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 Il est temps de se dire adieu

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Ethan Dullac
Mort
Ethan Dullac


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MessageSujet: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyLun 3 Fév - 9:20

Ambre par un soir de pluie

J'étais sur le mont Kolvir et j'admirais au loin les contrées qui entourait le château de ma famille. Ambre était magnifique même par temps de pluie et les odeurs qui montaient de la campagne environnante n'en étaient que plus entêtantes !

Pourtant malgré cela, je n'étais pas serein.

La lecture de la gazette du sorcier, que je continuais de recevoir, ne me plaisait pas. Les nouvelles que j'avais du monde des ombres la terre non plus. Là bas, ce n'était que guerres et morts, le monde des sorciers que j'aimais se disloquait sous les coups d'une coalition de moldus et de sorciers.

J'avais dû quitter ce monde à la demande de mon père Obéron, mon frère Ramdom était venu me chercher et rien ni personne ne peut s'opposer aux ordres de père. Il m'avait laissé des centaines d'années en paix sur la terre. J'avais vainement tenté d'endormir à tout jamais mon passager noir mais il était toujours présent et les derniers événement l'avait plus que jamais énervé. C'est pourquoi père, présentant le péril à venir avait préféré me faire revenir malgré le fait que son ami Sylvius Césarius soit plus que jamais en danger.
Sylvius, son nom, la simple évocation de son nom me faisait gèmir de tristesse. J'avais été son maître, son père un ami très proche et j'avais dû les abandonner. J’espérais que SYlvius pourrait et voudrait venir en AMbre afin d'y finir ses jours comme un frère mais je savais qu'au fond ce désir ne serait jamais accompli, il s'était choisi un autre destin que je savais inéluctable.

Le souvenir se Sylvius me ramena à celui de Malory. Je l'avais si profondément aimé que je ne me souvenais pas d'avoir aimé quelqu'un d'autre dans ma vie. J'avais pourtant dû l’abandonner, sans raison. J'avais décidé de rester à un âge fixé alors qu'elle avait continuée de vieillir et était devenu la fantastique auror que tout le monde connaissait aujourd’hui prenant la suite de ses glorieux ainé. Désormais, elle était heureuse avec Jason et cela me remplissait de joie. Pourtant les nouvelles que j'avais eu n'était pas bonnes. Sa dernière mission avait été des plus difficiles et si la moitié de ce qu'on racontait était vrai, je devinais qu'elle devait être touché au plus profond de sa chair.

Je devais l'aider, je devais faire quelque chose. Elle n'était jamais venu en Ambre, si je la faisait venir, elle pourrait en repartir contrairement à Sylvisu qui était déjà venu. C'était la malédiction d'AMbre, lorsqu'un voyageur d'une ombre venait en Ambre, il ne pouvait le faire qu'une fois. A la seconde visite, il ne pouvait plsu revenir dans son ombre d'origine.

Convaincu que la solution pour aider Malory était ici, étant donné que père m'avait interdit de repartir, j'allais le voir afin d'obtenir son autorisation.
- Père, je voudrais faire venir Malory Olianov à Ambre !
- Hum ! Ton amourette de la terre ?
- Père, il ne s'agit pas de cela ! Ne vous intéressez vous jamais à ce qui se passe ailleurs qu'en Ambre ?
- Je l'avoue assez peu, sauf lorsqu'il s'agit de la famille Potter et de la famille Césarius. je dois dire que la famille Halliwell aussi m'intéresse mais...
- Père vous vous éloigné de notre sujet.
- Certes oui. Tu as mon autorisation mon fils.
- Merci père.

Je tournais les talons et fonçais dans mes appartements. Là, je me saisi d'une carte vierge et et peignait le visage de Malory.

Une fois terminé, je me concentrais et fit appel à elle. J'appelais son prénom et attendais qu'elle réponse.
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Malory Olianov
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Malory Olianov


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMar 4 Fév - 22:18

Comme voulue, je me suis reposée au manoir des Eiwaz pendant quelques jours le temps de refaire mes forces en mangeant et en dormant comme il fallait. J’avais repris un semblant de routine et de normalité même si ce n’était pas encore tout à fait ça. Mon corps était presque guérit. Mes blessures étaient en train de partir mais ça me faisait des bleus partout sur le visage et le corps. Toutefois, je n’allais pas mieux moralement. Je n’avais fait aucun progrès et je me méfiais encore de tout le monde sauf de Bassey et de Teo, bien  sûr. Je passais le moins de temps possible avec les autres, sortant seulement durant la nuit et restant dans ma chambre, le jour. Je n’avais eu qu’une autre conversation avec Jason en excluant celle du donjon. Je lui avais expliqué mon intention de venir au Pré-au-lard et de partir quelques temps pour que je redevienne celle que j’étais ou du moins essayer d’être normale. Je ne pouvais pas continuer à vérifier quatre fois si la porte de ma chambre était fermée et de la bloquer avec tous les meubles que je pouvais, je ne pouvais pas continuer d’éviter tout le monde, de vivre la nuit pour ne voir personne. Je frissonnais ou sursautais à chaque mouvement, à chaque éclat de voix. A chaque fois que je voyais un blond, je perdais tous mes moyens, je ne supportais pas que l’on me touche et me regarde et je ne pouvais pas regarder Jason en face. J’avais fait le maximum pour l’éviter malgré mon envie de me laisser cajoler par lui. Il avait manifesté son désir de m’aider, de me protéger et son désir que je reste au manoir de sa famille, près de lui mais je savais que je ne pourrais pas avancer en restant là-bas avec tout ce monde qui me regardait comme si j’étais une bête de foire ou une poupée cassée que l’on regardait avec pitié et tristesse.  Je ne pouvais pas avancer. 


C’est pourquoi, je venais de faire mon sac et de partir. J’avais dit au revoir à ma chère Teo, lui expliquant mes intentions d’aller au Pré-au-lard puis de rester seule pour faire le point et me reconstruire. Elle avait compris, comme je le pensais. Je l’avais embrassé et j’avais dit au revoir à Jason. Je n’avais pu lui faire qu’un sourire crispée et une grimace d’excuse tout en priant que je puisse régler mon problème pour sauver notre couple qui n’était pas vieux mais qui subissait déjà des ravages.


Baguette en poche, sac de voyage sur le dos et le ventre plein et habillée chaudement et le corps lavé, je pris la route. Je transplanais à côté de pré-au-lard, dans la petite forêt pas très loin et marchais jusqu’au village. La nature était d’un silence de mort, comme si nous avions fait pause sur la télécommande. Comme si les oiseaux et autres animaux attendaient la fin des hostilités. Une chape de plomb sur les épaules devant le silence de la faune et la flore, même le vent était abonné absent, j’aperçus les premières maisons du petit village sorcier le plus célèbre mais il ne ressemblait plus à ce qu’il avait été. Il n’y avait que silence, désolation, destruction et mort devant mes yeux. J’arpentais les rues en silence, en regardant tout autour de moi, voyant en parallèle les images de mes souvenirs d’il y a une semaine. Notre mission avec Teo, son coup de gueule sur les idiots qui étaient avec nous, l’arrivée de la faction dans le village, l’auberge, la chambre. Devant le pas de la chambre où j’avais subi les outrages, je marquais un temps d’arrêt puis avec des gestes mal assurés et tremblants, j’enclenchais la poignée et poussais la porte. Le désordre, tel que nous l’avions laissé me sauta aux yeux, un rayon de soleil traversa la vitre et vint frapper le miroir sur le mur opposé. Je vis des milliers de particules danser et voler devant mes yeux. Sur le côté droit, le lit toujours aussi imposant, toujours aussi défait, les draps pendouillant sur les côtés, les couvertures défaites, les oreillers encore en boule. Les odeurs de Blondinet, de l’alcool et du sexe étaient encore présentes.  Je revis ma nuit et mon calvaire et je tournais les talons et sortis en vitesse dehors respirer l’air frais. Je baissais la tête pour vomir et je réussis à rejoindre un banc, près d’une fontaine. Je restais là, hagarde, silencieuse comme électrocutée avant de pleurer à nouveau en sentant le dégoût remonter en moi comme un serpent.


C’est à ce moment que je sentis le vent se lever puis en levant la tête, j’entendis un son qui se ressemblait à un bourdonnement. Je fronçais les sourcils et devant moi, l’air semblait vibrer. Je n’avais encore jamais vu ce phénomène et jamais entendu. Curieuse, je l’étais encore, je restais là en me demandant ce que cela pouvait bien être. Je pris ma baguette, méfiante.


J’entendis alors mon prénom, la voix répétait mon prénom sans arrêt avec insistance mais la douceur perçait tout de même dans sa voix. Je regardais atour de moi mais le phénomène n’était que devant moi. J’avançais plus près pour mieux voir et mieux entendre et je finis par reconnaître la voix mais ce n’était pas possible…Il avait disparu à ce qu’on m’avait rapporté.


-         Ethan ?....Ethan c’est toi ?


C’est alors que je vis son visage devant moi, dans l’air vibrant, Ethan apparut. Je restais sans voix. Qu’est-ce qui se passait ? Est-ce que je devenais folle ? J’avais perdue pied ? Je voyais des revenants, de l’air vibrer, j’entendais des voix…
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Ethan Dullac
Mort
Ethan Dullac


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyVen 7 Fév - 18:35

J'avais du mal à me concentrer sur l'image de Malory !
Le dessin que j'avais réalisé, sur la carte, de tête était pourtant assez ressemblant mais je n'arrivais pas à le joindre.
Elle paraissait lointaine.
Mes pensées accrochèrent les siennes mais tout n'était que fracas, noirceur et détresse. Cela perturbait la prise de contact mais après bien des efforts, une image de Malory apparut enfin nettement. Je fronçais les sourcils en me concentrant encore plus et je dis apparaître le logrus afin de m'aider.
Après tout ! me dis-je, si les forces de la marelle ne sont pas suffisante, autant essayer l'autre côté de la magie. Après tout un petit coup de magie noire n'a jamais fait de mal à personne ! Et puis, nous étions en Ambre et personne ne le saurait.
Je fis donc appel au logrus et l'image devint très nette.
L'air se troubla, devient trouble et se déchira comme une feuille de papier pour ouvrir une sorte de fenêtre sur l'ombre terre.
- Malory ! criais-je de nouveau en mettant mon visage face au trou afin qu'elle puisse le voir.
- Ethan ?....Ethan c’est toi ? me dit-elle.
Son visage était encore tuméfié et je pouvais y lire toute la détresse du monde. Ce beau visage que j'ai naguère contemplé était radieux et souriant.
- Oui Malory c'est bien moi ! Tu ne rêve pas.
Je lui souriais et je donnais à mon visage des traits sereins et apaisants. Tout en moi respirait à ce moment là la quiétude et la tranquillité. Je savais que cela ne durait pas car ce simple contact avec l'ombre terre me tenaillait les entrailles et mon passager se tenait à la lisière de mon esprit près à sortir mais je tins bon. Encore quelques secondes et je couperais le contact me dis-je comme pour me rassurer.
- Je viens à toi pour t'aider si tu le veux dis-je en lui tendant la main. Prends là si tu veux venir me rejoindre là où je suis ! Surtout ne soit pas étonné, beaucoup de choses t'étonneront une fois ici mais tu devras me faire confiance.
Je déplaçais légèrement la tête et lui laissait voir l'image forteresse de pierre et de granit que se trouvait derrière moi. Le château d'Ambre sur le mont Kolvir abritait plus d'un million d'âme. Il avait une taille qu'aucun château sur aucune ombre ne pouvaient atteindre et c'était chez moi ! Et cette cité magnifique s’apprêtait à accueillir une nouvelle âme.
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Malory Olianov
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Malory Olianov


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMer 12 Fév - 21:52

- Ethan ?.... Ethan c’est toi ?...
- Oui Malory c'est bien moi ! Tu ne rêve pas.

