son père avant et son père avant … enfin sacrée histoire.


Léo fouilla dans le sac de sucreries qu’il avait posé sur la banquette tendant à Ozymandias une poignée pleine de sucreries aux couleurs variées. Anastasie lui en avait acheté une fois en retour de voyage ce qui lui permit de cibler son seul choix, un bonbon rond d’un orange pâle, autant dire le moins enviable de tous.


« Merci ! » reprit-il alors que Léo lui proposait d’en prendre plus.


Ozymandias tenait le bonbon entre ses deux mains, les épaules relevées comme s’il s’agissait là d’un cadeau inestimable. Et à ses yeux cela l’était. A tel point que vingt ans plus tard ce même bonbon, celui du premier trajet à Poudlard avait sa place au milieu des rares photos comme un artefact du passé. Mais revenons au wagon où Ozymandias place avec précaution la patacitrouille au fond de sa poche tandis que Léo évoque son dégoût des dragées surprises de Bertie Crochue parfum sardine.
Léo se pencha, plissant les yeux pour percer l’obscurité croissante.


« On arrive ».

La nuit était quasiment tombée lors de l’arrivée du train à la gare. L’air était légèrement sucré, chargé de la fraîcheur de la nuit et de l’énergie dissoute de cette foule d’élèves foulant pour certains ces dalles pour la première fois.

« Que tout le monde vienne par-là ! Et n’oubliez pas vos baguages à main ! » la voie provenait d’un grand homme aux cheveux noirs et emmêlés descendant sur un visage grossièrement dessiné aux traits noyés dans une barbe désordonnée. Il perçait la fumée dense de la pensine de ses larges épaules.

« Ton nouveau chez toi ! » chuchota Léo à l’oreille d’Ozymandias qui regardait au loin les lumières du château perçant les cimes mornes de la forêt.

Quelques nuages cachaient les sommets des tours. Il attrapa la large valise qu’il avait gardée dans la cabine et suivi le mouvement de foule qui précédait le gigantesque sorcier descendant vers les rives calmes d’un lac lisse. Hagrid s’arrêta avec un aire triomphant regardant l’étendue désertique. Ce n’est que quelques secondes plus tard sous les chuchotements des élèves qu’apparurent à la surface de l’eau des points lumineux se rapprochant calmement, froissant le décor en des centaines de reflets aqueux. Ozymandias mit quelques instants à discerner les formes allongées des barques s’approchant avant de s’aligner le long du ponton de bois. Hagrid embarqua tant bien que mal sur une des barques l’enfonçant plus profondément dans l’eau du lac en faisant rire jovialement le grand homme.

« J’ai plus l’âge pour ces choses moi. Allez hop ! Tout le monde monte mais attention pas plus de quatre élèves par barque et on reste assis. Je n’ai pas envie de repêcher d’élèves cette année surtout que les strangulots sont particulièrement agressifs en cette période de l’année. »

Léo sauta dans la première barque qui s’offrit à lui , embarquant sa petite valise tandis qu’Ozymandias chargea difficilement sa malle avant de grimper s’asseyant sur une planche de bois servant de siège. Au loin Poudlard se dessinait, majestueusement dressé sur le piton rocheux. Seul le clapotis de l’eau contre les barques troublait le silence contemplatif. Au fur et à mesure de leur avancée, la côte se dessinait décrivant un ponton de bois où vinrent s’aligner les barques avec adresse.
Léo sauta dans la première barque qui s’offrit à lui , embarquant sa petite valise tandis qu’Ozymandias chargea difficilement sa malle avant de grimper s’asseyant sur une planche de bois servant de siège. Au loin Poudlard se dessinait, majestueusement dressé sur le piton rocheux. Seul le clapotis de l’eau contre les barques troublait le silence contemplatif. Au fur et à mesure de leur avancée, la côte se dessinait décrivant un ponton de bois où vinrent s’aligner les barques avec adresse.

Léo fut le premier à descendre de la barque, contemplant la falaise et le château en contre-plongée.

Le ponton rejoignait un escalier en bois qui s’enfonçait dans la roche pour disparaître du regard. L’ascension aurait pu paraître longue et harassante, elle l’était, mais l’excitation emplissant l’air motivant chacun de leur pas. L’entrée de Poudlard était encore plus impressionnante que dans son imagination tout en arcs gothiques finement travaillés aux sculptures semblant observer la foule qui se pressait traversant les majestueuses portes de bois. Les préfets étaient dispatchés dans la foule canalisant tant bien que mal les élèves pour les mener à la Grande Salle. Le plafond de la salle disparaissait dans un brume nuageuse où flottaient quelques bougies éclairant ça et là les masses de gaz comme des lanternes chinoises.

