En ces temps troublés, je ressentais le besoin de me replonger dans mes souvenirs. Ces derniers prenaient tellement de place que j'avais fini par les extraire afin de les conserver dans des petites fioles translucides que j'entreposais dans la grande armoire qui se trouvait dans mon bureau de directeur de Poudlard. J'en pris une sur le premier plateau et la vidais dans la pensine que je venais de sortir aussi.
Dès que les premières gouttes se mélangèrent dans la pensine, le liquide se troubla comme une goutte d'encre qu'on aurait fait tomber dedans. Je m'approchais la tête de la pensine tandis que le mélange continuait de se faire. C'est alors que les premières images imprécises commencèrent à apparaître. Une maison très grande, focus et travelling dans la fumée m'amène dans un salon de style ancien tout de bois. Au centre sur un mur une grande cheminée devant laquelle se trouve deux canapés recouvert de tissu vert emeraude. Au mur encore des portraits des anciens de la famille, tous ne sont pas sorciers mais j'en reconnais certains. Au centre de la pièce une femme et un homme se font face. Moi je suis dans le fauteuil qui se trouve avec le bureau de style empire qui fait face aux 2 canapés. Je regarde et j'écoute mes parents. Je ne me souviens pas de l'âge que j'ai mais je ne suis pas encore en âge de tout comprendre. - Phoboe, cela ne peut pas continuer ainsi ! - Pourquoi Perceval ! Nous sommes heureux ici ! Nous visons caché et personne ne sait que Sylvius est un hériter des Halliwell ! - Mon amour, Cassandra a été claire dans la prophétie qu'elle nous a faite à la naissance du petit. - Rhoo ! Mon amour, elle ne dit pas que des choses justes. - Oui mais dans l'ensemble, elle touche souvent juste. - Je refuse d'écouter ! - Tu devrais. Si Sylvius part faire ses études à Salem, il rencontrera Neslon Eiwaz et ce dernier le tuera.
La suite, je ne me la rappelle plus très bien car les volutes de fumées noires recommencent à tourbillonner et me ramène dans le temps présent. Je m'assois à mon bureau, mon coeur bat la chamade, j'avais oublié cette prophétie. Elle s'était pourtant réalisé mais pas de la façon dont mes parents l'avaient compris. Cette pensée m'arracha un sourire en rependant à mon ami disparu.