J’ouvrais des yeux ronds de surprise, je n’en revenais pas. J’avais bien entendu la voix d’Ethan et c’était bien lui. Je ne m’attendais pas à entendre une confirmation de sa voix. On m’avait dit qu’il avait disparu. Je ne comprenais pas et dans l’état dans lequel j’étais, ne m’aidait pas à réfléchir.

-          Tu es sûre que je ne rêve pas ? Tu as disparu. On me l’a dit…


Je vis alors le visage d’Ethan devant moi. Il était souriant avec des traits sereins. Quand je le regardais, je ressentis comme une caresse qui m’apaisait.  Je fermais alors les yeux pour retenir encore des larmes.  Ces sentiments d’apaisement, de tranquillité et de chaleur me firent l’effet de coup de poignard dans le cœur. Je n’étais pas habituée et mes nerfs en pelote multipliaient mes émotions par 1000, comme beaucoup de femmes enceintes. Je lui souris car Ethan représentait sur beaucoup de choses mes premières fois et les choses n’avaient jamais été terminées avec lui. Au final, je ne savais rien de lui et le peu que nous avions vécu m’avait donné de bons souvenirs mais la plus grande déception de ma vie ; mais le voir m’avait toujours apaisé et donné du réconfort.


-          Je viens à toi pour t'aider si tu le veux dit-il en me tendant sa main. Prends là si tu veux venir me rejoindre là où je suis ! Surtout ne soit pas étonné, beaucoup de choses t'étonneront une fois ici mais tu devras me faire confiance.


Pour appuyer et illustrer ses derniers propos, il déplaça légèrement sa tête sur le côté et je pus voir, derrière lui, une forteresse de pierre et de granit, si je ne me trompais pas. Elle me semblait grande presque imposante de là où j’étais. Je n’en avais encore jamais vu une de cette taille et de cette architecture. Je ne reconnaissais pas l’endroit mais je ne ressentis aucune peur car l’image semblait ensoleillée et calme. Cependant, je marquais une hésitation et une méfiance devant ce qui se passait devant moi. Je revenais de loin et je ne voulais pas tomber dans un vulgaire piège.


-          Comment ça se fait que tu es devant moi alors que tu es censé être mort, selon tout le monde ? Et puis, c’est quoi derrière toi ? Et c’est quoi cette magie que je ressens mais que je ne reconnais pas ? questionnais-je méfiante et sceptique en étant la plus ferme possible même si rien que de voir le visage d’Ethan, me donnait envie de lui faire confiance.

Je voulais un endroit pour être tranquille, seule, à l’écart de tout ce qui m’entourait ici et qui me rappelait trop de choses ; mais chez mes parents en Russie, il y avait trop de monde et je n’étais pas prête à voir mes parents. Je ne voulais pas leur faire de la peine ou leur faire honte ou les décevoir et dans l’état où j’étais avec ce que j’avais vécu, il ne pouvait en être autrement pour moi. Chez moi, à la campagne, c’était une solution mais je ne voulais pas inquiéter ou raconter ce que j’avais vécu ou croiser le regard de Lili et d’Harry, comme ceux des autres.  Ce qu’Ethan me proposait était la meilleure solution et même si je le connaissais, notre relation particulière ne faisait pas de sa présence un problème. Je sus au fond de moi que la réponse se trouvait avec lui et derrière lui.  Sa réponse ne fit que me confirmer mon instinct. J’attendis qu’il finisse puis, je lui tendis la main, rapidement car je voyais qu’il avait dû mal à garder le portail ouvert.


-          Je te fais confiance.

Je lui pris la main et à partir de là, je me sentis happée, entraînée par un courant d’air particulièrement fort et violent. Je fermais les yeux puis, je les rouvris quand la sensation de vertige disparut.

Devant moi, se trouvait un lieu que je n’avais encore jamais vu. C’était à la fois pareil que chez nous mais tout de même différent mais je ne savais pas comment l’expliquer. Le soleil perçait timidement les nuages avec de puissants rayons mais l’herbe sous mes pieds était mouillée et je pouvais sentir l’odeur de la campagne après un mauvais temps.  Devant moi se dressait la forteresse que j’avais vue derrière Ethan. Elle était encore plus imposante en vraie, perché sur un mont. Il n'y avait personne aux alentours; ce qui me convenait parfaitement, bien entendu... Je me tournais vers Ethan, qui était resté silencieux, sans doute pour me laisser le temps de profiter de la vue qui se déroulait sous mes yeux.


-          C’est donc ici chez toi ? Où est-ce qu’on est exactement ?

J’étais très curieuse et je préférais poser ce genre de questions plutôt que de réfléchir sur moi.


-          Tu as dit que tu pouvais m’aider…ça veut dire que tu…sais ce qui s’est passé ?? Je t’ai suivi mais je ne vois pas ce que tu peux faire pour moi ajoutais-je sceptique et un peu bourrue pour cacher ce que je sentais monter en moi tout en détournant la tête pour ne pas croiser son regard.
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMer 12 Fév - 22:12

Viendrait-elle ?
Je n'en étais pas certain, elle avait le choix. Compte tenu de son caractère et de nos antécédents, je n'étais pas certains qu'elle le ferait mais je savais qu'Ambre lui apporterait la paix.
L'ombre terre était trop porteuse de guerres et de malheurs pour y purger ses douleurs.

Je ne savais pas ce qui lui était arrivée exactement mais je comptais bien le découvrir et y remédier. Ambre était un lieu de quiétude, de magie pur ou la magie blanche et la magie noire cohabitait.
Ses sourcils se haussèrent, je connaissais cette tête et ce regard, elle réfléchissait.
- Comment ça se fait que tu es devant moi alors que tu es censé être mort, selon tout le monde ? Et puis, c’est quoi derrière toi ? Et c’est quoi cette magie que je ressens mais que je ne reconnais pas.
- Malory ! fait moi confiance, je ne peux rien te dire de plus pour l'instant. Ici tu retrouveras la paix intérieure que tu as perdue. Je le sens. Je te demande de croire en moi, je suis venu en ami.

Je me tus attendant une réaction de sa part. Sa tête s'inclina légèrement sur le côté puis elle se saisit de ma main.
- Je te fais confiance.

Je tirais un peu en arrière et je la fis pénétrer en Ambre.
Comme toutes les personnes qui venais de l'ombre terre, leur première réaction était l'émerveillement puis la sidération. Venait ensuite le temps des questions avant qu'enfin ne s'installe l’excitation de la découverte.
Je restais silencieux et j'attendais qu'elle parle, qu'elle sorte de la torpeur qui c’était emparée d'elle.
- C'est donc ici chez toi ? Où est-ce qu'on est exactement ?
J'aurais aimé lui répondre mais elle enchaîna tout de suite sur une nouvelle série de questions.
- Tu as dit que tu pouvais m’aider…ça veut dire que tu…sais ce qui s’est passé ?? Je t’ai suivi mais je ne vois pas ce que tu peux faire pour moi ajouta t-elle sceptique et un peu bourrue.

-Et bien Malory, je vois que tu n'as pas beaucoup changé, toujours pressé ! Pourquoi tout savoir en une fois, que te restera-t-il à découvrir si je te dis tout en une fois !
Je souris afin de la mettre à l'aise puis je lui tendis de nouveau la main.
- Allez viens je t'emmène, nous parlerons en route. Avant tout je dois t'installer dans un lieu tranquille. Ma soeur Dreidre s'est occupée de tout.

Elle ne saisit pas de ma main, je la remis donc dans ma poche et lui faisait signe de me suivre.
Nous partîmes vers la porte du sud, la plus grande des portes du château. Elle pouvait laisser passer de front une dizaine de chevaliers.
-Bienvenue à Ambre ! C'est là que je suis né et là que je vis depuis bien longtemps Malory. Ce que tu vas découvrir ici, peu de gens peuvent le concevoir et l'accepter.

Je passais sous un porche et empruntait une ruelle le long de laquelle s'étalait une rue commerçante. Je saluais d'ici de là, les quelques personnes que nous croisions. Certaines se courbaient pour me saluer mais heureusement elles étaient peu nombreuses car je détestais cela et les habitants de la cite état le savait. Nombre de mes frères et sœurs adoraient ses marques de préséance mais je les goutais peu.
- Aujourd'hui on va rester tranquille mais demain et les jours suivants, je te ferais découvrir la ville. Si tu veux je t'emmerais aussi visiter le cité sousmarine d'Erbma, Tir Na Nog'th, la foret de Darden ou encore la marelle. Mais nous avons bien le temps.

Je tournais encore une fois puis encore une fois. Les ruelles menant au coeur de la cité étaient innombrables. On disait souvent que c'était un véritable labyrinthe et j'étais d'accord avec cela mais j'en avais parcouru chaque centimètre.
Lorsque nous arrivâmes à la porterne principal, les gardes me saluèrent et regardèrent Malory de façon étrange.
- Tout va bien, elle a l'autorisation du roi Oberon. Voici un sauf conduit.
Ils l'observèrent puis nous laissèrent passer.

- Oh ! Je n'ai pas répondu à toutes tes questions, excuse-moi, mais il y en avait tellement. AMbre est le centre de l'univers Malory. La terre n'est qu'une ombre d'Ambre crée par un prince d'ambre depuis des milléniares. Il existe des dizaines d'ombres et de mondes parallèles que nous avons la faculté de traverser. Voilà d'où je viens lui dis-je en l'observant tandis que j'avais fais un stop devant un escalier monumental qui allait nous emmener vers le palais.


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Malory Olianov
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Malory Olianov


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 22 Fév - 19:43

Imposant….voilà le mot qui correspondait le plus à ce que je voyais sous mes yeux. Tout était…imposant, c’est ça.  Je me mis à regarder autour de moi en dessinant un cercle sans plus faire attention à ce lui qui m’avait emmené ici. Dans un endroit que je ne connaissais pas et que je ne me rappelais pas avoir déjà lu quelque chose…sinon, c’était sûr que je m’en souviendrai !! Dans d’autres circonstances, j’aurai été excitée et je serai partie explorer immédiatement ce nouvel endroit inconnu mais aujourd’hui, je n’en avais aucune envie. Je ne pouvais éteindre la méfiance et la prudence qui s’étaient installées en moi comme renard fait son terrier : profondément.

