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 Il est temps de changer de voie

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Edith Bakkali
Anciens de Poudlard
Edith Bakkali


Date d'inscription : 03/04/2020
Messages : 35

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MessageSujet: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptyDim 1 Nov - 4:57

Me voilà de retour dans le monde sorcier. Et quel retour ! Je n'aurai jamais imaginé que le monde sorcier se retrouverait confronté aux moldus. La guerre faisait rage et le climat n'était vraiment pas propice pour s'amuser à se promener à l'extérieur de chez soit comme si de rien n'était. Stanley di Salvo, paix à son âme m'avait fait promettre que s'il lui arrivait quelque chose, je devais veiller sur sa famille. Chose promise chose due, je vivais à présent avec Hana Lupin di Salvo, sa veuve ainsi que ses filles, les jumelles Natalia et Astrid. Nous vivions en sécurité dans un cottage caché dans une forêt des Highlands, chez Madame Tonks, la grand-mère d'Hana, leur manoir parisien étant pris pour cible par les moldus, il était impensable d'y retourner ! A mon retour, j'ai pu assister à une bataille, j'ai manqué de me faire tuer par mon petit frère et j'ai assisté à de la magie draconienne lors du rituel de rajeunissement de Seth Melkor, le barbare qui a assassiné Stanley. Redevenu enfant, il ne représentait plus aucune menace mais il était clair qu'il n'était qu'un pion dans l'échiquier car le conflit armé perdurait encore. Et moi, eh bien moi j'ai vu mon monde de la mode s'écrouler. Mes associés et mes employés, tous moldus, ont découvert que je suis une sorcière alors ils se sont lancé dans une course pour savoir qui aurait le privilège d'avoir ma tête accrochée en trophée sur un mur. Je ne pouvais tolérer une telle subordination et un tel manque de respect envers moi, qui leur ai offert le moyen de vivre aisément en bâtissant un empire dans la haute couture, alors j'ai dû me résoudre à mettre en feu le QG et chaque boutique, chaque modèle, chaque croquis, chaque petit bout de tissus qui avait été issu de mon imagination. Je me retrouvais à présent sans rien. Des années d'efforts et de travail pour des cendres. Même si la haine interne envers les moldus que m'a famille m'a inculqué étant enfant refaisait surface de temps à autres depuis ces évènements, je ne pouvais me résoudre à leur faire du mal. J'ai parmi ces gens là quelques uns et quelques unes de mes meilleurs ami-e-s, des relations de travail importantes, mes premiers amours, mes premiers souvenirs d'adolescente... Du moins, je m'accrochais à l'idée que j'avais peut-être encore tout cela.

Mais comme le dit si bien mon amie créatrice Edna ( Clin d'œil aux Indestructibles) "Le passé c'est le passé chérie, ça parasite le présent." Et le présent, c'était là, tout de suite, ce que je ressens. Et je ressens le besoin de retrouver un travail, une activité qui remplisse mes journées oisives à rien faire à part lire, discuter avec Hana et fumer. Je retrouvais souvent mon frère Thaddéus pour boire un verre, des fois en Espagne, des fois en Ecosse, selon ce qui arrangeait le plus chacun d'entre nous. Nous parlions beaucoup de nous, aillant facilement une vingtaine d'année à rattraper. Il m'expliqua qu'il avait trois enfants dont le premier était issu d'une relation qui avait tourné au vinaigre, et que les deux plus jeunes, des jumeaux (encore, il se passe quoi dans cette famille?!) sont issus de son grand amour. Cela m'amusait à chaque fois qu'il parlait de ce grand amour car, me basant sur le tableau qu'il m'a fait de lui, je l'imaginais encore trainer de lit en lit tous les soirs chez des hommes et des femmes qu'il ne reverrait plus. Je me demandais d'ailleurs comment cette jeune femme qu'il m'a présenté comme étant sa fiancée et décrit comme une véritable beauté faisait pour accepter sa bisexualité ! Elle doit lui faire confiance sans doute, ou alors elle est très amoureuse ! Peut-être même les deux ! Lui en tous cas, à sa manière d'en parler, je sentais qu'il était heureux avec elle et qu'il ne voudrait pas revenir en arrière. J'étais heureuse pour mon frère.

- Thaddée, depuis le temps qu'on s'est retrouvés et depuis le temps que tu me parles de cette fille, tu ne m'as encore jamais dit son prénom ! - Dis-je en prenant une gorgée de bière au beurre. - Tu veux réellement le savoir? Elle était à Poudlard, tu l'as peut-être connue? - Répondit-il. - … Dis toujours… ! - Proposais-je, me demandant si j'allais reconnaître le prénom qu'il allait annoncer. Cela m'étonnerai vraiment car beaucoup de temps était passé et j'étais une fille très discrète comparé à Mehdi, mon jumeau. - Elle s'appelle Jane Harrinton, et c'est la directrice de Saint Mangouste ! - Dit mon frère tout sourire. Décidément il était gaga de cette fille ! Rien qu'en prononçant son prénom il souriait comme un enfant et je voyais de la fierté dans ses yeux, mais pas une fierté masculine du fait qu'il soit avec une jolie fille, non. Je voyais qu'il était fier d'elle, de Jane ! Du fait qu'elle soit directrice de Saint Mangouste et du fait qu'elle soit avec lui. J'hochais la tête les yeux grand ouvert et l'expression neutre, puis, d'abord doucement puis de plus en plus vite, je commençais à bouger ma tête de droite à gauche - Ce prénom ne me dit rien... ! Mais si elle est directrice de St'Mangouste, elle doit être très puissante, ce n'est pas donné à tout le monde ! - J'allumais une cigarette en écoutant mon frère qui m'expliqua qu'elle était médicomage et que ce pouvoir se transmettait dans sa famille génération après génération. Je ne la connaissais pas mais je l'aimais bien cette nana ! Elle faisait quelque chose de bien pour le l'humanité, elle sauvait des vies à longueur de journée ! Soudain, l'idée m'est venue ! Mais bien sûr pardi ! Pourquoi n'y avais - je pas pensé ?! Durant mes années chez les moldus je m'étais lancée dans des études de médecine et m'étais spécialisée dans la gynécologie et l'obstétrique !! J'étais diplômée et médecin avant de lancer mon entreprise ! - Dis moi Thaddée, tu sais si à St'Mangouste ils recherchent des gynécos? - Mon frère fit voler une olive de son martini dans les airs et essaya de la récupérer la bouche grand ouverte mais celle ci retomba sur son nez et rebondis un coup avant de finir sa course par une belle roulade au sol. Je souris face aux gamineries de cet homme de 29 ans, 1 mètre 87 et 78 Kg. Indifférent à l'olive par terre, il se reconcentra sur moi et balaya la fumée de ma cigarette qui se dirigeai vers son visage avant de me dire - Bah à l'accouchement de nos enfants, j'avais demandé à Izaskun Phalange, ma logeuse et à présent amie de s'occuper de Jane , mais je ne me souviens pas avoir vu de médecins spécialisés dans le domaine. Si je ne dis pas de bêtises, c'est Mathéo Kénaël, le chef de service d'étages qui s'occupe généralement de ça. Pourquoi, tu cherches un job? - J'acquiesçai et me lançais dans une série d'explications sur mon parcours moldu. Il fût bouche bée lorsque je lui dis que j'étais médecin. Apparemment Goya a préféré se tourner les pouces et mes frères se sont lancés dans l'enseignement. Je fût soulagée de savoir que Thaddée occupait le poste de professeur de magie noire, si cela avait été Mehdi, j'aurai pensé à de l'inconscience venant de la part du directeur de l'école. - Ecoute - Dit-il - Vas la voir, tu ne perds rien ! Mais moi je ne vais pas m'en mêler, se sont ses affaires ! Mais sache qu'elle est très occupée alors je te conseille de lui envoyer une lettre pour prendre rendez vous. Elle n'a même plus le temps de ba*ser !