Tous les élèves en uniforme étaient déjà installés tandis que les premières années faisaient leur apparition sous les cris et applaudissement avant de s’installer sur une rangée de banc face à la scène où étaient déjà installés les professeurs et un podium comportant un vieux tabouret de bois à la stabilité douteuse. Malgré son post de direction Minerva tenait à opérer la cérémonie de répartition elle-même.

« Allons allons, un peu de calme je vous prie. » un léger sourire s’entendait dans sa voie. Même si son visage restait quelque peu ferme et froid, sa voie trahissait le bonheur que lui conférait l’acclamation générale et le contact des élèves après les vacances estivales. Le silence se fit à nouveau dans la salle avant que la directrice ne reprenne.


« Bienvenu toutes et tous à Poudlard ! Vous ne pouvez imaginer le plaisir que j’ai de vous retrouver tous, cette année encore. Mon cœur s’emplie d’émotion aussi en voyant tant de nouveaux visages qui ,bientôt, nous serons familiers. Car oui, Poudlard est une grande famille. Dans quelques instants, vous serez répartis dans une des quatre maisons. Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle ou Serpentard seront bientôt un nouveau foyer pour vous. Mais brève de bavardages inutiles, je dois bien garder de ,je l’espère, charmantes paroles pour le discours que je ferais après la répartition. Laissons donc la parole au choixpeau et bonne répartition à tous !»

« Gajendra Nadish Apurva. » Un jeune homme se leva avec grâce. Son visage ne semblait être formé que de traits fins, réguliers dessinant un visage doux. Sa peau métissée mais claire contrastant avec le noir profond de ses cheveux qui tombaient en cascades le long de son dos. Ozymandias l’avait déjà remarqué, il s’était installé dans la barque juste à gauche de la leur lors de la traversée du lac.

« Oh ! Quelle tête intéressante ! » il marmonna, semblant fouiller dans la tête du jeune indien qui ne semblait en rien troublé par la situation.
« Serdaigle ! »
«Stewart Willis Bernison.
- Serpentard !

Ainsi continua la liste des élèves passant un à un sur le brinqueballant siège de bois.

« Léo ,commença t-elle avant de s’arrêter quelques secondes avant de reprendre, Léo Gryffondor. » Un silence de plomb tomba sur la pièce avant qu’il ne se lève entrainant ses boucles blondes dans le mouvement. Léo Gryffondor ? C’est une fois levé que les acclamations se firent entendre entremêlées de chuchotements interrogateurs.

« Vous le représentez aucun défi pour moi … j’adore les défis » repris le choixpeau. A peine eue-t-il touché les boucles dorées qu’il s’exclama à nouveau « Gryffondor ! » faisant vibrer la salle. Ozymandias vit son tout nouvel ami se diriger vers la table de sa maison acclamé par la foule directement adulé par les élèves qui le prirent dans leurs bras pour le mener à une place libre au milieu des troisièmes années. L’élève suivante fut une Serdaigle, et celui d’après un Serpentard et ainsi de suite abaissant l’ordre alphabétique jusqu’au moment crucial.

« Ozymandias Worthborrow». Une décharge de frissons traversa son échine alors que le brouhaha commençait déjà à emplir la salle. Tous ces regards sur lui. Il essaye de lever les yeux mais tous les professeurs étaient alignés, le dévisageant de la tête au pied tandis que Minerva semblait attendre avec impatience son arrivée tenant d’une main le choixpeau et de l’autre la longue liste des premières années. Le tabouret n’était pas aussi brinquebalant que ce qu’il imaginait. Il sentit le choixpeau se rapprocher de sa tête pour s’y installer confortablement.
« Un amour du travail mais pourquoi tant de tristesse en ce cœur ? »
- Poufsouffle.
continua-t-il calmement, faiblement comme plongé dans une étrange torpeur.

Il sentit le chapeau quitter la masse obscure de ses cheveux et descendit aussi tôt se dirigeant vers la grande ligne de table aux écharpes jaunes applaudissant avec acharnement ce choix. Il ne pût s’empêcher de regarder Léo au loin, installé à sa table et Nadish qui lui adressa un sourire discret. Une fois descendu de l’estrade il jeta un regard en arrière voyant le choixpeau glisser quelques paroles à l’oreille de la directrice qui ne quittait plus Ozymandias du regard, l’air grave.