Toutefois, je me tournais vers Ethan, celui qui avait été mon premier amour avant d’être la personne à qui j’en voulais le plus. J’étais soulagée qu’il soit vivant et qu’il se porte bien. A l’annonce de sa disparition j’avais ressenti un pincement au cœur car même si tout était fini entre nous (j’avais abandonné l’idée d’un possible retour des choses,  depuis quelques mois), il en restait pas moins très important pour moi et avant de sortir avec lui, nous avions été amis  grâce à nos points communs.  Toutes ces pensées me ramenèrent au jour d’hiver où Ethan m’avait annoncé par lettre qu’il était partie et ne reviendrait pas. Qu’il était retourné chez lui et que c’était mieux ainsi et qu’il ne pouvait pas m’expliquer, que c’était compliqué et que je ne comprendrais pas. A l’époque, insinuer que j’étais obtus m’avait blessé et terriblement vexée en plus de ressentir un sentiment cruel d’abandon et d’amour perdu. Cependant, si ici, c’était chez Ethan, son vrai chez soi, je ne comprenais pas où était le souci. Certes c’était un endroit que je ne connaissais pas mais ça n’avait pas l’ait d’être aussi bizarre ou même différent de chez nous.  Je commençais alors à lui poser des questions. Une habitude que j’avais gardée malgré les récents évènements.


-          C’est donc ici chez toi ? Où est-ce qu’on est exactement ? questionnais-je en me rappelant qu’il n’avait pas précisé où il voulait que je l’accompagne. Ce n’était pas très prudent de ma part mais quand il est question d’Ethan, j’ai tendance à ne pas réfléchir plus que ça. Je me rappelais aussi qu’il avait dit qu’il pouvait m’aider et un sentiment de grande honte et de culpabilité me monta à la gorge. Tu as dit que tu pouvais m’aider…ça veut dire que tu…sais ce qui s’est passé ?? Je t’ai suivi mais je ne vois pas ce que tu peux faire pour moi ajoutais-je sceptique et un peu bourrue pour cacher mon mal être et le dégoût que j’éprouvais pour moi mais aussi la terreur qu’Ethan sache et me regarde comme une bête de foire ou avec pitié comme les autres. Je ne crois pas que je le supporterai.

-Et bien Malory, je vois que tu n'as pas beaucoup changé, toujours pressé ! Pourquoi tout savoir en une fois, que te restera-t-il à découvrir si je te dis tout en une fois !



- Beaucoup. ON ne peut pas tout connaître en une seule fois. C'est impossible

Il me sourit afin pour adoucir sa réplique puis il me tendit la main tout en me parlant.

- Allez viens je t'emmène, nous parlerons en route. Avant tout je dois t'installer dans un lieu tranquille. Ma soeur Dreidre s'est occupée de tout.


Je ne regardais sa main mais je ne la pris pas. Je ne pouvais pas la prendre. Pas pour des raisons de fidélité ou d’ambiguïté car avec Ethan, il y en a pas mais tout simplement que je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas laisser Jason m’approcher et même m’effleurer, Ethan c’était pareil. A la simple proximité de sa main tendue, je m’étais crispée. Je fis comme ci, je regardais autour de moi pour admirer le paysage et tendis qu’Ethan replaça sa main dans sa poche en ne disant rien, je me tournais vers lui avec un sourire crispé et je le suivis à son signal. Je le remerciais pour sa délicatesse et sa diplomatie. Je m’en voulais également de mon attitude alors qu’il n’y était pour rien…comme les autres…
 
Nous nous dirigeâmes vers une gigantesque porte du château que j’avais déjà aperçu de loin (ce qui aurait été un comble si j’avais prétendu le contraire). Nous pouvions facilement passer à plusieurs et je dirai que les moldus pouvaient faire passer facilement deux tanks par cette porte. Je secouais la tête pour ne plus penser à cette guerre et à l’armée des moldus.

-Bienvenue à Ambre ! C'est là que je suis né et là que je vis depuis bien longtemps Malory. Ce que tu vas découvrir ici, peu de gens peuvent le concevoir et l'accepter.

 
-          Ambre ?? C’est ainsi que s’appelle ce royaume…. Murmurais-je assez bas concentrée à regarder le porche sous lequel nous passions pour arriver sur une place. Devant moi, une rue commerçante qui s’étalait jusqu’à plus loin que je pouvais voir. Nous croisâmes quelques personnes et à chaque fois, Ethan répondait au salut. Je me contentais de tourner la tête et de ne pas adresser la parole à qui que ce soit et surtout ne pas être touché et prise par surprise par un individu. Ethan se dirigea vers la ruelle commerçante et je le suivis à une distance raisonnable mais assez proche pour que l’on comprenne que j’étais avec lui quand même. Il semblait être traité avec respect donc je ne risquais pas d’être abordée pour rien.  Je vis avec surprise, certains se courber devant mon ami et je le regardais avec insistance. Serait-il possible qu’il soit… ? Mes réflexions furent stoppées par le sujet de ces dernières.
 
-          Aujourd'hui on va rester tranquille mais demain et les jours suivants, je te ferais découvrir la ville. Si tu veux je t'emmerais aussi visiter le cité sous marine d'Erbma, Tir Na Nog'th, la foret de Darden ou encore la marelle. Mais nous avons bien le temps.
 
-          Ça m’a l’air bien répondis-je laconique…. Attends Ethan…. Qui es-tu ? Pourquoi tout le monde te salue et certains te font même la révérence… tu es un prince ? Le prince de ce royaume ? Et quand tu m’as laissé tomber c’était pour revenir ici alors ? Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ? J’aurai pu comprendre. Je ne vois pas en quoi tout ça est exceptionnel et difficile à comprendre comme tu me l’as dit. Je ne savais même pas que tu avais des frères et des sœurs ! Je ne savais rien en fait…
 
Je restais derrière lui en ruminant ma colère. Je n’avais pas beaucoup passé de temps avec Ethan avant qu’il parte mais plusieurs mois quand même et il ne m’avait rien dit, tout caché et je découvrais tout aujourd’hui, quand j’avais passé à autre chose, quand je n’avais pas besoin de ça. Je me demandais bien pourquoi il m’avait fait venir ici, au final. On ne faisait que tourner à droite, à gauche, encore à gauche. Je suivais inconsciemment le chemin mais je n’étais pas sûr de bien m’orienter toute seule. J’étais sûr que même certains habitants se perdaient de temps en temps. Alors pour une inconnue ! Nous finîmes par ralentir nos pas devant une grande porte gardée.  Ils saluèrent Ethan mais me regardèrent d’un œil mauvais. Je restais impassible mais je ne les perdais pas du regard.

           - Tout va bien, elle a l'autorisation du roi Oberon. Voici un sauf conduit.


Ils m'observèrent et je soutins leur regard avec un peu d’agacement, puis nous laissèrent passer.


-          Oh ! Je n'ai pas répondu à toutes tes questions, excuse-moi, mais il y en avait tellement. AMbre est le centre de l'univers Malory. La terre n'est qu'une ombre d'Ambre crée par un prince d'ambre depuis des millénaires. Il existe des dizaines d'ombres et de mondes parallèles que nous avons la faculté de traverser. Voilà d'où je viens me dit-il en m’observant.
 
-          Pourquoi nous n’apprenons rien sur le royaume d’Ambre et pourquoi il n’y a aucun écrit ? Je ne comprends pas tous les mystères qui vous entourent. Certes, vous semblez vous être arrêtés au Moyen-Age mais ça semble être un choix et non un manque de technologie ou d’argents vu le château et si j’en crois tes paroles, la création de mondes. Puis, comment ça la faculté de traverser des mondes ? Transplaner ? Il existe combien de monde parallèle ? Ensuite, pour y aller, on doit faire comme on a fait tout à l’heure ? Il n’y a pas d’autres moyens ? Pourquoi tu es parti d’un coup en me laissant sans aucunes explications ? Je ne comprends pas tout et tu sais que je n’aime pas ça.

Je m’assis sur les imposantes marches en marbre et baissais la tête pour réfléchir et prendre du recul.

-          Je te fais confiance et je suis venue ici mais à part me donner plus d’interrogation, ça ne m’aide pas beaucoup et je ne suis pas sûr que je veuille que tu saches, si ce n’est pas le cas déjà, ce qui s’est passé… J’étais à Pré-au-lard pour faire face mais ce n’était pas une bonne idée et je partais pour m’isoler un peu. Je ne serais pas de bonne compagnie.Ce n'est pas des sorties qui me feront allées mieux, je pense. Même si maintenant ma curiosité est éveillée.

Je regardais Ethan en voyant plusieurs émotions sur son visage mais je n’aurai su les dire. J’avais toujours eu dû mal à le comprendre et le lire même quand nous étions élèves à Poudlard… Je stoppais mes réflexions et le regardais attentivement. Il n’y avait pas d’erreur.

-          Ethan… tu peux me dire pourquoi tu n’as pas changé depuis toutes ces années. 10 ans depuis que tu es parti. Certaines personnes ne changent pas beaucoup mais avec ma vue de smilodon, je vois bien que tu n’as VRAIMENT pas changé d’une ride….c’est le cas de le dire. J’ai vieilli et j’ai pris un coup mais toi, c’est comme ci tu étais encore à Poudlard, dans la cour du château sur le banc où on s’embrassait. Tout à l’heure, je t’ai demandé QUI tu étais…là je te demande QU’EST-CE QUE tu es ? Tu n’es pas humain ?

Je sais qu’il voulait me montrer le palais et me mettre dans la chambre que l’on avait apparemment préparer pour moi mais j’avais besoin de savoir les réponses à toutes ces questions et j’inclinais la tête sur le côté pour lui faire comprendre que j’attendais sérieusement sa version des faits. Je ne pouvais pas rester dans un endroit avec quelqu’un que je ne connaissais pas si bien que ça en fait…
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 29 Fév - 19:13

Nous n'étions pas encore arrivés au palais mais je devinais que Malory bouillonnait de questions et je me réjouissait de ne pas répondre à toutes.

Si je voulais l'aider, je devais la forcer à penser, à réagir, à reprendre goût à la vie, à se propre vie. Elle devait se reconnecter à son moi profond. J'avais plusieurs solutions mais la marelle ne devait être que la dernière, l'ultime, le tentative du dernier espoir. Avant cela, j'avais plusieurs cartes à jouer.

Mon arrêt dans l'escalier devait lui servir à reprendre son souffle car malgré sa grande force, la montée sur le Kolvir n'était pas facile. Nombreux étaient ceux qui calaient en route et attendaient d'avoir repris leur souffle avant de parvenir à en reprendre l'ascension.

J'essayais de percer ses pensées mais j'avais du mal, elle se fermait. Elle avait barricadé son âme et son cœur. Je devinais tout de même que ce qu'elle découvrait autour d'elle la bousculait, j'entrevoyais même un peu de colère en elle.

Je devinais aisément pourquoi elle découvrait sur moi des choses que je ne lui avais dis ! C'est vrai, je n'avais pas été honnête avec elle, en tous les cas pas sur ce que j'étais, ni qui j'étais mais je n'avais jamais menti sur ce que j'avais ressenti.

Sans que rien ne l'annonce, elle se remit à parler. Le flot de ces questions était si dense, que je ne savais pas par où commencer alors je la laissais parler.
- Pourquoi nous n’apprenons rien sur le royaume d’Ambre et pourquoi il n’y a aucun écrit ? Je ne comprends pas tous les mystères qui vous entourent. Certes, vous semblez vous être arrêtés au Moyen-Age mais ça semble être un choix et non un manque de technologie ou d’argents vu le château et si j’en crois tes paroles, la création de mondes. Puis, comment ça la faculté de traverser des mondes ? Transplaner ? Il existe combien de monde parallèle ? Ensuite, pour y aller, on doit faire comme on a fait tout à l’heure ? Il n’y a pas d’autres moyens ? Pourquoi tu es parti d’un coup en me laissant sans aucunes explications ? Je ne comprends pas tout et tu sais que je n’aime pas ça.
- Malory !!!!!! dis-je en m'approchant d'elle. Cesses donc de faire l'enfant !