Nous continuâmes à siroter nos boissons en papotant puis vint le moment de rentrer chacun chez soit. Enfin chez soit, moi je rentrais chez Madame Tonks. Une fois arrivée, je discutais de mes intentions avec la vieille dame et Hana qui m'encouragèrent à entreprendre les démarches. Aussitôt dit, aussitôt fait, j'écrivis une lettre à Miss Harrinton et je l'envoyais le lendemain par hiboux à l'hôpital.
Deux jours plus tard, alors que je sirotais une coupe de vin perché sur le bord d'une fenêtre comme à mon habitude, je reçu une lettre de convocation signée de Jane. Elle me donnait rendez vous pour le lendemain à 08:00 du matin. Matinale la petite ! - Pensais-je en souriant car mon frère était du genre à quitter le lit qu'en fin d'après midi.

Ainsi, le lendemain, à 07:45, je me retrouvais en face de l'établissement situé en plein centre de Londres. Il me faisait penser à Glas-allt-Shiel, qui avait jadis appartenu à la reine Victoria avant de devenir une réserve naturelle. Concernant mes habits, j'avais mis le paquet ! Une combinaison rouge avec des motifs léopards et des yeux félins verts, signée Victoria Beckham, des talons noirs de chez Manolo Blahnik et des bijoux tous provenant de chez Julien d'Orcel. Mon maquillage était assez simple je dois dire, j'étais là pour un entretient, pas pour une fête déguisée !


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Une fois l'entrée franchie, je me dirigeais vers le comptoir où une femme d'un âge incertain était assise. Il y avait écrit Sophie sur son badge. - Excusez moi, j'ai rendez vous avec Miss Bakkali Harrinton, je suis son rendez vous de huit heures. - La femme qui me regardait d'abord avec un sourire accueillant me transperça du regard. - Je connais une Harrinton oui, mais de là à ce qu'elle devienne Bakkali, il va falloir attendre encore un peu ma petite, ce n'est pas demain la veille ! Du moins, je l'espère ! - Ses paroles étaient à la limite de l'aboiement. - Oh !  Ma foi, pardonnez moi, mon frère m'a dit qu'ils étaient fiancés mais... - Elle ne me laissa pas finir - Votre frère?! Thaddéus Leopoldo Bakkali est votre frère?! Ca alors, cela veut dire que Monsieur Mehdi Bakkali est votre frère aussi ?! - Ses yeux étaient désorbités. - Euh oui, mon frère jumeau pour être précise. Il est né 5 heures avant moi ! - J'étais confuse, je ne comprenais rien à son comportement. - Ca alors... C'est extraordinaire ! Maintenant que vous le dites, il y a un air de famille avec Mister Mehdi, oui, mais vous ressemblez plus à votre mère ! Espérons que vous n'avez pas pris de son caractère en revanche ! - Ma mine se décomposa. C'était le pire compliment qu'on pouvait me faire ! J'ai les mêmes yeux bleu glace qu'elle, la même chevelure noire et la même forme du visage, mais ça s'arrête là ! Et puis d'abord, c'était quoi cette agression ?! - Le bureau de votre future  belle sœur, et j'insiste sur le mot futur, est au fond de ce couloir, à votre gauche. Faites en sortes de ne pas la faire rager comme vos frères ont l'habitude de faire... ! - J'hochais la tête en silence, une moue à mes lèvres et me précipitait vers le bureau sans demander mon reste. Je toquais à la porte et attendit qu'on m'invite à entrer.
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Jane Harrinton Bakkali
Directeur de St Mangouste
Jane Harrinton Bakkali


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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptySam 14 Nov - 15:04

Cela faisait plusieurs semaines que j’avais repris le travail de direction à l’hôpital. Je m’étais octroyée des congés maternité pour profiter de mes deux petits jumeaux. Mais c’était terminé et j’étais retournée au travail. Depuis, je ne faisais que des heures supplémentaires pour rattraper ce qui avait pris du retard malgré le travail colossal de Sophie et du docteur Kenaël qui m’avait remplacé.

Je devais remettre tout à jour et supprimer le retard. Je ne supportais pas que les choses ne soient pas claires, organisées et triées. Pour partir le soir, aucuns papiers ne devaient être sur mon bureau sans avoir été traité et rangés par la suite.
Cela faisait du bien de travailler à nouveau même si j’adorais mes enfants ; aujourd’hui, une femme ne pouvait pas être que mère.

J’en étais là de mes pensées quand j’ouvris le courrier du matin que Sophie m’avait donné quand j’étais arrivée. C’était souvent des factures mais aussi des bons de commande de matériel, des dons au nom de l’hôpital, des demandes de diagnostics qui venaient d’autres collègues européens ou autres. La dernière lettre retint mon attention. C’était une demande d’entretien pour pourvoir à un poste.

En effet, j’avais fait publier dans la Gazette du sorcier, une annonce d’emploi pour le poste de gynécologue, obstétricien. Le nôtre était partit en retraite et je n’avais pas encore trouvé de remplaçant qui me satisfasse complètement. Je lus la lettre avec le plus grand sérieux et je vis la signature « Edith Bakkali ».

Tiens, la sœur de Thaddée qui était réapparue. Je relis sa lettre et je commençais à réfléchir. Thaddée, s’il était au courant de cette lettre et de cette demande, ne m’avait absolument rien dit et ne l’avait à aucun moment mentionné. J’aimais Thaddée mais j’appréciais encore plus, sa qualité de ne pas se mêler de mes affaires à l’hôpital. Saint-Mangouste était MON lieu et il ne cherchait pas à s’y mêler et ça me convenait plus que parfaitement. La preuve en était encore de sa sœur. Je m’installais correctement et je commençais à répondre à Edith Bakkali. Je lui donnais rendez-vous demain à 8h00 précise à mon bureau. L’hibou de la directrice de l’hôpital présenta sa patte quand je l’appelais. Son plumage était reconnaissable (blanc et gris et marron clair tacheté de noir autour des yeux). On savait que c’était moi qui envoyais un parchemin en voyant Mulotte.

Il partit et en le regardant, je demandais avec perplexité si Edith allait me faire perdre mon temps. Il était de connaissance notoire que les Bakkali n’étaient pas très portés sur le travail et encore moins pour aider les autres.

-          Après, tu ne connais pas cette Edith, Jane. Alors laisse-lui, le bénéfice du doute, murmurais-je.

La journée se passa comme les autres entre les visites quotidiennes aux malades, les consultations, les papiers administratifs, mes recherches, la fabrication de mes potions, de mes onguents, conseil de médecins, etc. Je fermais mon bureau après avoir ouvert à Mulotte et lui avoir donné une friandise. Je jetais un coup d’œil à mon énorme bureau pour m’assurer que je n’avais rien oublié et fermais la porte.

Sophie attendait toujours que je parte pour pouvoir le faire. Parfois, je m’en voulais de rester aussi tard. J’étais partagée entre ma conscience professionnelle et mon empathie pour cette femme, qui était toujours là pour moi et qui était comme une sorte de marraine pour moi.

Je rentrais à la maison et je passais un charmant moment avec Thaddée et je regardais les petits dormir pendant quelques instants avant d’aller me coucher dans les draps de satin que Thaddée affectionnait tant. Je ne lui parlais pas de la lettre non plus, ni de l’entretien. Il le saura bien assez tôt et je ne voulais pas en parler. Je voulais juste me détendre du travail pour quelques heures. C’était ainsi que nous tenions, nous, les médecins et infirmiers. Une parenthèse de tendresse, d’amour et de loisir, chez nous, au chaud.

Le lendemain, je partis très tôt de la maison. Je n’avais pas perdu mon habitude de faire un petit jogging le matin avant d’aller travailler. Je rentrais, me douchais, embrassais Thaddée encore endormi et je déjeunais avant d’avaler rapidement quelque chose. Je n’allais pas voir les jumeaux de peur de les réveiller. Même si je ne les voyais pas beaucoup en semaine, nous arrivions à passer des bons moments le week-end.
Arrivée à Saint-Mangouste à 7h40, je saluais Sophie  



-          Bonjour Sophie ! Bien dormi ? J’ai un rendez-vous à 8h00. Quand elle arrivera, vous pourrez la diriger vers mon bureau ?
 
-          Oui très bien et vous ? Bien sûr, Jane
 
-          Comme un bébé. Merci.