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MessageSujet: Re: Pensine Ozymandias   Pensine Ozymandias EmptyMer 26 Déc - 8:29


Givre
 Partie 1   

 
« En règle générale, les langues-de-plomb ne visitent pas les autres départements. » le ministre Dewit se dandinait quelque peu pour faire avancer la lourde bedaine qui dépassait de son pantelons à travers les couloirs faiblement éclairés du Ministère. Il était difficile à dire si sa remarque était la traduction de sa surprise lorsque son assistante lui avait annoncé la demande de visite de la salle des détraqueurs ou plutôt d’un sarcasme à peine déguisé.

« Les détraqueurs appartiennent au Ministère depuis aussi loin que remonte nos archives mais les évènements de Seconde Guerre Magique le Ministère s'est fait beaucoup plus méfiant quant à l’utilisation des détraqueurs. Surtout ‘un point de vue communication, voyez-vous. S’ajoute à cela Azkaban où les détraqueurs ne sont plus utilisés… nous arrivons à un point où l’utilité de ces créatures pour la communauté magique est arrivée à sa fin. Et pour ne rien vous cacher, c’est à mon plus grand plaisir. Ces chiens de garde se sont avérés bien trop instables.»

Charles Dewit s’arrêta devant une large porte faiblement éclairée par une lampe sortant maladroitement du mur. Il sortit une longue baguette particulièrement fine comme une aiguille à tricoter qu’il agitât en quelques gestes larges dans les airs mettant en mouvement la mince chaîne argentée qui dépassait de sa poche en faisant sortir un imposant trousseau. Clés rondes, dorées, rouges, clés multiples, clés dansantes, clés bleues à bords troubles tout était là dans un amas si dense et trouble qu’il en semblait presque vivant. Une petite clé noire sortie du groupe, se démarquant lentement de l’orbe grouillante.

« Vous êtes bien peu habillé. Il fait froid là-dedans. »

Un silence s’installa, visiblement le ministre attendait une réponse à ce qui n’était pas une question.

« J’ai une bonne résistance au froid. »


La clé entra dans la serrure sans la moindre résistance et tourna lentement déclenchant un ensemble de son secs. Le genre de sons que font les mécanismes anciens ou encore mystérieux. Ceux qui laissent le temps d’imaginer ce qu’il peut y avoir de l’autre côté.

Il poussa la porte, d’un geste de la main laissant s’échapper de l’embrasure une brume légère, comme celle qui s’échappe d’un frigo lorsqu’on l’ouvre une chaude journée d’été. La porte s’ouvrit sur une petite salle, un bureau pour être exacte. Timothée Buck se leva précipitamment de son bureau, faisant tomber une large pile de dossier s’éparpillant sous les yeux du Ministre.

« Monsieur le ministre » Voir ses joues rougir n’était pas bien difficile sous son teint pâle parsemé de tâches de rousseur.

« Monsieur Buck est en charge de la salle, c’est donc lui qui vous fera visiter les lieux. Buck voici monsieur … peut importe, c’est une langue-de-plomb qui, pour une raison que j’ignore et qui m’incombe peu, souhaite voir la salle où nous gardons les détraqeurs. Vous lui ferez donc la visite avant de le raccompagner. »

- Bien monsieur. Mais cela me fera quitter mon poste pour le raccompagner ce qui n’est …
- Les détraqueurs ne profiteront pas de votre absence pour s’enfuir. Ou alors cela vous donnera, pour une fois, du travail.

[color:2889=ffcc00]- Bien monsieur. Vous risquez d’avoir froid si vous ne vous couvrez pas plus. continua-t-il en regardant Ozymandias.
- Monsieur à une grande résistance au froid. Et rangez moi donc ces dossiers. Ce sont les dossiers du ministère, ne l’oubliez pas.
[color#=ffcc00]- Bien monsieur. [/color]

Il ferma la porte sur ces mots, laissant les deux jeunes hommes seuls, statiques pendant quelques instants avant qu’Ozymandias ne s’approche, s’accroupisse et commence à ramasser les papiers éparpillés sur le sol carrelés. Timothée sembla quelque peu étonné, mais il serait difficile de dire qui, dans le monde sorcier, ne le serait pas. Il sortit sa baguette, sans doute ps plus de 14cm entouré d’une laque rouge où étaient incrustées quelques runes noires au niveau de la poignée. Epine de monstre du Fleuve Blanc, à en juger par l’aisance avec laquelle le long filament argenté s’échappait de l’extrémité pour regrouper une a une les pages arrachant dépossédant avec souplesse les pages déjà ramassées par Ozymandias pour les trier dans les larges dossiers bientôt tous empilés sur le bureau comme s’ils ne l’avaient jamais quitté.