Elle ne m'écouta pas une seule seconde et se remit à parler de plus belle. C'était un moulin à parole qu'il était inutile d'essayer d'arrêter alors je laissais continuer.
-Ethan… tu peux me dire pourquoi tu n’as pas changé depuis toutes ces années. 10 ans depuis que tu es parti. Certaines personnes ne changent pas beaucoup mais avec ma vue de smilodon, je vois bien que tu n’as VRAIMENT pas changé d’une ride….c’est le cas de le dire. J’ai vieilli et j’ai pris un coup mais toi, c’est comme ci tu étais encore à Poudlard, dans la cour du château sur le banc où on s’embrassait. Tout à l’heure, je t’ai demandé QUI tu étais…là je te demande QU’EST-CE QUE tu es ? Tu n’es pas humain ?

La question ! La fameuse question qui m'avait fait la fuir, comme toutes les femmes que j'avais aimé auparavant ! Y répondre c'était prendre le risque de les perdre alors j'avais fui cette question en partant avant qu'elles ne la posent ! Mais là maintenant, elle était posé. Pourtant je décidais de ne pas y répondre et j'éludais.
- Tu ne crois pas que nous serions mieux à l'intérieur pour que je réponde à tout cela ?
En même temps que je parlais, je sentais mon passager noir s'agiter ! Il avait senti que j'avais relâché mon attention.

Malory ne bougea pas d'un poil. Je compris que j'allais devoir me dévoiler un peu.
- Jeune sorcière, vu votre réaction, est-ce que vous imaginez ce que les habitants terrien pourraient ressentir s'ils apprenaient qu'ils n'étaient pas unique dans l'univers ? Que l'ombre terre nétait qu'une ombre d'Ambre ? Je préfère ne rien imaginer. Il est nécessaire pour l'équilibre global que toutes les ombres ignorent que les autres existent et ignorent tout d'Ambre.

Je fis un pas vers elle et je vins m'assoir à côté d'elle.
- J'ai aussi envie de te dire que je n'avais aucune envie de te quitter et de te perdre mais ma famille avait besoin de moi. Lorsque je m'absente de l'ombre Terre, les années ne se déroulent pas de la même façon. C'est pourquoi je n'ai pas vieilli, contrairement à toi. En partant, je savais que plusieurs années passeraient et je ne voulais pas te faire m'attendre ! Je n'étais même pas sûr de revenir un jour. Le hasard où plutôt les liens d'amitiés nés entre mon père et Sylvius m'ont fait revenir. Tu étais parti de Poudlard, plus personne ne se souvenait de moi. S'il n'y avait pas eu les derniers événements, nous ne nous serions jamais recroisé.

Je me tus quelques secondes avant de reprendre.
- Partir était un crève cœur mais je n'avais pas le choix. Lorsque tu auras rencontré Oberon mon père, tu comprendras qu'on ne peut pas lui désobéir. Malory, je suis le fils d'un roi. J'ai des obligations qui sont au dessus de moi, au dessus de mes propres désirs.
Je me relevais doucement et lui fit signe de me suivre. Nous passâmes sous un grand porche vouté pour parvenir dans un immense vestibule.

Sous les yeux ébahis de Malory, des lumières s'allumèrent au-dessus de nous. Un peu plus loin, deux escaliers majestueux leur faisaient face. Ils étaient constitués d’un noyau central ajouré, autour duquel s’enroulaient, l’une au-dessus de l’autre, deux rampes d’escalier montaient.

Alors qu’ils avançaient vers l’entrée de l’escalier, de nouvelles lumières s'allumèrent révélant que les murs avaient été taillés de nombreuses colonnades sur lesquelles étaient posées des statues.
- On avance, dis-je, en voyant Malory contempler le spectacle qui lui semblait, à lui, si familier.

Loin d’être une simple salle, l’endroit qu’ils arpentaient était finement ouvragé. Et l’escalier était en fait réalisé avec de grands blocs de pierre blanche sculptés.
- Si tu veux en savoir plus, il va falloir me suivre Malo. Nous devons encore rejoindre Deidre et que tu puisses prendre ta chambre. Suis-moi !
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Malory Olianov
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMer 18 Mar - 22:17

J’avais accepté de suivre Ethan et maintenant que j’étais là, je ne savais pas si j’avais fait le bon choix. Je ne voulais pas qu’il découvre quoi que ce soit et je voulais garder pour moi, ce qui m’était arrivé… Sa pause était le bienvenue car même si j’avais repris des forces, mon infiltration durant ces semaines, m’avait affaiblit et épuisée que ce soit moralement et physiquement.
Puis le fait de découvrir le monde d’Ethan et se rendre compte qu’il m’avait menti, avait dû mal à passer. Je me sentais flouée et trahis encore une fois. Puis n’en pouvant plus, je me mis à parler, moi qui n’avais que très peu parlé depuis que j’avais quitté Pré-au-lard. Je ne pouvais plus m’arrêter. Tout devait sortir, comme si on avait fait un trou dans mon corps et que toutes mes émotions étaient happées  par une rafale d’oxygène, comme quand on ouvre la porte d’un avion en plein vol.


-          Pourquoi nous n’apprenons rien sur le royaume d’Ambre et pourquoi il n’y a aucun écrit ? Je ne comprends pas tous les mystères qui vous entourent. Certes, vous semblez vous être arrêtés au Moyen-Age mais ça semble être un choix et non un manque de technologie ou d’argents vu le château et si j’en crois tes paroles, la création de mondes. Puis, comment ça la faculté de traverser des mondes ? Transplaner ? Il existe combien de monde parallèle ? Ensuite, pour y aller, on doit faire comme on a fait tout à l’heure ? Il n’y a pas d’autres moyens ? Pourquoi tu es parti d’un coup en me laissant sans aucunes explications ? Je ne comprends pas tout et tu sais que je n’aime pas ça.

Je m’assis sur les imposantes marches en marbre et baissais la tête pour réfléchir et prendre du recul.


-          Malory !!!!! Cesse donc de faire l’enfant ! répliqua Ethan mais je ne me souciais pas de ce qu’il disait. Rien n’avait d’importance que mon flot de paroles incessantes qui menaçait de me submerger à tout moment si je tentais de le brider.
-         
-          Je te fais confiance et je suis venue ici mais à part me donner plus d’interrogation, ça ne m’aide pas beaucoup et je ne suis pas sûr que je veuille que tu saches, si ce n’est pas le cas déjà, ce qui s’est passé… J’étais à Pré-au-lard pour faire face mais ce n’était pas une bonne idée et je partais pour m’isoler un peu. Je ne serais pas de bonne compagnie. Ce n'est pas des sorties qui me feront allées mieux, je pense. Même si maintenant ma curiosité est éveillée.


Je regardais Ethan en voyant plusieurs émotions sur son visage mais je n’aurai su les dire. J’avais toujours eu dû mal à le comprendre et le lire même quand nous étions élèves à Poudlard… Je stoppais mes réflexions et le regardais attentivement. Il n’y avait pas d’erreur.

-          Ethan… tu peux me dire pourquoi tu n’as pas changé depuis toutes ces années. 10 ans depuis que tu es parti. Certaines personnes ne changent pas beaucoup mais avec ma vue de smilodon, je vois bien que tu n’as VRAIMENT pas changé d’une ride….c’est le cas de le dire. J’ai vieilli et j’ai pris un coup mais toi, c’est comme ci tu étais encore à Poudlard, dans la cour du château sur le banc où on s’embrassait. Tout à l’heure, je t’ai demandé QUI tu étais…là je te demande QU’EST-CE QUE tu es ? Tu n’es pas humain ?


Je sais qu’il voulait me montrer le palais et me mettre dans la chambre que l’on avait apparemment préparer pour moi mais j’avais besoin de savoir les réponses à toutes ces questions et j’inclinais la tête sur le côté pour lui faire comprendre que j’attendais sérieusement sa version des faits. Je ne pouvais pas rester dans un endroit avec quelqu’un que je ne connaissais pas si bien que ça en fait…
 
-          Tu ne crois pas que nous serions mieux à l'intérieur pour que je réponde à tout cela ?

Je ne pouvais pas d’un pouce, bien consciente qu’il n’avait, en fin de compte, répondu à aucune de mes questions et qu’il tentait de les élucider en passant à des remarques mortelles de banalité. Il me regarda, restée stoïque et le fixer, sans rien ajouter. Il comprit alors qu’il devrait me parler, un minimum pour que je daigne bouger mes fesses de ses escaliers.

- Jeune sorcière, vu votre réaction, est-ce que vous imaginez ce que les habitants terrien pourraient ressentir s'ils apprenaient qu'ils n'étaient pas unique dans l'univers ? Que l'ombre terre n’était qu'une ombre d'Ambre ? Je préfère ne rien imaginer. Il est nécessaire pour l'équilibre global que toutes les ombres ignorent que les autres existent et ignorent tout d'Ambre.


Il fit un pas vers moi et vint s'assoir à côté de moi. Je le regardais sceptique et agacée devant l’appellation qu’il venait d’utiliser pour m’apostropher et un peu par ses explications même si je devais reconnaître que rien que les propos de Gallilée avait posé problème ; alors savoir que la Terre n’était en fait, qu’une partie d’un autre monde…cela allait être le chaos…
 
-          J'ai aussi envie de te dire que je n'avais aucune envie de te quitter et de te perdre mais ma famille avait besoin de moi. Lorsque je m'absente de l'ombre Terre, les années ne se déroulent pas de la même façon. C'est pourquoi je n'ai pas vieilli, contrairement à toi. En partant, je savais que plusieurs années passeraient et je ne voulais pas te faire m'attendre ! Je n'étais même pas sûr de revenir un jour. Le hasard où plutôt les liens d'amitiés nés entre mon père et Sylvius m'ont fait revenir. Tu étais parti de Poudlard, plus personne ne se souvenait de moi. S'il n'y avait pas eu les derniers événements, nous ne nous serions jamais recroisé.

Il avait l'air de le regretter pensais-je. Il se tut quelques secondes avant de reprendre.
 
-          Partir était un crève cœur mais je n'avais pas le choix. Lorsque tu auras rencontré Oberon mon père, tu comprendras qu'on ne peut pas lui désobéir. Malory, je suis le fils d'un roi. J'ai des obligations qui sont au dessus de moi, au dessus de mes propres désirs.


Je hochais la tête tout en le fixant. Je compris alors qu’il me disait la vérité et que cela n’avait pas été aussi facile que ça pour lui non plus. Après un silence où nous nous regardâmes, Ethan se releva doucement et je le suivis. Il était temps que je m’installe. Nous passâmes sous un grand porche vouté pour parvenir dans un immense vestibule. Je n’avais jamais vu de vestibule aussi grand, spacieux, même à Poudlard. Nous pouvions logés toutes les maisons de l’école de sorcellerie et nous aurions encore de la place, pour accueillir cette de Beauxbatons et de Durmstrang pour un bal.