Je ne lui avais pas dit le nom de mon rendez-vous car je ne voulais pas entamer une discussion sur les Bakkali dès le matin. J’allais dans mon bureau en emportant le tas de lettres et de dossiers que Sophie venait de me donner. Je ne savais pas comment nous arrivions à avoir autant de dossier entre le soir et le matin mais c’était la strict réalité. Je fermais la porte, j’ouvris la fenêtre et laissais Mulotte faire son affaire. Je mis mon sac dans mon placard. Suspendue mon manteau sur la patère et enfilais ma blouse de médecin avant de m’asseoir en consultant le courrier.
Le temps passa rapidement car j’entendis alors quelqu’un toquer à ma porte. Je levais la tête et regardais la pendule. Il était, en effet, 8h00 pile. J’approuvais cette exactitude et cette ponctualité parfaite.

-          Entrez !! criais-je pour me faire entendre sans faire attention que j’avais mon ton professionnel car bien évidemment, Bakkali ou pas, j’étais à Saint-Mangouste et j’étais la directrice de cet établissement et non Jane Harrinton, fiancée de Thaddée Bakkali.

La personne derrière la porte entendit et elle l’ouvrit. Je vis alors une jeune femme brune. Le visage mutin avec des yeux qui ne m’étaient pas inconnus. En réalité, rien ne m’était inconnu dans ce visage mais il y avait quelque chose de plus que celui connu. Une sorte de chaleur, de vie. Edith Bakkali ressemblait à sa mère mais elle ne semblait pas comme elle. J’espérais ne pas me tromper.



-          Bonjour Miss Bakkali. Miss Jane Harrinton, directrice de Saint-Mangouste. Assyez-vous.



Je me présentais toujours brièvement, en évitant tous les titres que je pouvais.


-          Comme vous vous en doutez, j’ai bien reçu votre parchemin. Je dois avouer que je suis intriguée. Vous voulez postuler pour le poste de gynécologue/obstétricien ?  Avez-vous une quelconque connaissance en la matière ? Et pourquoi, maintenant ? Pourquoi, ici ?

Je la regardais de manière franche et directe et professionnelle tout en restant ouverte.

-          Je suis désolée de toutes ces questions mais je suis assez occupée et je ne peux pas me permettre de perdre du temps ; si ce n’est pas sérieux et légitime.

Je ne connaissais pas cette Edith Bakkali, sœur de Thaddée et jumelle de Mehdi mais elle était une Bakkali et sa mise le criait suffisamment ; et cette demande ne leur correspondait pas. J’étais donc à la fois méfiante, sur la réserve mais je n’étais pas du genre à arrêter des conclusions sur la seule base d’un nom de famille, sinon je ne serais pas avec Thaddée et je n’aurais pas d’enfants avec lui ; et je ne serais pas sur le point de l’épouser.
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Edith Bakkali
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Edith Bakkali


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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptySam 14 Nov - 21:38

- Entrez !! - J'entendis derrière la porte lorsque je toquais. Doucement, j'ouvris cette dernière et pénétrait dans le grand bureau. Assise dur son fauteuil, une femme brune d'une trentaine d'années, cheveux tombant sur ses épaules. Elle était très maigres, les traits de son visages étaient bien dessinés, ses joues creuses faisaient ressortir ses pommettes et sa mâchoire. Son teint était pâle comme le jour, lui donnant un aspect presque vampirique. Sous sa blouse blanche, œil d'experte de la mode, je vis un petit chemisier laissait apparaître son long cou comme une tour d'ivoire reposant entre deux rives qui était ses clavicules.
J'étais assez surprise je dois dire, depuis notre adolescence Thaddée aimait les femmes aillant de la chaire, une poitrine généreuse et des formes. Mais là j'étais devant cette beauté parfaite ! Je me surpris à penser qu'il avait de la chance d'être mon frère, sinon je me serai lancée !

-Bonjour Miss Bakkali. Miss Jane Harrinton, directrice de Saint-Mangouste. Asseyez-vous. - J'ai été surprise du ton qu'elle employait. Bah dis donc quelle autorité ! Il devait pas rire souvent mon petit frère avec un robot pareil à la maison ! - Merci ! - Me contentais-je de répondre en m'asseyant et lui esquissant mon plus beau sourire. Je me demandais si elle avait fait le lien de parenté par mon nom de famille. J'imagine que oui, elle n'avait pas l'air dupe, nous sommes les seuls Bakkali d'Angleterre ! En tous cas ce qui est sûr c'est que rien que par mon nom de famille, je sentais que cet entretient allait être un cours de sport ! Elle semblait si différente du portrait que Thaddée m'avait fait d'elle !

Elle se présenta, mentionnant uniquement son titre de directrice de l'établissement.- Comme vous vous en doutez, j’ai bien reçu votre parchemin. Je dois avouer que je suis intriguée. Vous voulez postuler pour le poste de gynécologue/obstétricien ? - Intriguée, la pauvre je la comprenais ! Encore personne dans la famille ne s'était dédié à soigner les gens, non… Nous au contraire on les détruisait… ! - Eh bien oui, je viens pour ce poste là en effet. Ca a l'air de vous étonner ! - Je laissais un petit silence planer puis reprit la parole - J'ai exercé en tant que médecin dans l'univers des moldus, j'ai obtenu tous mes titres et diplômes chez eux car c'est chez eux que j'ai effectué mes études.

- Avez-vous une quelconque connaissance en la matière ? Et pourquoi, maintenant ? Pourquoi, ici ? - Je pris une profonde respiration. Pourquoi maintenant? Parlait-elle sérieusement, avec tout ce qui se passe, dehors? - Alooooors... Comme je vous ai dis, j'ai étudié la médecine chez les moldus et me suis spécialisée dans le domaine de la gynécologie. Voici…- Je pris un gros dossier en cuir noir qui était dans mon sac -... tous mes titres et diplômes. Comme vous pouvez le constater, je suis également généraliste et médecin du travail et des entreprises, domaine qui n'existe pas chez les sorciers. J'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans de nombreux hôpitaux et cliniques, passant de simple médecin à responsable de service de par ma rigueur au travail. J'avais également mon propre cabinet et j'assurai une permanence nocturne dans la clinique de mon quartier. Mais j'ai décidé d'abandonner tout cela pour me consacrer à ma passion, la mode. - Son nez était toujours plongé dans le dossier. - Et pour répondre aux deux dernières questions, pourquoi maintenant et pourquoi ici, je vous répondrai tout simplement que les évènements actuels dont souffre notre planète m'ont en quelques sortes forcée à m'exiler et revenir ici pour ma propre sécurité. Je suis aussi ici car j'ai fait une promesse à quelqu'un qui n'est malheureusement plus avec nous, et je me dois de l'honorer en sa mémoire. Je suis aussi présente ici devant vous car je veux me montrer utile à la société, faire quelque chose qui me donne satisfaction. Je suis médecin, et même si je ne peux pas sauver tout le monde et changer l'univers, mais sauver une personne c'est déjà changer son univers à elle. De par mon nom de famille, vous vous doutez bien que ce n'est pas l'appât du gain qui me faire entreprendre cette procédure. Pour ce qui est de pourquoi je veux travailler ici, je vais être franche: Je suis la meilleure dans mon domaine, j'ai voyagé à travers les pays en guerre et du tiers monde pour sauver des vies avec Médecin sans Frontière dont je suis sûre, en avez déjà entendu parlé, et l'UNICEF, m'a nommée ambassadrice pour toutes les actions que j'ai effectué. Donc, je me permets de réitérer que je suis la meilleure et en tant que telle, je cherche ce qu'il y a de meilleurs, c'est à dire ici, St'Mangouste.

Mon côté effronté des Bakkali venait de refaire surface. J'étais bien entendue restée polie et courtoise, mais l était hors de question que je me laisse intimider par cette femme qui sans doute dans un autre contexte et peut-être avec un autre de famille sous le nez, aurait été plus chaleureuse. Je finis cependant mon tour de parole en esquissant un sourire, trahissant mes rides. Il allait vraiment falloir que je change de crème ou me faire faire un lifting !!
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Jane Harrinton Bakkali
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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptyMer 2 Déc - 22:07

Je ne voulais pas être agressive envers Edith Bakkali, mon rendez-vous du matin mais une fois que j’étais au travail, je revêtais  ma casquette de directrice et je pensais au seul ’intérêt de l’hôpital.
Je ne connaissais pas Edith même si c’était une des sœurs de Thaddée mon futur mari. Je la questionnais alors comme je l’aurai fait avec n’importe quel autre candidat. Je passais rapidement la présentation étant d’un naturel discret. Je rentrais dans le vif du sujet.