« Désolé pour tout ce désordre. Je deviens assez nerveux et maladroit en présence de personnes d’autorité… enfin je … bon. Timothée Buck . » reprit-il en avançant une main mince aux doigts élancés dont l’avant-bras dépassait d’une chemise aux manches remontées laissant voir les fins poils blonds cachant maladroitement les éphélides parsemant sa peau.

« Bon et bien c’est parti pour la visite. Ici, c’est le bureau où je règle les rares papiers qui concernent les détraqueurs. En juillet 1998 le Ministère de la Magie prend la décision de limiter l’utilisation ministérielle des détraqueurs et prend la décision de ne plus laisser Azkaban sous leur surveillance. Jusqu’en 2002 de nombreuses recherches sur les détraqueurs sont menées pour, possiblement, trouver une nouvelle utilité, mais en absence d’avancée majeur les recherches s’arrêtent et la salle des détraqueurs passe de huit employés à un seul gardien. Ma principale tache est de m’assurer qu’il n’y a pas de changement dans l’attitude des détraqueurs avant que quelqu’un ne détermine ce que le Ministère va faire d’eux. »

Timothée attrapa un gros manteau marron doublé de fourrure blanche épaisse accroché au mur qu’il enfila rapidement avant de le boutonner d’un geste sur et habitué.

« Je peux peut être vous trouver un vieux manteau de l’équipe.
- Ca ira, merci.

Timothée s’arrêta quelques instants. Vraiment étrange. Il tourna une large clé, enfoncé dans la serrure d’une porte noir recouverte à quelques endroits de givre.

« Faites attention le sol de la salle peut être particulièrement glissant. »

La salle était circulaire, un carrelage noir recouvrait le sol et les murs débouchant sur un plafond ouvert par une fente circulaire comme une bouche géante à travers laquelle on pouvait voir le ciel partiellement constellé d’étoiles. La salle était éclairée par une sphère en rotation libérant une lumière blanche qui se reflétait sur le givre qui recouvrait le sol. Mais le plus remarquable, ce que l’oeil ne pouvait manquer, c’était la centaine de détraqueur tournant à rythme lent autour de la source lumineuse, tous dans le même sens comme un de ces bancs de poisson que l’on voit parfois dans les documentaires animaliers.

Timothée ferma la porte laissant résonner le son lourd contre les parois.

« Et voici donc la salle des détraqueurs. Et ça, c’est le pharos. Enfin c’est comme ça qu’on l’appel. C’est encore un objet très mystérieux, mais on sait qu’il est au Ministère depuis aussi longtemps que les détraqueurs et que c’est un peu notre panneau de commande. Les détraqueurs tournent autour comme des papillons de nuit attirés par la lumière. Avant que le Ministère ne décide de ne plus faire appel à eux, c’est avec le pharos que tout était dirigé. Tout un système permet d’envoyer au pharos des informations sur un sorcier comme un nom, une image ou d’autres éléments. Lorsque l’on éteint le pharos les détraqueurs quittent la salle par l’ouverture au sommet de la salle et partent à la recherche du sorcier. Ils ne reviennent ici que lorsque le pharos est ré-allumé et ce quels que soit la distance entre eux et le Ministère. C’est un peut la télécommande qui nous permet de contrôler les détraqueurs. »

- Combien sont ils ?

- Quatre-cent vingt-huit. Et ce chiffre est constant depuis aussi longtemps qu’un inventaire les dénombre. Aucune mort de détraqueur n’a jamais été déclarée. Comme aucune créature comparable n’a été vu à l’état sauvage, on pense qu’il s’agit des seuls représentants de ce type de créature. Quatre-cent vingt-huit en tout et pour tout.

- L’ouverture au plafond est toujours là ?

- Le Ministère y a penser. Fut un temps. Mais rien n’a jamais été fait et aucun détraqueur n’est jamais sorti en présence du Pharos. Pas besoin de barreaux dans une prison dont personne n’essaye de sortir. La seconde guerre du monde sorcier et l’émergence du trio héroïque a aussi eu pour effet de démocratiser le patronus à tel point que ,quand bien même, un détraqueur trouvait le moyen de s’échapper il ne représenterai qu’une très faible menace pour la communauté magique. Le Ministère possède bien des moyens de faire face au détraqueurs.

Ozymandias se rapprocha un peu plus du cyclone obscur faisant craquer sous ses pas la fine pellicule de glace. D’ici il était possible de sentir le mouvement de l’air, agité par la lente marche des détraqueurs. Mais le mouvement, lentement se faisait différent.

« Monsieur il y a quelque chose …

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