Des lumières s’allumèrent au-dessus de nous, surprise, je les regardais. Je continuais de suivre Ethan qui continuait à avancer comme si de rien était, sans vraiment me laisser le temps de bien tout regarder. Nous tombâmes sur deux escaliers magnifiquement ouvragés et ciselés. Ils étaient magnifiques et majestueux et originaux. Ils s’entrecroisaient et on voyait un travers les rampes ajourées, les marches montés. Ils me rappelèrent le château que j’avais visité en France, quand j’avais fait mon année à Beauxbâtons. Nous étions allées voir, le célèbre château de François Ier : Chambord.

Alors que nous avancions vers l’entrée de l’escalier, de nouvelles lumières s'allumèrent révélant que les murs avaient été taillés en de nombreuses colonnades sur lesquelles étaient posées des statues.

- On avance, m’interpella Ethan pour me faire presser le pas.
 
Loin d’être une simple salle, l’endroit qu’ils arpentaient était finement ouvragé. Et l’escalier était en fait réalisé avec de grands blocs de pierre blanche sculptés.

- Si tu veux en savoir plus, il va falloir me suivre Malo. Nous devons encore rejoindre Deidre et que tu puisses prendre ta chambre. Suis-moi !

 
-          Je te suis, je te suis… marmonnais-je un peu grognon devant sa façon de me presser. Je n'aimais pas ça!
 
 
Je le suivis alors dans un dédale de couloirs qui n’en finissait pas. Comment allais-je me retrouver parmi tous ces couloirs et portes. Et si je tombais sur une pièce que je ne devais pas trouver ou aller. Toutefois, je me tus, je me laissais guider par Ethan sans un mot. Après tout, j’aurais le temps, plus tard, de savoir ce que je voulais.

Après nous être enfoncés dans le château, avoir monté de nombreux escaliers, traversé de nombreux longs couloirs et des petits chemins, nous parvînmes dans une tour, où on s’engagea dans un dernier escalier, car là, se trouvait plusieurs pièces spacieuses et luxueuses. Je rentrais dans, ce qui semblait être un salon, au milieu duquel se trouvait une femme d’un âge moyen. Elle sourit à Ethan quand elle le vit et me salua également après que je lui fis une légère révérence, pour son rang.


-          Bonjour votre altesse. Je regardais autour de moi et ajoutais, merci pour la chambre…


Je parlais rapidement avec elle avant qu’Ethan fasse signe de partir à sa sœur et qu’il déclara qu’il était temps que je me repose.
Je hochais la tête sans protester car en effet, avec les émotions de Pré-au-lard et la découverte et l’ascension pour venir jusqu’ici, sans compter, les révélations partielles d’Ethan m’avaient grandement fatiguées. Je le remerciais et écoutais le bruit de ses pas avant de faire le tour de mes appartements provisoires.

Ici, c’était bien un salon, il était circulaire et douillé. C’était les premiers mots qui me venaient quand je le regardais. Il y avait des tapisseries aux murs, des coussins, deux fauteuils, un canapé, une petite table et plusieurs bibliothèques, bien rangées et bien garnies. J’allais à la fenêtre pour voir la vue que j’avais et j’ouvris la bouche de stupéfaction. Nous étions plus hauts que je ne le pensais et la vue était insaisissable. Je voyais à des kilomètres et tout n’était que verdure, montagnes, cours d’eau, champs et maisons par-ci par-là. Je restais accoudée quelques instants à la fenêtre pour profiter de cette vue et de la brise légère qui effleurait mon visage ; mais je finis par m’y arracher pour visiter le reste de mes quartiers. Au fond, une porte était ouverte, je me dirigeais vers la porte et je tombais sur un petite boudoir intime, puis de l’autre côté, une grande chambre avec un grand lit baldaquin et enfin, une « salle de bain ». L’eau était déjà là, chaude, dans la baignoire de cuivre. Je ne résistais pas longtemps. Après être retournés sur mes pas, avoir fermé la porte du salon, la porte entre le boudoir et le salon et celle communicante entre la chambre et la salle de bain, je me laissais plonger, nue dans l’eau chaude pour me laver de ce que je  croyais devoir me laver, me sentant tout le temps sale. La tête reposée sur le rebord, je fermais les yeux et finis par laisser les larmes couler sur mon visage, sans raison mais ne faisant plus rien pour les empêcher de couler.

Je finis, bien plus tard, quand l’eau fut glacée, par sortir de la baignoire et je me mis au lit pour dormir un peu avant le dîner qui devait me mettre devant le roi Obéron, le père d’Ethan, celui qui avait accepté ma venue ici.

Je sombrais rapidement, sans m’en rendre compte. C’est un coup frappé à la porte qui me réveilla en sursaut et des interrogations quelques peu bougons.

Je me dirigeais vers la porte de mes quartiers en déverrouillant toutes les portes fermées et questionnais d’une voix que je ne pus éviter de trembler.


-          Qui est là ?
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyLun 30 Mar - 22:26

Je venais d'en dire plus à Malory que ce que je n'avais révélè à aucun autre être humain croisé au long de ma longue existence.

Je m'étais livré à elle comme personne et j’espérais qu'elle comprendrait. Ce que j'avais ressenti (ressentait encore ?) pour elle, ce que je lui avait fait méritait qu'aujourd'hui je lui donne une part de cette vérité dont elle allait avoir besoin pour aller mieux. C'était mon vœu le plus cher. Je l'avais fais venir à Ambre pour cela.

Je te suis, je te suis… marmonna-t-elle un peu grognon. Je ne m'en offusquais pas, c'était tout à fait la Malory que j'aimais et cela voulait dire qu'au fond, celle que j'avais toujours connu était toujours là.


Elle me suivit bien docilement dans le dédale de couloirs qu'était le château familial. Bon en même temps, il devait faire dans les mille pièces, et cela sans compter les cachots. Imaginez vous un peu lorsqu'enfant je partais à sa découverte.


Je le suivis alors dans un dédale de couloirs qui n’en finissait pas. Comment allais-je me retrouver parmi tous ces couloirs et portes. Et si je tombais sur une pièce que je ne devais pas trouver ou aller. Toutefois, je me tus, je me laissais guider par Ethan sans un mot. Après tout, j’aurais le temps, plus tard, de savoir ce que je voulais.

Après bien des étages montés, des couloirs remontés, nous arrivâmes là où je voulais. Ma soeur Deirdre se trouvais devant nous. Malory la salua simplement en faisant une jolie révérence.
- Bonjour votre altesse, merci pour la chambre…

Je les regardais bavarder quelques secondes puis m'approchais de Deirdre.
- Merci Deirdre, mais nous allons laisser Malory se reposer. Je pense qu'elle répondra au flot de questions que tu t'apprête à lui poser demain ou après demain. Et je te remercie aussi d'avoir fait préparer cette chambre.

Lorsque ma soeur fut parti, je me tournais vers Malory.
- Cette suite n'a que 2 portes. Celle d'entrée que tu viens de franchir et celle-ci dis-je en lui montrant une lourde porte de bois qui se trouvait proche de la cheminée. Elle est communicante avec un couloir qui mène vers ma propre suite. Elle ne s'ouvre que de ton côté. Si tu as peur, besoin ou pour n'importe quelle raison, tu peux venir me déranger et ce à n'importe quel moment. Maintenant reposes toi ! terminais-je en lui tournant le dos.

Je partis rejoindre mon père et les membres de ma famille qui faisait partie du conseil d'Ambre. Père s'inquiétait de plus en plus des guerres sur l'ombre terre. Il voulait que nous tenions conseil afin de définir la marche à suivre. Non je devrais plutôt dire, qu'il allait écouter poliment et que nous ferions comme lui voulait.

Après le conseil, j'étais repassé devant la chambre de Malory mais je n'y avais entendu aucun bruit. Je déposais un sort de protection autour de la porte fit quelque pas et entrais dans ma propre suite. Contrairement à celle qu'occupait ma voisine, la mienne était un véritable appartement. Grâce à des sorts bien choisi, on avait l'impression de se retrouver dans un loft à Manathan.

Je pris un peu de repos puis me relevait. Je me changeais à la mode d'Ambre (un peu comme le 15ème siècle mais sans les froufrou). Une fois près, je frappais à la porte de Malory.

- Qui est là ?
- C'est moi Malo. Nous devons nous presser, mon père déteste attendre pour son petit dîner. Tu est prête ?

Évidemment qu'elle l'était. Elle était superbe dans la robe que ma sœur avait fait faire pour elle.
- Tu es superbe, j'espère que Deirdre t'a fait faire une garde robe complète. Mais on peut lui faire confiance, elle a le choc pour cela. C'est la championne de la mode ici.

Je me retirais d'un pas avant de poursuivre, je serais toi, je prendrais une étole en plus car les soirs sont froids en cette période de l'année. Même si nous avons la magie pour nous réchauffer on ne peut pas garder tout ces couloirs à la chaleur. Je lui souris et attendis qu'elle reparte en chercher un.

- Si tu veux bien lui dis-je en lui tendant mon bras. Il va être temps d'y aller.


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Malory Olianov
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyVen 10 Avr - 22:58

On venait de frapper à ma porte. Je me levais donc et questionnais sans ouvrir.


-          Qui est là ?

Ma voix tremblait et n’était pas assurée ; ce qui était bête quand on y pense car qui pourrait venir jusqu’ici pour me faire, je ne sais quoi ? Personne ne savait où je me trouvais exactement et personne ne pouvait entrer dans Ambre sans autorisation, si j’avais bien compris.

-          C’est moi Malo. Nous devons nous presser, mon père déteste attendre pour son petit dîner. Tu es prête ?

J’ouvris la porte avec empressement me sentant en sécurité vu qu’Ethan était là. J’avais revêtis la robe que sa sœur avait préparé pour moi, dans la chambre et je dois dire que la trouvais très belle. Sa couleur vert émeraude rehaussait la couleur brune de mes cheveux. Elle était évidemment longue comme l’exigeait la mode du XVIe siècle, ainsi que les manches légèrement bouffantes sur les épaules, le décolleté sage en carré était brodé de fils d’argent. Sage oui, mais laissant tout de même une belle vue si l’on comptait le corset qui allait avec et qui remontait ma poitrine comme l’exigeait la mode de l’époque. Heureusement que j’aimais l’histoire et que j’avais lu beaucoup de choses et vu beaucoup d’illustrations et documents. Tout cela ne me déconcertait pas le moins du monde. Le tissu de la robe était simple mais d’excellente qualité. Des fleurs brodées habillaient le bas de la robe ainsi que le bustier. Je l’avais aimé dès que je l’avais vu. J’aimais en fait, ce mode de vie. Je mettais attaché les cheveux en un chignon tout en mettant une fleur dans mes cheveux pour habiller ma tenue car j’allais tout de même être en présence du roi ; et je ne voulais pas faire honte ou créer des soucis à Ethan. Et quand elles n’avaient pas de bijoux, les femmes mettaient des fleurs.

-          Je suis prête oui. Tu penses que c’est bon ? Je suis présentable ?

-          Tu es superbe, j’espère que Deirdre t’a fait faire une garde robe complète. Mais on peut lui faire confiance, elle a le chic pour cela. C’est la championne de la mode ici.

-          Je n’en doute pas vu ce que je porte ce soir.
Il se retira d’un pas, près à partir avant de me suggérer de prendre une étole.



-          Je serai toi, je prendrais une étole en plus car les soirs sont froids en cette période de l’année. Même si nous avons la magie pour nous réchauffer, on ne peut pas garder tout ces couloirs à la chaleur expliqua t-il en me souriant.