-          Comme vous vous en doutez, j’ai bien reçu votre parchemin. Je dois avouer que je suis intriguée. Vous voulez postuler pour le poste de gynécologue/obstétricien ?  
 
-          Eh bien oui, je viens pour ce poste là en effet. Ca a l'air de vous étonner ! 
 
Je reconnaissais que je ne m’attendais pas à avoir une Bakkali soigner les gens. C’était peut-être mauvais de ma part mais ils n’étaient pas connus pour ça, loin de là. Alors qu’une Bakkali me demande de devenir gynécologue/obstétricien m’intriguait grandement. J’étais méfiante même si d’habitude, je réussissais à ne pas avoir de préjugés.


-          J'ai exercé en tant que médecin dans l'univers des moldus, j'ai obtenu tous mes titres et diplômes chez eux car c'est chez eux que j'ai effectué mes études.

Alors là, je tombais des nus. Je comprenais maintenant son absence et le silence autour d’elle dans la famille Bakkali. C’était hallucinant à entendre. Une Bakkali chez les moldus. Ça ferait presque les gros titres des feuilles de choux qui se considéraient des journaux. Plus d’un dans la famille a dû faire une crise cardiaque ! « Bon reprenons le côté professionnel, Jane » me maugréais-je intérieurement.


-          Avez-vous une quelconque connaissance en la matière ? Et pourquoi, maintenant ? Pourquoi, ici ?
 
-          Alooooors...  (je sentais déjà à son ton qu’elle était agacée. A vrai dire, ça ne me touchait pas particulièrement. Je commençais à avoir l’habitude de ce genre de caractère. ; si vous voyez ce que je veux dire…..Je ne pouvais pas ne pas lui poser ces questions et je devais être sûre qu’elle venait avec des attentions sérieuses et durables. Je me calais alors sur ma chaise en l’écoutant). Comme je vous ai dis, j'ai étudié la médecine chez les moldus et me suis spécialisée dans le domaine de la gynécologie. Voici…-
 
Elle sortit un gros dossier en cuir noir qui était dans son sac et me le tendis.


-          .. tous mes titres et diplômes. Comme vous pouvez le constater, je suis également généraliste et médecin du travail et des entreprises, domaine qui n'existe pas chez les sorciers. J'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans de nombreux hôpitaux et cliniques, passant de simple médecin à responsable de service de par ma rigueur au travail. J'avais également mon propre cabinet et j'assurai une permanence nocturne dans la clinique de mon quartier. Mais j'ai décidé d'abandonner tout cela pour me consacrer à ma passion, la mode. 

- Deux domaines complètement à part. Le monde de la mode comme on dit est une vraie jungle..... insinuais-je



Je l’écoutais tout en lisant le dossier qu’elle venait de me tendre comme un flingue. Je regardais avec attention les titres, les lieux où ils avaient été obtenus ainsi que les médecins et professeurs inscrits sur les papiers. A la fois par conscience professionnelle mais aussi par curiosité. Qu’est-ce qui avait poussé cette sorcière à s’intéresser et à étudier la médecine chez les moldus et à la pratiquer.


-           Et pour répondre aux deux dernières questions, pourquoi maintenant et pourquoi ici, je vous répondrai tout simplement que les évènements actuels dont souffre notre planète m'ont en quelques sortes forcée à m'exiler et revenir ici pour ma propre sécurité. Je suis aussi ici car j'ai fait une promesse à quelqu'un qui n'est malheureusement plus avec nous, et je me dois de l'honorer en sa mémoire. Je suis aussi présente ici devant vous car je veux me montrer utile à la société, faire quelque chose qui me donne satisfaction. Je suis médecin, et même si je ne peux pas sauver tout le monde et changer l'univers, mais sauver une personne c'est déjà changer son univers à elle.

A ce discours je levais les yeux de son dossier et je le reposais. Je l’avais fini mais même si ce n’était pas le cas, ce qu’elle venait de me dire et surtout la manière dont elle l’avait dit méritait qu’on s’y intéresse.


-          De par mon nom de famille, vous vous doutez bien que ce n'est pas l'appât du gain qui me faire entreprendre cette procédure.

Je levais les yeux au ciel. Voilà qu’elle venait de tout gâcher en parlant argent et en disant que sa famille en avait. Pfff, sérieusement. Ça me décevait un peu. Elle avait si bien parlé et avec une réele conviction avant. L’argent ne rentrait pas en ligne de compte. Ce n’était même pas quelque chose que l’on abordait. On ne devenait pas médecin pour l’argent, l’appât du gain ; famille à l’aise ou pas. Je fis une moue mais restait indulgente. Edith restait une Bakkali même si elle était différente. Une bakkali qui ne parlait pas argent ou ne se mettait pas en avant ne serait pas une Bakkali, vie chez les moldus ou pas. Ce n’est pas pour ça qu’ils étaient tous mauvais ; la preuve en était de mon Thaddée. Et d’Edith apparemment. En pensant à cette dernière, elle me fit revenir à l’entretien actuel en reprenant la parole et en démontrant une fois de plus son côté famililal.


-          Pour ce qui est de pourquoi je veux travailler ici, je vais être franche: Je suis la meilleure dans mon domaine, j'ai voyagé à travers les pays en guerre et du tiers monde pour sauver des vies avec Médecin sans Frontière dont je suis sûre, en avez déjà entendu parler, et l'UNICEF, m'a nommée ambassadrice pour toutes les actions que j'ai effectué. Donc, je me permets de réitérer que je suis la meilleure et en tant que telle, je cherche ce qu'il y a de meilleurs, c'est à dire ici, St'Mangouste.



Ça c’était dit et fait. Next. Je laissais un petit silence dans le bureau. Il enveloppa toute la pièce doucement mais inexorablement. Il nous enveloppa tel un brouillard épais. Je ne tentais pas de la mettre mal à l’aise, si c’était possible. Je réfléchissais sérieusement à l’entretien que je venais de faire et à l’échange qui venait de se terminer. Je regardais sans la voir une plante à mon bureau, mon hibou sur son perchoir en train de déchiqueter un petit mammifère que je présumais être une souris ; puis je regardais Edith en silence en la détaillant et en la fixant sans rien dire. J’étais en train de l’analyser, la lire ; essayant de la comprendre et de voir en elle. Après un silence lourd de 5 minutes, un léger sourire apparut sur mes lèvres et j’inclinais la tête tout en me redressant. Puis, je me penchais sur mon bureau et avec un franc sourie à son encontre, je pris la parole.


-          Je suis désolée de toutes ces questions mais je suis assez occupée et je ne peux pas me permettre de perdre du temps ; si ce n’est pas sérieux et légitime…..Je vois qu’il l’est. C’est bien. J’apprécie. Vous pouvez  rengainer votre arme.



Je me levais de ma chaise et contournais le bureau.

-          Venez avec moi.

J’ouvris la porte et l’invitais de nouveau à me suivre. Nous passâmes devant Sophie qui, je le vis bien, jeta un regard peut accueillant à Edith Bakkali.



-          Sophie sait que vous êtes une Bakkali à ce que je vois déclarais-je en souriant sans plus rien dire et n'attendant pas de réponse.
Je me dirigeais vers l’aile ouest de l’hôpital.