Je hochais la tête et allais fouiller dans l’immense armoire dans la chambre pour trouver une étole. J’en trouvais une de la même couleur que la robe, sans aucun doute, elle devait être mise pour compléter la tenue. Je le posais alors sur mes épaules et en me pressant le pas, je rejoignis Ethan au seuil de ma porte.


-          Si tu veux bien me dit-il en me tendant son bras. Il va être temps d’y aller.

J’hésitais à le toucher car même si je me sentais en sécurité avec lui, il n’en restait pas moins un homme… mais je repensais à ce qu’il m’avait dit et ses paroles raisonnèrent dans ma tête «  Cette suite n’a que deux portes. Celle d’entrée que tu viens de franchir et celle-ci. Elle est communicante avec un couloir qui mène vers ma propre suite. Elle ne s’ouvre que de ton côté. Si tu as peur, besoin ou pour n’importe quelle raison, tu peux venir me déranger et ce à n’importe quel moment. Maintenant, reposes-toi ! ». Je tendis alors ma main, je suspendis mon geste et au prix d’un grand effort, je posais ma main sur son bras comme il était d’usage de le faire. Je lui souris rapidement et je me laissais conduire à travers le château. Les couloirs étaient tout aussi labyrinthiques que l’allée mais bizarrement, je réussis à comprendre que l’on se dirigeait vers le centre du château. Je ne cherchais pas à retrouver mon chemin, pas encore. Je laissais mon cerveau en repos, qu’il se déconnecte de mon travail, de mes missions, de mes aptitudes, de ma vie, en fin de compte. Je gardais juste une pensée pour mes parents qui devaient mourir d’envie de me voir, pour Jason même si c’était plus de la culpabilité quand je pensais à lui mais mes pensées allaient vers Teo’ que j’avais laissé là-bas. J’étais habituée à être toujours avec elle et ne plus l’être, ça me faisait bizarre. Je priais pour qu’elle soit bien. Je sentis un souffle de chaleur sur ma nuque dénudée et je compris que nous arrivions aux pièces d’apparat. Je regardais Ethan qui était lui aussi très élégant et imposant, à sa manière, dans sa tenue. Je soufflais un coup car je commençais tout de même à être un tantinet nerveuse de découvrir le père d’Ethan et toute sa famille. Je ne savais pas grand-chose et je priais pour que le repas ne soit pas une catastrophe.  Nous débouchâmes dans une pièce très longue où une immense table trônait au milieu de la pièce. La table était mise et remplie d’argenterie pour les convives. Je crispais légèrement ma pression sur le bras d’Ethan et je le laissais me diriger vers la petite assemblée qui se trouvait là. Petite était ironique car il y avait un nombre important de personnes dans la pièce. Je cachais ma surprise en gardant un visage neutre mais je pensais que le dîner serait juste familial. J’ai du mal comprendre. Je n’eus pas besoin des indications d’Ethan pour savoir qui était son père. Le roi Oberon en imposait. Il était très grand, très massif. Il portait une barbe blanche avec autorité, une couronne sur la tête coiffait ses cheveux blancs. Il avait le visage sévère et intransigeant qu’ont les personnes qui sont habituées à se faire obéir dès qu’elles prononçaient une phrase. Tout dans sa personne était là pour en imposer et intimidé, ses habits : tunique longue richement brodée de fils d’or, sa cape lourde et plus luxueuse que la tunique et un lourd collier en or incrusté de pierres précieuses, des bagues à tout les doigts et sa couronne qui devait peser une tonne pensais-je ; ainsi que son expression froide, fermé, sévère. Je compris que je n’aimerai pas beaucoup cet homme qui ne devait prendre en compte que son avis, ses opinions sans faire cas de ceux des autres. Je suspendis mon impression, après tout, je me trompais peut-être mais ce n’était pas le moment d’y penser car nous venions d’arriver devant lui. Ethan me présenta et je m’inclinais respectueusement devant son père. Ainsi que devant la reine Riga, sa mère ? Elle était aussi richement vêtue mais elle restait un pas derrière son roi.


-          Bonsoir votre Majesté. Je vous remercie pour votre hospitalité. Votre château est impressionnant. Digne d'un grand roi.

Le roi me présenta rapidement l’assemblée qui n’était autre que sa famille. J’en restais sur les fesses. Comment un homme pouvait avoir tant d’enfants avec une femme mais je compris à la façon dont les présentations étaient faites qu’ils n’avaient pas tous la même mère et qu’en fait, la reine Riga était la 3ème femme du roi Obéron mais qu’en plus, il y avait des enfants naturels comme on le disait à l’époque, des enfants hors-mariage. Ainsi, me fus présenté : Benedict, Osric, Finndo ; d’un premier mariage ou liaiso ; en plus d’un autre qui n’était pas là si je comprenais bien ; Deirdre que je connaissais déjà et qui était vraiment la sœur d’Ethan et qui venait du premier mariage ; Fiona, Bleys qui eux venaient du 2e mariage mais il en manquait un apparemment ; Caine, Flora, Julian, Gerard, Random qui étaient les enfants du 3e mariage et donc de la reine Riga, la reine actuelle ; Dalt, Sand, Delwin et Llewella qui étaient, eux, les enfants naturels du roi.

Cela en était au point de vous faire tourner la tête. Je n’allais jamais réussir à retenir les prénoms de chacun et la vie familiale d’Ethan était la plus compliquée que je connaissais. C’était à en perdre son latin.

Le ton fut donné et nous nous installâmes autour de la table. Je fus placée près du roi, à sa droite, tandis qu’Ethan était en face de moi. Mon autre voisin fut Benedict. La reine se trouvait à l’autre bout de la table comme le dictait l’étiquette et ensuite, les enfants furent placés selon un ordre que je ne prenais pas la peine de comprendre. J’essaierai un autre soir car là, le roi commença à me parler en me demandant de lui parler de moi.


-          Il n’y a pas grand-chose à raconter votre Majesté…commençais-je mais en voyant sa mine et ses sourcils se froncer, je compris mon erreur. Je suis Malory Olianov, la fille de Lord et Lady Olianov. Je suis russe. Mon père est dans le corps diplomatique. J’ai fait mes études à Poudlard où j’ai rencontré, le prince Ethan. A ma sortie, j’ai intégré le corps des aurors au ministère, Votre Majesté. Depuis, je suis auror et je fais mon travail du mieux que je peux.

Je laissais un serveur poser une assiette de soupe devant moi. Je pris alors une grosse cuillère et la trempais dans mon assiette et lentement je la mis à ma bouche. Attendant de savoir à quelle sauce j’allais être mangée par ce roi et cette famille.
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 11 Avr - 21:29

J'étais anxieux mais en même temps excité mais aussi inquiet en vérité. Tous ces sentiments se bousculaient en moi mais j'essayais de garder la tête froide. Après tout, j'étais un sorcier, un prince et le membre d'une immense famille.

J'attendais à la porte et lorsque Malory était apparu j'en avais eu le souffle coupé mais je n'avais pas voulu le montrer. Je ne voulais pas lui montrer de l'intérêt, elle ne devait pas sentir ce type de sentiment chez moi. Dans son état, le moindre intérêt sexuel ou sensuel pouvait provoquer une réaction  contraire à ce que je voulais faire avec elle.
- Je suis prête oui. Tu penses que c’est bon ? Je suis présentable ? me demanda-t-elle m'obligeant tout de même à me prononcer sur se toilette.
- Tu es superbe, j’espère que Deirdre t’a fait faire une garde robe complète. Mais on peut lui faire confiance, elle a le chic pour cela. C’est la championne de la mode ici.
- Je n’en doute pas vu ce que je porte ce soir.
- Je serai toi, je prendrais une étole en plus car les soirs sont froids en cette période de l’année. Même si nous avons la magie pour nous réchauffer, on ne peut pas garder tout ces couloirs à la chaleur lui précisais-je en souriant.

Elle repartit et je l'entendis farfouiller dans l'armoire qui occupait la chambre. Lorsqu'elle réapparut, je lui proposais mon bras.
- Si tu veux bien, dis-je en tendant son bras. Il va être temps d’y aller.

Elle prit mon bras et je remarquais que son hésitation avait été bien moindre que la première fois que je lui avais proposé un contact.
- On est sur le bon chemin, me dis-je. Je dois continuer sur cette voie, lui faire reprendre confiance dans l'homme. Elle ne repartira pas d'ici tant qu'elle n'aura pas assumé ce qui est arrivé.

Nous parcourûmes ainsi, chacun plongé dans nos pensées, de nombreux couloirs, des passages voutés, d'autres à l'air libre. Nous traversâmes plusieurs hall et prirent plusieurs escaliers avant de parvenir dans la zone qui servait aux réceptions.

Lorsque mon père Oberon avait fait construite le château avec ses frères et sœurs, il l'avait voulu gigantesque, fonctionnel mais aussi intimiste. C'est pourquoi les 2 ailes accueillant la vie privé étaient assez éloignées de celles servant à la vie publique. La salle à manger dont je me servais habituellement était trop petite pour la réception que mon père avait organisé. Il avait réuni toute la famille et je devinais pourquoi. Il allait sûrement nous parler de la situation dans l'ombre terre et nous expliqué ce qu'il comptait faire.

Arrivé devant mon père, je lui présentais Malory. Il sourit et pour une fois se comporta normalement.
- Bonsoir votre Majesté. Je vous remercie pour votre hospitalité. Votre château est impressionnant. Digne d'un grand roi.
- Merci ! Bienvenue en Ambre. Mon fils ici présent semble penser que vous avez besoin de son aide et que notre royaume peut vous être d'un quelconque secours. J'ai décidé de le laisser faire. J'espère que votre séjour parmi nous vous sera agréable. Pour cela, il faut que je vous présente les personnes qui font partie de notre famille.

Il passa ensuite les minutes suivantes à présenter tous les membres de ma nombreuse famille. Tous sans exception.
- Il faudra que je fasse une mise à jour après à Malory sinon, elle ne va rien comprendre.

Chose curieuse, mon père nous installa à côté de lui et il avait relégué Eric un peu plus loin. Je le voyais bouillonner. Eric et moi ne nous entendions pas trop. Il était "l'héritier" de mon père mais il me voyait depuis toujours comme le chouchou à qui on passait tout et celui qui allait lui piquer son trône. Car en Ambre, il n'y avait pas de droit d’ainesse, c'était les enfants qui faisaient ou pas acte de candidature et le roi qui tranchait.

Je n'avais aucune envie d'être roi et je n'avais "postulé" que pour le faire chier. Je dois dire que j'avais eu l'effet escompté mais je m'en moquais bien.  A l'époque je ne comptais même plus rentrer à la maison, mon histoire avec Malo était tellement forte que j'avais envisagé de tout lui dire et de m'installer avec elle à la fin de nos études. Mais la vie, le destin, appelez cela comme vous voulez, en avait décidé autrement. J'avais dû rentrer et l'abandonner. Maintenant, il était de mon devoir de réparer ce que j'avais cassé afin de la laisser partir définitivement. Cela fait, je partirais loin d'ambre, avec ou contre l'avis de mon père et je vivrais en ermite tentant de faire en sorte que mon passager noir reste à jamais enfermé.