-          Je vais vous faire visiter l’hôpital pour vous donner un aperçu. Je lui fis voir tous les étages, tous les services en lui présentant tout ce que nous faisions ainsi que la politique de la maison. Je demande à mes équipes d’être à 100% à ce qu’ils font. Ils sont ici ou ils ne le sont pas mais s’ils ne le sont pas, ils ne viennent pas. Je ne veux pas les voir. Je préfère qu’ils se prennent un jour ou deux pour régler leurs soucis ou se recentrer avant de revenir. Je peux le comprendre. Parfois, il arrive que nous ne puissions pas être bien. Nous sommes humains. Je ne tolère aucune erreur de fatigue ou d’inefficacité. A.U.C.U.N.E. Les erreurs d’ignorance sont à proscrire aussi. Tu ne sais pas, tu apprends et tu te renseignes avant de faire. Aucun prévaloir ici. On dit quand on ne sait pas au lieu de faire  l’aveuglette. C’est en faisant ça que l’on passe pour un crétin, que l’on est un crétin. Et les crétins, je les mets dehors. Il n’y a aucun héros dans mon hôpital. Aucun qui soit meilleur que les autres. On est tous pareil. Au même niveau, même si la hiérarchie doit être respectée ; les responsables de service ne sont pas plus hauts que les autres ; ils ont juste plus de responsabilités. Point. Un maillon chancelle, c’est toute la chaine qui rouille. Les chefs de service règlent les soucis de leur service. Je ne m’en mêle pas. Je suis au courant de tout ce qui se passe à Saint-Mangouste mais je ne gère pas tout. Je fais confiance à mes collaborateurs pour gérer. Ils le peuvent. Bien évidemment, je suis mise au parfum de la solution. Je veux les tenants et les aboutissants. Je note tout.  Les heures ne sont pas comptées. Payées oui, pas comptées. Si ça ne convient pas, on s’en va. Nous faisons un métier pour aider, accompagner les autres. Ça demande du temps et de l’investissement. On veut le donner qu’à moitié ? Ce n’est possible. La moindre avancée médicale doit être connue, étudiée, lue et expérimentée. Nous devons être capables de proposer le meilleur à nos patients ! Aucun retard non plus. Les patients n’ont pas à attendre notre bon vouloir. Après de ce que j’ai vu, ça n’a pas l’air d’être un souci pour vous. C’est déjà un bon point.



Je saluais des collègues ainsi que des patients au fil de notre chemin dans l’hôpital. Je m’arrêtais pour prendre des nouvelles de chacun comme j’ai l’habitude de faire.



-          Nous avons un laboratoire pour pouvoir expérimenté afin de ne pas être à la traîne. Aucun test sur animaux. Je les ai tout bonnement proscrits. Vous n’êtes pas d’accord avec ça. Il n’y aura aucune concession de ma part et c’est dehors. Bon vent. Vous ne comprenez pas ? Ce n’est pas mon problème et je n’ai pas de temps à perdre avec ces gens-là. Chacun ses valeurs et ses croyances mais ici, je suis la directrice et ce sont donc les miennes qui priment. C’est ainsi. Ça peut paraître despote mais j’assume sur ce point.

Nous traversons maintenant le petit jardin intérieur que j’ai rajouté.


-          J’ai créé un potager, un jardin des simples, médicinale car je tiens à faire mes onguents, mes cataplasmes et pommades moi-même. J’ai quelques secrets sous ma blouse. Les patients sont nourris sainement et font du sport à l’extérieur dans le grand parc ou  à l’intérieur dans la salle de sport.

Maintenant je lui présentais le dernier étage avec la boutique et le salon de thé et cake. Je fis un signe à la vendeuse pour qu’elle vienne prendre notre commande tout en m’asseyant à une table.


-          Je prendrai un thé noir de Noël celui avec la cannelle, la fleur d’oranger, les épices et les oranges ; ainsi qu’un cheesecake commandais-je quand elle fut à notre table.

Je laissais Edith commander si elle le souhaitait et ajoutais.


-          Tous les jours, je passe et fais le tour de tout l’hôpital. Chaque étage a le droit à ma visite. Pas que je surveille et face une ronde directive mais j’aime visiter les malades qui sont sous ma responsabilité et mes collègues. Ça me permet de juger de l’état de mes collaborateurs, de la satisfaction des malades et je surveille aussi l’état et la propreté des lieux. Il se peut que je jette un œil à un patient de temps en temps. Pas par un souci de surveillance encore mais pour voir si je ne peux pas aider de manière différente car je pratique différentes médecines. J’ai une patientée personnelle mais il m’arrive de prendre des cas d’autres services. Je n’ai pas de domaine défini. Je fais de tout et à chaque étage.

Je laissais un blanc comme un couperet, d’un coup. Je remerciais Lucie qui m’apportait mon thé et bus une gorgée.


-          J’ai beaucoup parlé mais j’ai dit l’essentiel, il me semble. Avez-vous des questions ? Que ce soit dans le secteur qui vous intéresse ou autre, évidemment.
J’attendis et lui laissais la parole. J'en avais marre de parler. Ouf!
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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptyVen 4 Déc - 11:55

Après ma tirade "Bakkalienne", annonçant la couleur à propos de moi, ma future belle sœur laissa planer un long silence dans son bureau. Environ cinq minutes. C'est énorme cinq minutes de blanc avec une étrangère quand votre seul occupation c'est de soutenir le regard l'une de l'autre. Plein de questions surviennent ! Qu'est-elle entrain de penser? Est-elle entrain de me juger? Un bout de salade coincé entre les dents…? Vous voyez, ces questions gênantes qui n'ont pas lieu d'exister ! Bref, je commençais sérieusement à m'impatienter et allait ouvrir la bouche pour lui demander de réagir une fois pour toutes lorsqu'un sourire se dessina sur ses lèvres puis rompit le silence. - Je suis désolée de toutes ces questions mais je suis assez occupée et je ne peux pas me permettre de perdre du temps ; si ce n’est pas sérieux et légitime…..Je vois qu’il l’est. C’est bien. J’apprécie. Vous pouvez rengainer votre arme. - La garce, pensais-je. Elle venait de tester ma patience ! - Ravalant ma salive, un sourire à peine sincère et les grands ouverts, je soufflais un coup, soulagée de ne pas avoir rompu le silence en première. - Contente de savoir que ma compagnie vous grée ! - Dis-je pour soulager la tension. Mais intérieurement, ma conscience lui disait "Attends un peu petite grue, soit on va beaucoup s'aimer, soit beaucoup se détester !"

Jane se leva de sa chaise et contourna le bureau en m'invitant à la suivre. Elle ouvrit la porte et nous aventurâmes dans le couloir jusqu'à la réception, où se tenait la vieille Sophie qui me jeta un regard de siamois enragé. Je traçais ma route sans rien dire - Sophie sait que vous êtes une Bakkali à ce que je vois - Déclara Jane en souriant sans plus rien dire. - Je soulevais les épaules, innocente. Je continuais de suivre la directrice de l'hôpital qui se dirigeait vers l'aile ouest de l'établissement, en souriant et saluant ses collègues. Certains d'entre eux me sourirent aussi, et je leur rendis ! Nous verrons bien s'ils me souriraient encore, une fois qu'il découvriront mes origines obscures !

- Je vais vous faire visiter l’hôpital pour vous donner un aperçu. Je demande à mes équipes d’être à 100% à ce qu’ils font. Ils sont ici ou ils ne le sont pas mais s’ils ne le sont pas, ils ne viennent pas. Je ne veux pas les voir. Je préfère qu’ils se prennent un jour ou deux pour régler leurs soucis ou se recentrer avant de revenir. Je peux le comprendre. Parfois, il arrive que nous ne puissions pas être bien. Nous sommes humains. Je ne tolère aucune erreur de fatigue ou d’inefficacité. A.U.C.U.N.E. Les erreurs d’ignorance sont à proscrire aussi. Tu ne sais pas, tu apprends et tu te renseignes avant de faire. Aucun prévaloir ici. On dit quand on ne sait pas au lieu de faire à l’aveuglette. C’est en faisant ça que l’on passe pour un crétin, que l’on est un crétin. Et les crétins, je les mets dehors. Il n’y a aucun héros dans mon hôpital. Aucun qui soit meilleur que les autres. On est tous pareil. Au même niveau, même si la hiérarchie doit être respectée ; les responsables de service ne sont pas plus hauts que les autres ; ils ont juste plus de responsabilités. Point. Un maillon chancelle, c’est toute la chaine qui rouille. Les chefs de service règlent les soucis de leur service. Je ne m’en mêle pas. Je suis au courant de tout ce qui se passe à Saint-Mangouste mais je ne gère pas tout. Je fais confiance à mes collaborateurs pour gérer. Ils le peuvent. Bien évidemment, je suis mise au parfum de la solution. Je veux les tenants et les aboutissants. Je note tout. Les heures ne sont pas comptées. Payées oui, pas comptées. Si ça ne convient pas, on s’en va. Nous faisons un métier pour aider, accompagner les autres. Ça demande du temps et de l’investissement. On veut le donner qu’à moitié ? Ce n’est possible. La moindre avancée médicale doit être connue, étudiée, lue et expérimentée. Nous devons être capables de proposer le meilleur à nos patients ! Aucun retard non plus. Les patients n’ont pas à attendre notre bon vouloir. Après de ce que j’ai vu, ça n’a pas l’air d’être un souci pour vous. C’est déjà un bon point.