Chose plus étonnante encore, mon père demanda à Malory de lui parler d'elle. C'était étonnant étant donné qu'en général, il ne s'inquiétait que de lui et des affaires d'ambre.
- Il n’y a pas grand-chose à raconter votre Majesté…commença-t-elle avant de poursuivre, je suis Malory Olianov, la fille de Lord et Lady Olianov. Je suis russe. Mon père est dans le corps diplomatique. J’ai fait mes études à Poudlard où j’ai rencontré, le prince Ethan. A ma sortie, j’ai intégré le corps des aurors au ministère, Votre Majesté. Depuis, je suis auror et je fais mon travail du mieux que je peux.
- Oh ce ministre est une horreur ! Je dois dire que lorsque j'ai voulu faire sa connaissance et lui expliquer qui j'étais, il m'a fait une impression absolument effroyable. Lui et ses détraqueurs. Je ne sais pas pourquoi j'ai laissé ses horreurs faire leur apparition dans l'ombre terre mais il est trop tard maintenant.

Mon père continua ainsi de débiter ses histoires tandis que Malory l'écoutait patiemment en hochant la tête de temps en temps. Elle me regarda aussi en souriant. Mis à part sa petite moue lorsqu'il parla du ministre, pour le reste, elle semblait sous le charme comme nombre de femme qui approchait mon père. Il avait un magnétisme certain mais je savais qu'il n'agirait pas sur Malory. Pas là, pas maintenant, jamais.

- Oh vous connaissez aussi Sylvius Césarius
demanda Malory lorsqu'il lui parla du directeur de Poudlard.
- Je connaissais surtout son père ! Quel malheur que sa mort. Mais j'ai appris à apprécier le petit et l'homme qu'il est devenu. Aujourd'hui je le considère comme un fils.
- Ce qui est un immense honneur, ajouta mon frère Rand qui se trouvait un peu plus loin tandis que je vis me sœur Fiona sourire et Eric se crisper. Fiona et Sylvius avait eu une brève aventure lorsque ce dernier était parti parcourir le monde après ses études à Poudlard. Eric bien évidemment le détestait car il le voyait lui aussi comme un prétendant ! Bref, encore une histoire à dormir debout.

Je sentis une main se poser sur mon épaule, c'était Deidre qui se pencha vers mon oreille.
- Elle est superbe, père l'adore mon grand.
- Ah ma fille ! Je suis content de vous avoir ton frère et toi à table, c'est si rare. Saviez-vous a chère qu'Ethan et Deidre son frère et soeur mais aussi des jumeaux. Cela ne se voit pas car ils ont vécu dans des ombres différentes où le temps ne s'écoule pas de la même façon mais c'est bien le cas. Sauriez-vous nous dire qui est l'ainé ?
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMar 14 Avr - 19:38

- Il n’y a pas grand-chose à raconter votre Majesté…commençais-je avant de poursuivre, je suis Malory Olianov, la fille de Lord et Lady Olianov. Je suis russe. Mon père est dans le corps diplomatique. J’ai fait mes études à Poudlard où j’ai rencontré, le prince Ethan. A ma sortie, j’ai intégré le corps des aurors au ministère, Votre Majesté. Depuis, je suis auror et je fais mon travail du mieux que je peux.

- Oh ce ministre est une horreur ! Je dois dire que lorsque j'ai voulu faire sa connaissance et lui expliquer qui j'étais, il m'a fait une impression absolument effroyable. Lui et ses détraqueurs. Je ne sais pas pourquoi j'ai laissé ses horreurs faire leur apparition dans l'ombre terre mais il est trop tard maintenant.


A la mention du ministre, je fronçais légèrement les sourcils mais ne fis aucun commentaire. Le roi Obéron n’était pas le seul qui avait des griefs contre Oz. Il y avait de plus en plus de monde qui le voulait le voir déchoir de son statut. Personnellement, je me gardais bien d’avoir une opinion sur cette question. Je savais juste que c’était mon supérieur hiérarchique et j’aimais bien Oz en tant que personne. Et son détraqueur était une partie de lui. Je me demandais bien qu’elle avait été l’idée du roi Obéron de laisser des créatures pareilles s’installer sur Terre. J’avais encore un peu de mal avec l’idée qu’Ambre était la mère de la Terre et que ce n’était qu’une extension d’ici mais on s’y faisait et ma curiosité était allumée.

Le roi Obéron continua de parler en mentionnant sa famille, ses histoires, son parcours et ses idées. Je l’écoutais attentivement pour ne pas perdre une miette de ce qu’il disait, fasciné. Moins par le charme du roi Obéron que pour emmagasiner toutes les informations qu’il disait afin de comprendre le monde d’Ethan. Cette énigme m’empêchait de penser et de réfléchir sur moi. Comme une déconnexion de moi-même. Beaucoup devait être sous le charme du roi Obéron à cause de son charisme et de sa personnalité forte mais elle ne me faisait ni chaud, ni froid. J’aimais l’écouter mais je n’avais jamais été de ces personnes-ci. Je ne subissais pas le magnétisme des personnes. Je prenais toujours le temps de connaître la personne et après je me laissais charmer si charme il y avait car j’en avais envie. La seule personne qui m’avait intrigué mais surtout charmé au premier coup d’œil et que j’avais laissé faire parce que même si je ne le connaissais pas encore, j’en avais envie ; c’était Ethan. Le seul et l’unique. Et même si cela ne s’était pas passé comme je le souhaitais, je ne regrettais rien. Ethan sera toujours une partie de moi. C’était ainsi. Il sera toujours important.

Je revins à l’instant présent en reconnaissant un nom dans la conversation.

- Oh vous connaissez aussi Sylvius Césarius demandais-je lorsque le roi Obéron me parla du directeur de Poudlard
.

- Je connaissais surtout son père ! Quel malheur que sa mort. Mais j'ai appris à apprécier le petit et l'homme qu'il est devenu. Aujourd'hui je le considère comme un fils.


- Ce qui est un immense honneur, ajouta un des frères d’Ethan, je ne saurais dire lequel mais celui qui faisait partie des enfants de la reine Riga, silencieuse, au bout de la table. Je ne pourrais pas rester ainsi, dans l’ombre de mon mari, sans rien dire et faire. Juste une ombre féminine pour agrémenter ses apparitions. Cela me semblait cruel pour elle mais je ne la connaissais pas et lui convenait peut-être. Je revins vers mon assiette et lançais une tirade sans vraiment réfléchir.



-          J’aime bien Sylvius Césarius, c’est un des meilleurs directeur que l’école ait eu et un grand homme et je ne parle pas de ses pouvoirs. J’ai toutefois l’habitude de me faire rabrouer par lui car je ne respecte pas les convenances. J’ai tendance à dire Sylvius alors que c’est mon aîné et cela me vaut le surnom de « Mademoiselle l’impertinente » de sa part, ajoutais-je faussement contrite.

On reprit le fil de notre repas et alors que je mangeais un morceau de viande accompagné de légume, je ressentis des ondes négatives. Il y avait de la jalousie, de l’envie, de la crainte et de la colère chez plusieurs personnes. Je jetais discrètement un regard autour de la table et je vis que l’un des frères d’Ethan avait la mine revêche. Je ne comprenais pas ce qui le mettait dans cet état, peut-être ma présence ou le fait qu’il était aussi loin du roi. Je savais que tout le monde voulait être près d’un souverain pour ne rien manquer et être dans ses bonnes grâces. De toute façon avec une famille aussi grande et avec des mères aussi nombreuses, il devait bien y avoir des rivalités non ?

Le roi Obéron reprit la parole en s’adressant à Deidre, l’une des seules dont j’ai retenu le visage, le nom et son lien dans la famille.

- Ah ma fille ! Je suis content de vous avoir ton frère et toi à table, c'est si rare. Saviez-vous ma chère qu'Ethan et Deidre son frère et soeur mais aussi des jumeaux. Cela ne se voit pas car ils ont vécu dans des ombres différentes où le temps ne s'écoule pas de la même façon mais c'est bien le cas. Sauriez-vous nous dire qui est l'ainé ?


-          Nous je ne le savais pas votre Majesté. Je ne sais pas grand-chose du prince Ethan, en vérité. Il est très secret… Pourquoi ont-ils vécu dans des ombres différentes, votre Majesté ? questionnais-je.

Après avoir les réponses, je hochais la tête et remerciais le roi puis je regardais tour à tour Deidre et Ethan pendant quelques instants et me jetais à l’eau.

-          Je ne saurais le dire votre Majesté mais je choisira la princesse Deidre, juste par…. « solidarité » féminine car être une grande sœur c’est mieux que d’être une petite sœur, selon mon expérience votre Majesté.
 
Nous continuâmes à parler de tous les sujets dont voulait bien parler le roi et le repas prit fin. Lorsque la reine Riga se leva ainsi que les autres femmes je les suivis et laissais les hommes pour qu’ils prennent leur petit digestif pendant que nous, les femmes, nous les attendrons dans un salon, en discutant. Je restais près de Dreidre qui m’avait attendu et m’asseyais sur un canapé, bien droite et commençais une discussion avec la jumelle d’Ethan.

-          Dites-moi, princesse Dreidre, Ethan m’a dit que vous étiez une icône de la mode ici. Est-ce votre passion ? Je tenais à vous dire que les tenues que j’ai entraperçu dans l’armoire de ma chambre sont absolument magnifiques.

Le sujet tourna quelques temps sur la mode en parlant de cette dernière ici, sur Terre et sur les autres ombres. Puis, je lui demandais un peu gênée car je risquais d’être indiscrète.

-          Est-ce que vous êtes déjà allée sur l’ombre Terre, votre altesse, ou il n’y a qu’Ethan…le prince Ethan qui y soit allé dans votre famille ? Veuillez m’excuser si je suis impertinente mais je dois avouée que je suis un peu perdue face à toutes ses révélations sur la Terre et sur le prince Ethan.

Nous discutâmes ainsi pendant quelques temps puis nous fûmes rejoignis par les autres sœurs d’Ethan. La reine parla également et même si je n’étais qu’une invitée, je n’eus aucun mal à parler avec eux car les sujets restèrent banals. Bientôt les hommes nous rejoignirent et je fus interpelée par le frère revêche d’Ethan,  « Grognon » comme je l’appelais dans ma tête.
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyDim 19 Avr - 10:31

La question de mon père n'était pas étonnante, il jouait souvent avec ses invités. Il aimait raconter l'histoire de notre famille, raconter aussi les anecdotes sur son passé et sur celles qui venaient de sa famille.