- C'est très différent des systèmes de fonctionnement auxquels je suis habituée mais je pense pouvoir m'adapter - Répondis-je. J'avais écouté son discours attentivement. Rude la gamine ! Décidément soit Thaddée s'est trompé de personne soit elle l'a ensorcelé ! Rien de ce qu'il m'avait dit d'elle ne correspondait à cette réalité ! Après, nous étions dans une sphère professionnel et peut-être qu'une fois à l'extérieur de ces murs. Soudain, elle s'arrêta pour parler avec un de ses collègues et son patient. Ah ! Ok, je vois un peu mieux. En effet, Jane posait tout type de question à ce patient, se préoccupant réellement de son état de santé. Moi je me contentais d'exister, observant la scène. Non pas que je me sentais de trop, je suis Bakkali, je ne suis jamais de trop nulle part, mais j'admets en revanche m'être sentie inutile. Après, ce vieux monsieur crachant ses poumons ne relevait pas de mon domaine. J'étais capable de dire ce qu'il avait si je lui faisais un diagnostique après auscultation mais la médecine générale était restée tellement loin derrière moi, à mes débuts de carrière !

Une fois qu'elle finit, elle m'invita à la suivre de nouveau, et reprit ses explications. - Nous avons un laboratoire pour pouvoir expérimenté afin de ne pas être à la traîne. Aucun test sur animaux. Je les ai tout bonnement proscrits. Vous n’êtes pas d’accord avec ça. Il n’y aura aucune concession de ma part et c’est dehors. Bon vent. Vous ne comprenez pas ? Ce n’est pas mon problème et je n’ai pas de temps à perdre avec ces gens-là. Chacun ses valeurs et ses croyances mais ici, je suis la directrice et ce sont donc les miennes qui priment. C’est ainsi. Ça peut paraître despote mais j’assume sur ce point. - Je lâchais un petit "hah" indiscret - Despote? Vous n'avez pas la moindre idée de ce que despote veut dire ! Non, vous savez qui vous êtes et vous êtes organisée, rien de despote là-dedans !

Nous arrivâmes à un petit jardin intérieur et elle m'expliqua que c'était une idée de potager qu'elle avait eu. Elle m'expliqua qu'elle préférait préparer potions, traitements et onguents elle même, et le nourriture servait également de source première de nourriture pour les patients qui devaient selon elle, avoir accès aux meilleurs aliments de première qualité. C'était une idée que j'approuvais. Mes patients dans le monde moldu n'avaient droit qu'à des vieilles recettes rarement réussies, fades et faites avec des ingrédients douteux. Nous arrivâmes enfin au salon de thé, situé au dernier étage. Je n'avais pas remarqué que nous avions monté des étages, elle parlait tellement qu'elle effaçait toute trace de temps. Nous prîmes place l'une face à l'autre et elle fit digne à la vendeuse pour qu'elle vienne prendre notre commande. Elle demanda un thé noir de Noël. - Petite joueuse ! - Me surpris-je à lui dire. Je mis ma main devant ma bouche, les yeux ronds et hyper gênée, avant de rire tout en essayant de garder mon calme. Je vis la vendeuse réprimer un rire difficilement elle aussi. - Pour moi ça sera un martini ! - Dis-je à la jeune femme qui se tenait debout - Nous n'avons pas d'alcool dans l'établissement madame. - Je la foudroyais du regard. Qui c'est qu'elle appelle madame, celle là?! - Evidemment... Et c'est Mademoiselle, ou Miss. Pas madame ! Alors un café noir, serré, sans sucre. Et par pitié, un vrai café, pas du jus de chaussettes ! - Je lui souris néanmoins et lui fit un clin d'œil, avant de me tourner de nouveau vers cette calamité de Jane. - Où en étions nous? - Questionnais-je. - Tous les jours, je passe et fais le tour de tout l’hôpital. Chaque étage a le droit à ma visite. Pas que je surveille et face une ronde directive mais j’aime visiter les malades qui sont sous ma responsabilité et mes collègues. Ça me permet de juger de l’état de mes collaborateurs, de la satisfaction des malades et je surveille aussi l’état et la propreté des lieux. Il se peut que je jette un œil à un patient de temps en temps. Pas par un souci de surveillance encore mais pour voir si je ne peux pas aider de manière différente car je pratique différentes médecines. J’ai une patientée personnelle mais il m’arrive de prendre des cas d’autres services. Je n’ai pas de domaine défini. Je fais de tout et à chaque étage.

Nous fumes coupées par la vendeuse qui semblait-il, répondait au prénom de Lucie. Elle déposa nos commandes et nous lui sourîmes pour la remercier. Jane laissa planer un silence en buvant un gorgée de son thé, certainement rassemblant ses idées avant d'ajouter - J’ai beaucoup parlé mais j’ai dit l’essentiel, il me semble. Avez-vous des questions ? Que ce soit dans le secteur qui vous intéresse ou autre, évidemment.

Ah c'était enfin mon tour ! - Euh oui, pour commencer, je veux fumer une cigarette là de suite, y'a-t-il un endroit ici pour où l'on pourrait parler pendant que je fume? - Je vis dans son visage, un peu de lassitude. Elle devait avoir l'habitude avec ma famille. Encore une qu'elle devait penser, la pauvre ! Elle me fit signe de la suivre et nous sortîmes sur le toit de l'établissement. Une vue imprenable sur Londres ! - Merci ! - Dis-je allumant une longue cigarette au papier noir et doré au niveau de la prise en main, replie de tabac noir et sans filtre. Description graphique d'un cancer ! - Très vieille et mauvaise habitude, le café clope, mais bon, c'est aussi un plaisir. Donc, vis à vis des questions que je me pose, il n'y en a aucune concernant le fonctionnement de l'hôpital, mais j'ai en revanche beaucoup de mal à accepter qu'on prenne un patient. En fait non, je ne le tolère pas. Mes patients sont mes patients, ou plutôt patientes pour la majorité en ce qui me concerne. Donc j'ai bien compris que vous faites un tour tous les jours voir comment tout se passe, mais j'espère qu'effectivement vous n'essayerai pas de faire mon travail à ma place. J'ai mes méthodes de travail, et un suivit pour chaque personne sous mes soins, je ne peux pas permettre qu'un autre que moi vienne s'en mêler même si cela part d'un bon sentiment et d'un professionnalisme hors pair - La moitié de ma cigarette venait de se consumer seule, je la secouer pour faire tomber la longueur de cendres qui y était accrochée avant de prendre une latte - Sinon, à quoi servirait que je vienne travailler ici si vous ou quelqu'un d'autre fait mon travail? - La fumée toxique du tabac était sortie de mes poumons en même temps que je parlais. Je pris une gorgée de mon café encore chaud et une autre latte - Si vous me recrutez dans l'hôpital, c'est la seule condition que je mets. Personne ne touche mes patients sans mon autorisation. Pas même vous. Sauf bien sûr s'il y a urgence et que je ne peux pas être présente en temps et en heure. C'est l'hôpital et les patients qui ont besoin de moi, et pas l'inverse. - J'écrasais ma cigarette contre la bordure du muret délimitant le toit du bâtiment et sortir un petit cendrier de poche de mon sac dans lequel je mis le mégot de ma cigarette. - Il ne faut pas polluer ! - Dis-je à Jane qui me regardait faire. - C'est un cendrier de poche, invention moldue !

Elle me répondit à tout ce que je venais de dire puis nous redescendîmes vers son bureau, déposant d'abord nos consommation à la cafétéria, où j'insistais pour payer ma part ainsi que la sienne. Une fois au bureau, assise de nouveau chacune à sa place de départ, j'attendis son verdict.
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Jane Harrinton Bakkali
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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptySam 5 Déc - 17:51

J’avais donné toutes les explications nécessaires pour qu’Edith sache le fonctionnement de l’hôpital. Je n’étais pas sûr de l’apprécier et je me faisais une autre image de cette sœur de Thaddée. Il ne me l’avait pas décrit comme ça, à vrai dire. Je la trouvais bien sûre d’elle, orgueilleuse avec une relation à l’argent particulière. Tout comme, j’en étais sûre, je le savais, il se passait pas mal de chose dans sa tête. C’était une Bakkali refoulé à bien des égards me semblait-il.
Nous étions maintenant au salon de thé pour clore cette visite et cet entretien. Je commandais un thé de Noël car c’était la période. Période que j’adorais littéralement !


-          Petite joueuse s’exclama Edith avant d’ouvrir la bouche dans une mimique gênante et surpris par son audace.

Je relevais un sourcil puis je souris avant de hocher la tête tout en la secouant, amusée.  Habituée que j’étais au penchant pour l’alcool de la famille de Thaddée contrairement à moi ; qui n’en buvait jamais. Edith finit par rire ainsi que Lucie, la serveuse. Justement Edith commanda un martini. Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas dans l’énonce « Salon de thé ».


-          Nous n'avons pas d'alcool dans l'établissement madame. 

Je la regardais en silence sans rien dire pour voir comment elle allait réagir à cette déclaration qui allait contre ses envies. Sans surprise mais avec une certaine résignance je la vis foudroyer la pauvre Lucie qui n’y était pour rien.


-          Evidemment... Et c'est Mademoiselle, ou Miss. Pas madame ! Alors un café noir, serré, sans sucre. Et par pitié, un vrai café, pas du jus de chaussettes ! 

Elle sourit néanmoins pour alléger ses paroles, au moins, c’était beaucoup mieux que la plupart de sa famille. Je n’avais rien dit, laissant faire. Je connaissais Lucie, elle n’allait pas se laisser faire si elle estimait qu’elle était maltraitée. Edith se tourna vers moi.


-          Où en étions-nous? – Questionna-t-elle.
-           Tous les jours, je passe et fais le tour de tout l’hôpital. Chaque étage a le droit à ma visite. Pas que je surveille et face une ronde directive mais j’aime visiter les malades qui sont sous ma responsabilité et mes collègues. Ça me permet de juger de l’état de mes collaborateurs, de la satisfaction des malades et je surveille aussi l’état et la propreté des lieux. Il se peut que je jette un œil à un patient de temps en temps. Pas par un souci de surveillance encore mais pour voir si je ne peux pas aider de manière différente car je pratique différentes médecines. J’ai une patientée personnelle mais il m’arrive de prendre des cas d’autres services. Je n’ai pas de domaine défini. Je fais de tout et à chaque étage.




Nous fumes coupées par la vendeuse. Elle déposa nos commandes et nous lui sourîmes pour la remercier.  Je lassais un silence plané entre nous pendant que je buvais une gorgée de thé bien chaud et superbement aromatisé.



-           J’ai beaucoup parlé mais j’ai dit l’essentiel, il me semble. Avez-vous des questions ? Que ce soit dans le secteur qui vous intéresse ou autre, évidemment.
-          Euh oui, pour commencer, je veux fumer une cigarette là de suite, y'a-t-il un endroit ici pour où l'on pourrait parler pendant que je fume? 


J’avais envie de souffler mais je ne fis rien de tel. J’aurai dû le prévoir pensais-je un peu lassée de cette manie. Je me levais non sans réticence et je lui fis comprendre de me suivre pour l’emmener sur le toit de l’établissement qui était un lieu tranquille et propice pour ceux qui voulaient fumer. La vue était imprenable sur la ville ! Je devrais monter plus souvent sur ce toit et en faire quelque chose. Il y avait tellement de place non exploitée ! Je pourrais en faire des choses ! Je devais y réfléchir.



- Merci ! – Dit-elle  allumant une longue cigarette au papier noir et doré au niveau de la prise en main, replie de tabac noir et sans filtre. Très vieille et mauvaise habitude, le café clope, mais bon, c'est aussi un plaisir.


- C’est ce que me sort tous les jours votre famille répliquais-je. Je ne m’en soucie plus. Vous faites ce que vous voulez, ça ne me concerne plus. Passons à des choses plus sérieuses.


- Donc, vis à vis des questions que je me pose, il n'y en a aucune concernant le fonctionnement de l'hôpital, mais j'ai en revanche beaucoup de mal à accepter qu'on prenne un patient. En fait non, je ne le tolère pas. Mes patients sont mes patients, ou plutôt patientes pour la majorité en ce qui me concerne. Donc j'ai bien compris que vous faites un tour tous les jours voir comment tout se passe, mais j'espère qu'effectivement vous n'essayerai pas de faire mon travail à ma place. J'ai mes méthodes de travail, et un suivit pour chaque personne sous mes soins, je ne peux pas permettre qu'un autre que moi vienne s'en mêler même si cela part d'un bon sentiment et d'un professionnalisme hors pair. Sinon, à quoi servirait que je vienne travailler ici si vous ou quelqu'un d'autre fait mon travail? 

La fumée toxique du tabac était sortie de ses poumons en même temps qu’elle parlait et je recevais de la fumée. Tout ce que je détestais ! Je me tournais légèrement pour ne pas la prendre en pleine poire.  Edith prit une gorgée de son café et respira encore une bouffée de tabac. Elle n’avait rien compris à ce que j’avais dit et nous n’allions pas nous entendre si elle continuait. 


-          Si vous me recrutez dans l'hôpital, c'est la seule condition que je mets. Personne ne touche mes patients sans mon autorisation. Pas même vous. Sauf bien sûr s'il y a urgence et que je ne peux pas être présente en temps et en heure. C'est l'hôpital et les patients qui ont besoin de moi, et pas l'inverse.


Elle écrasa sa cigarette contre la bordure du muret délimitant le toit du bâtiment et sortir un petit cendrier de poche de mon sac dans lequel elle mit le mégot de sa cigarette. A moins, elle ne les jetait pas partout et ne salissait pas la nature. Cette femme était un mélange assez intéressant et curieux entre l’orgueil qui avait tendance à porter sur de la vanité, de la suffisance et de l’impertinence. Trop confiante. Mais il y avait de la bonté, de la gentillesse je pense et un intérêt pour les autres


-          Il ne faut pas polluer ! C'est un cendrier de poche, invention moldue !
-          Ils font de bonnes choses les moldus. Revenons à ce que vous venez de me dire. Primo, vous n’avez absolument pas compris ce que je vous ais dit. Je ne fais pas un tour dans les étages pour prendre les patients de mes collègues. Absolument pas ! Je fais un tour car je veux savoir l’état de TOUT mes patients. Savoir si tout se passe bien. J’ai toute confiance en mes collègues. Là n’est pas la question ! Vous mélangez tout et si vous partez du principe et parlez « de voler » les patients, vous n’avez peut-être pas la bonne mentalité pour travailler ici, avec nous. Les patients n’appartiennent à personne et on travaille tous ensemble même si vous êtes chef de service. Chacun se rend service et chacun a besoin des autres. Si vous pensez l’inverse, on ne pourra pas travailler avec vous. On ne joue pas solo à Saint-Mangouste ! Loin de là. Vous avez vos patients, oui. Deuxio, je ne soigne pas les patients des autres, je ne fais le travail de personne ; moi ni personne ; et je ne me mêle pas de ce qui me regarde pas. Je propose seulement mon aide, elle est acceptée ou pas. Tout simplement. Votre orgueil vous perdra Edith. Et pas question de ne pas pouvoir être là en temps et en heure ! Il y a une urgence ? Vous devez être présente ! Point ! Les patients sont la priorité. Le reste, je m’en fiche. Tertio, certes l’hôpital n’a pas d’obstétricien mais vous n’êtes pas la seule au monde et jusqu’à présent on s’en est sorti. Mais il me semble que si, VOUS avez besoin de l’hôpital ; sinon vous ne serez pas ici pour avoir un entretien avec  moi. Vous n’avez pas besoin d’argent mais vous semblez avoir besoin de travailler. Vous avez besoin de Saint-Mangouste autant qu’il a besoin de vous. Vous n’êtes pas en position de force Edith. Chacun a besoin de l’autre. C’est donc aux conditions énoncées que vous pourrez travailler ici. Je respecte le besoin de s’occuper personnellement de ses patients mais rien ne m’empêchera de faire mon devoir, de protéger mes patients. Vous ne comprenez pas, je vous dis au revoir.


Nous finissions par redescendre du toit pour aller payer nos consommations. Edith voulant absolument payer l’ensemble. Je laissais faire. Elle pouvait se le permettre après tout comme elle l’a si bien souligné. Puis nous allons dans mon bureau. Pendant le trajet, je réfléchissais à ma décision.  Tout en laissant à Edith, le loisir de réfléchir à ce que j’avais dit. Nous nous asseyâmes à nos fauteuils respectifs.



-          Alors, prête à accepter la manière de faire ici ? Si oui, je vous prends à l’essai pour 1 mois. Dans un mois, si tout s’est bien passé, on verra pour une embauche. Pas avant. Si c’est non, je vous dis au revoir Edith et merci pour l’intérêt que vous nous avez porté.  Je suis sûr que vous trouverez du travail ou de l’occupation d’une façon ou d’une autre.

Je laissais du temps à Edith avant de lui demander.


-          Marché conclu ou pas ?

J'étais dure en affaire dans ma profession. Edith l'a vu et le verra encore si elle décide de rester à Saint-Mangouste. Je me doutais que mon attitude ne lui plait pas mais je suis ainsi au travail. Je sais ce que je veux.

 Que la réponse de ma future belle-soeur soit positive ou négative, je lui proposerai de dîner à la maison ce soir pour qu'on apprenne à faire connaissance en dehors du cercle professionnel et qu'elle connaisse nos enfants: ses neveux et nièces.
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Edith Bakkali
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MessageSujet: Re: Il est temps de changer de voie   Il est temps de changer de voie EmptySam 24 Avr - 3:31

- C'est un cendrier de poche, invention moldue ! - Déclarais-je en le refermant pour le ranger. - Ils font de bonnes choses les moldus. - Dit-elle à son tour, puis une fois l'objet en question rangé dans les profondeurs de mon sac, elle enchaîna sans même me laisser le temps de réagir. - Revenons à ce que vous venez de me dire. Primo, vous n’avez absolument pas compris ce que je vous ais dit. Je ne fais pas un tour dans les étages pour prendre les patients de mes collègues. Absolument pas ! Je fais un tour car je veux savoir l’état de TOUT mes patients. Savoir si tout se passe bien. J’ai toute confiance en mes collègues. Là n’est pas la question ! Vous mélangez tout et si vous partez du principe et parlez « de voler » les patients, vous n’avez peut-être pas la bonne mentalité pour travailler ici, avec nous. Les patients n’appartiennent à personne et on travaille tous ensemble même si vous êtes chef de service. Chacun se rend service et chacun a besoin des autres. Si vous pensez l’inverse, on ne pourra pas travailler avec vous. On ne joue pas solo à Saint-Mangouste ! Loin de là. Vous avez vos patients, oui. - Je la regardais soulevant un sourcil, petite grue que tu es, tu baisse d'un ton et tout de suite, encore ! pensais-je. - Eh bien voilà, vous voyez, vous pouvez être plus claire quand vous le voulez ! - Répondis-je finalement. - Deuxio, je ne soigne pas les patients des autres, je ne fais le travail de personne ; moi ni personne ; et je ne me mêle pas de ce qui me regarde pas. Je propose seulement mon aide, elle est acceptée ou pas. Tout simplement. Votre orgueil vous perdra Edith. Et pas question de ne pas pouvoir être là en temps et en heure ! Il y a une urgence ? Vous devez être présente ! Point ! Les patients sont la priorité. Le reste, je m’en fiche. Tertio, certes l’hôpital n’a pas d’obstétricien mais vous n’êtes pas la seule au monde et jusqu’à présent on s’en est sorti. Mais il me semble que si, VOUS avez besoin de l’hôpital ; sinon vous ne serez pas ici pour avoir un entretien avec  moi. Vous n’avez pas besoin d’argent mais vous semblez avoir besoin de travailler. Vous avez besoin de Saint-Mangouste autant qu’il a besoin de vous. Vous n’êtes pas en position de force Edith. Chacun a besoin de l’autre. C’est donc aux conditions énoncées que vous pourrez travailler ici. Je respecte le besoin de s’occuper personnellement de ses patients mais rien ne m’empêchera de faire mon devoir, de protéger mes patients. Vous ne comprenez pas, je vous dis au revoir. - Finit-elle presque essoufflée. - Ma foi. - Vous venez de dire en d'autres termes ce que vous avez dit en premier lieu, j'imagine que c'est à force de répéter des explications à vos collègues...

Je ne m'étais pas rendu compte qu'à la fin de sa tirade, nous avions déjà déballé les escaliers menant vers le toit et que nous étions devant la cafétéria de l'hôpital. Je vis Jane mettre la main au fond de la poche de sa blouse, mais j'avais déjà mon porte feuille signé Calvin Klein entre les doigts. - Non, non, rangez moi ça tout de suite ! Je paye ! - Je dégainais un billet de 50 gallions à Lucille et lui laissais le reste en pourboire. - Et par pitié, la prochaine fois, surprenez moi avec un martini ! - Je suivis ensuite Jane jusqu'à son bureau, puis une fois assises, elle alla droit au but. - Alors, prête à accepter la manière de faire ici ? Si oui, je vous prends à l’essai pour 1 mois. Dans un mois, si tout s’est bien passé, on verra pour une embauche. Pas avant. Si c’est non, je vous dis au revoir Edith et merci pour l’intérêt que vous nous avez porté.  Je suis sûr que vous trouverez du travail ou de l’occupation d’une façon ou d’une autre. - Elle marqua un temps, peut-être pour que je prenne un instant de réflexion puis me dit - Marché conclu ou pas ?

Je gardais le silence, pensive, la fixant droit dans les yeux. Je finis par lâcher un soupir avant de parler. - Je vous trouve hautaine et je n'aime pas vos manières. Vous traitez les gens avec condescendance, ou du moins, c'est mon ressenti. Est-ce parce qu'il y a marqué Bakkali sur mon front? - J'ajoutais vite fait que je n'attendais pas de réponse à cette question - Non, non, laissez moi continuer. Je suis venue ici avec l'idée d'apporter mon aide et mes connaissances scientifiques et médicales, et les mettre au service de votre hôpital. Comme je vous l'ai annoncé, je suis certainement la meilleure dans mon domaine, je m'en vante et je le réitère car contrairement au reste de ma famille, dont je sais que vous avez certaines affinités, tout particulièrement avec Thaddéus, je me suis faite toute seule et ce que j'ai, je l'ai gagné. J'ai lutté pour acquérir toutes mes compétences. Je pense que nous sommes parties d'un mauvais pied vous et moi et c'est dommage, j'espère, qu'en acceptant votre proposition, et en me pliant à certaines de ces règles sans pour autant enfreindre celles qui me gênent, que nous réussirons à devenir de bonnes collègues et pourquoi pas, des bonnes amies, hmm? Qu'en pensez vous, chère belle sœur? - Ajoutais-je mettant un peu de sarcasme dans mon interrogation, que j'accompagnais avec un sourire.- Quoi qu'il en soit, j'accepte la période d'essaie d'un mois, mais je ne vous promet pas que je serai à l'heure à chaque fois qu'un patient se présente ! Laissons nous une marge d'erreur de... 5 minutes de retard, peut-être? - Déclairais-je décorant la fin de ma diatribe avec un clin d'oeil.

J'avais réussi à la faire sourire, quelque part, j'étais un peu comme Thaddée mais en plus mature. De ce qu'on m'avait dit de lui, il avait tendance à avoir les même réactions que moi, un peu enfantines et bon enfant sur un ton joyaux tout en étant à la fois sérieuses, ce qui, dépendant de chaque personne, pouvait être tendre, rigolo ou agaçant !

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