Celle sur les jumeaux étaient un must car il était sûr de réussir son effet à tous les coups.
- Non, je ne le sais pas votre Majesté. Je ne sais pas grand-chose du prince Ethan, en vérité. Il est très secret…
- Ah oui, vous m'étonnez car ici en Ambre, on parle beaucoup de lui et surtout il aime raconter la beauté de l'ombre terre, de Poudlard et fût une époque d'un autre type de beauté qu'il fréquentait alors ! Maintenant que je vous vois, je comprends mieux de quoi il parlait.
Malory ne répondit rien, était-elle troublé par cette remarque, en tous les cas, elle n'en laissa rien paraître et continua ce qu'elle avait prévu de dire, comme si mon père ne l'avait jamais coupé.
....Pourquoi ont-ils vécu dans des ombres différentes, votre Majesté ? demanda-t-elle.
Évidemment Malo, qui est une femme différente de toutes les autres, ne fit pas la réponse attendu et en posa une en retour.
- Elle aurait une excellente philosophe de l'antiquité, me dis-je en admirant une fois de plus sa beauté. Cette robe mettait en avant ses formes généreuse que j'avais toujours beaucoup aimé. A vrai dire, depuis notre séparation, je n'avais trouvé aucune autre compagne mais j'étais tellement occupé désormais que cela avait peu d'importance et puis, ce n'était vraiment pas le moment de pensé à ça.
...le temps s’écoule différemment en fonction du monde ombre sur lequel on se trouve. Sur terre, il s'écoule plus rapidement. Tant et si bien, que si vous revenez un peu à Ambre, le décalage est vite fait. Là par exemple, Ethan est parti depuis plusieurs mois maintenant. Au regard de votre âge, je dirais que vous avez prit 10 ans de plus que lui. la première fois que vous l'avez rencontré, il était encore un ado. Il est revenu ici à ma demande pendant plusieurs années et vous avez continué de vieillir, tant et si bien qu'en revenant à Poudlard, il a pu reprendre sa place d'élève alors que vous aviez évolué de votre côté. J'ai peur d'être responsable de votre séparation ma chère mais Ambre est prioritaire pour notre famille sous toute autre considération en particulier les amourettes. Alors ma chère, qui est le plus vieux selon vous ?
- Je ne saurais le dire votre Majesté mais je choisira la princesse Deidre, juste par…. « solidarité » féminine car être une grande sœur c’est mieux que d’être une petite sœur, selon mon expérience votre Majesté.
- Ah Ah Ah Ah ! s'esclaffa Obéron. Une féministe sous mon toit, qui l'eut cru. Miss, j'ai eu pour ma part de nombreuses sœurs et je puis vous dire que ce n'est pas toujours simple. Je ne sais pas ce qui est le mieux en fait. Par contre pour ma devinette, vous avez tort mais vous m'auriez dit Ethan que vous auriez eu tort aussi. Ces 2 là, sont venus en même temps. Oui Miss, en même temps, notre constitution physique le permet. C'est certes très rare mais cela arrive.

Mon père partir ensuite dans d'autres sujets de conversation avec Malo et les différents convives. Le  repas se continua de façon presque normal et pour une fois, il n'y eu aucune dispute entre nous.

A la fin du repas, nous nous retirâmes pour parler des choses du royaume tandis que les filles allèrent de leur côté. Ma réunion fût fastidieuse et les relations cordiales du repas disparurent dès que la porte se referma sur nous.

Lorsque je sortis pour rejoindre les femmes, j'étais passablement énervé mais plus encore car Père m'avait retenu pour m'expliquer qu'il ne viendrait pas en aide à Poudlard et à l'ombre terre.
- Si je les aide, tu voudras y retourner et si tu le fais, tu ne pourras plus revenir ici. Ton destin sera scellé mon fils.
- Quelle importance, lui avais-je répondu. Vous avez assez de fils et filles en réserve.
- Cela n'a aucun rapport Ethan ! Tu es un fils d'Ambre avec les avantages et les inconvénients que cela comporte. Je ne pense pas à toi, mais à l'ombre terre si tu laisses ta nature l'emporter. Qui alors te viendra en aide ? Qui se sauvera de toi même ? Le petit ange que tu as amené avec toi pour l'aider ? Elle est brisée mon fils, elle ne saurait même pas s'aider elle même.
- Père !...
- Non Ethan, je ne suis pas méchant avec elle. Elle est très sympathique et tu l'aidera sûrement mais l'inverse ne peut pas être vrai donc n'y pense même pas. Elle a vécu l'enfer et on n'en revient pas totalement mais si elle aura la chance d'avoir l'aide d'un prince d'Ambre.
- Je n'y pensais pas père, je ne compte pas revenir sur l'ombre terre mais je pensais que vous auriez pu y envoyer Benedict ou Bleys.
- C'est non Ethan. Sylvius va devoir se débrouiller seul avec ses alliés.

J'étais ressorti vidé par cette discussion et ce que je vis m'énerva plus encore. Eric était à côté de Malory et je vis sur son regard que la conversation n'avait rien de plaisante.

Alors que je m'approchais d'eux, Eric me vit du coin du regard, il se détacha et tout en passant à côté de moi me dit
-  Ramènes là vite chez elle mon frère ! On ne sait jamais ce qui peut arriver ici !
- C'est une menace ?
- Non un fait !
- J'ai peur alors que ce ne soit à toi de faire attention, j'ai vu la fragile sorcière que tu vois devant toi, anéantir des forces beaucoup plus fortes qu'elle, je l'ai vu accomplir des miracles de magie et faire preuve d'une science du combat que peu de sorcier ont.
- Oh mais le petit chiot est amoureux dirait-on !
- Oh ! tu crois détenir sur moi un avantage avec cela ?! Essaie et nous verrons bien. Quand à mes sentiments pour elle, il ne compte pas, elle est amoureuse sur ombre terre et je ne viens qu'aider une amie.
Eric me regarda de son regard froid puis secoua la tête avant de partir rejoindre Brand et Flora qui l'attendait.
De mon côté, je rejoignais Malory.
- Je vois que tu as fais connaissance avec mon frère Eric ! J'espère qu'il a été courtois pour une fois. Autant te le dire, lui et moi ne nous entendons pas très bien. A vrai dire, nous nous détestons mais c'est une histoire que je ne veux pas raconter ce soir. Sinon dit moi, quelles sont tes impressions après ce premier repas, te plais tu ici pour l'instant ? lui dis-je en lui tendant de nouveau le bras afin de la raccompagner vers ses appartements où l'attendait une nuit réparatrice. En tous les cas, je l'espérais car le lendemain matin, je comptais l'emmener avec moi dans la cité sousmarine de Ermba.
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMer 22 Avr - 0:50

Le dîner se passa bien et la conversation était agréable. Le roi me posa une colle sur l’aînesse d’Ethan  ou de Deidre. Cela devait être quelque chose de compliqué et de spécial lié à leur univers qui m’était inconnu mais je rentrais dans le jeu du roi et lança sans conviction mais avec bonne humeur.

- Non, je ne le sais pas votre Majesté. Je ne sais pas grand-chose du prince Ethan, en vérité. Il est très secret…

- Ah oui, vous m'étonnez car ici en Ambre, on parle beaucoup de lui et surtout il aime raconter la beauté de l'ombre terre, de Poudlard et fût une époque d'un autre type de beauté qu'il fréquentait alors ! Maintenant que je vous vois, je comprends mieux de quoi il parlait.



Je ne répondis pas à la remarque du père d’Ethan car je ne la compris pas tout de suite pour être honnête. Je n’avais pas l’habitude de recevoir des compliments sur mon physique ou ma beauté. Je pouvais les compter avec une seule main. Cela devait faire plaisir normalement. Vous faire monter le rouge aux joues, mais la dernière fois que l’on m’avait fait un « compliment » cela s’était mal fini pour moi et j’en avais regretté de ne pas être difforme de partout. Je n’avais pas connu beaucoup d’hommes non plus et je n’avais eu qu’aucunes interactions sociales ces dernières années et encore moins avec le sexe opposé. Mon panel tout comme confondu se limitait à Ethan, Jason, Mehdi, Harry, Oz; pour les sorciers amis. Je me sentis donc plus mal à l’aise plutôt que reconnaissante et par un mouvement imperceptible, je cachais mon corps du mieux que je pus. Je ne répondis donc rien et ne laissais rien transparaître, en prenant le risque de déplaire au roi. Pour ne pas rester sur ce petit moment de gêne que certains avaient peut-être perçu, j’enchainais sur ce que je souhaitais dire avant cette interruption.

1.      ....Pourquoi ont-ils vécu dans des ombres différentes, votre Majesté ? 
 
2.      ...le temps s’écoule différemment en fonction du monde ombre sur lequel on se trouve. Sur terre, il s'écoule plus rapidement. Tant et si bien, que si vous revenez un peu à Ambre, le décalage est vite fait. Là par exemple, Ethan est parti depuis plusieurs mois maintenant. Au regard de votre âge, je dirais que vous avez prit 10 ans de plus que lui. La première fois que vous l'avez rencontré, il était encore un ado. Il est revenu ici à ma demande pendant plusieurs années et vous avez continué de vieillir, tant et si bien qu'en revenant à Poudlard, il a pu reprendre sa place d'élève alors que vous aviez évolué de votre côté.

Je marmonnais quelque chose sur cette différence flagrante que l’on voyait en effet. J’avais l’impression d’être une vieille peau et d’être une perverse quand je regardais Ethan qui était comme dans mon souvenir. Jeune et fringuant. Moi, qui était devenue une adulte avec du vécu et qui avais pris dix ans…dix ans dans la figure !
 
3.     J'ai peur d'être responsable de votre séparation ma chère mais Ambre est prioritaire pour notre famille sous toute autre considération en particulier les amourettes. Alors ma chère, qui est le plus vieux selon vous ?

Une fois que les paroles du père d’Ethan furent sorties de sa bouche, je n’avais qu’une envie, les lui remettre dans la gorge. Comment pouvait-on jouer avec la vie des gens et leurs sentiments. La disparition subite d’Ethan m’a changé et j’étais en colère durant de nombreuses années avant qu’elle ne s’apaise. J’ai failli me tordre les cheveux en essayant de comprendre et de savoir POURQUOI ? il était parti sans aucuns explications.  Et j’entends à l’instant que je n’étais rien d’autre qu’une gêne, un moustique que l’on balayait de la main et qu’on oubliait parce que je n’étais pas importante ? Et qualifier ce que j’avais vécu d’amourette, attisa encore plus ma soudaine colère. Je ne lui permettais pas…. ! Mais je ne pouvais pas laisser parler ma langue. Je devais la tenir. En aucun cas, je devais créer des soucis à Ethan et à moi-même. Je savais qu’il pouvait m’aider et maintenant que j’allais pouvoir avoir mes réponses, je ne ferais rien pour être éjectée une fois de plus.

Je comptais dans ma tête avant de sourire au roi, un sourire peut-être crispé mais le mieux que je pouvais faire et déclarais calmement.

- Je ne saurais le dire votre Majesté mais je choisirai la princesse Deidre, juste par…. « solidarité » féminine car être une grande sœur c’est mieux que d’être une petite sœur, selon mon expérience votre Majesté.

- Ah Ah Ah Ah ! S’esclaffa Obéron. Une féministe sous mon toit, qui l'eut cru. Miss, j'ai eu pour ma part de nombreuses sœurs et je puis vous dire que ce n'est pas toujours simple. Je ne sais pas ce qui est le mieux en fait. Par contre pour ma devinette, vous avez tort mais vous m'auriez dit Ethan que vous auriez eu tort aussi. Ces 2 là, sont venus en même temps. Oui Miss, en même temps, notre constitution physique le permet. C'est certes très rare mais cela arrive.

- Voilà que je suis intriguée votre Majesté !

Bien plus que cela. Je me posais alors la question de savoir s’ils étaient humains ou pas car dans la constitution humaine, on ne pouvait pas faire ça et puis, le roi avait dit « notre constitution ». Je me promis d’en parler avec Ethan dès que je le pourrai.

J’eus un réel plaisir à parler avec les femmes de la famille d’Ethan et elles respectèrent la réserve que je pouvais avoir et ne me sautèrent pas dessus dès le premier soir. J’écoutais plus que je ne parlais. Vint alors les hommes au compte goutte. Je ne vis Ethan nulle part donc j’attendis, les yeux fixés sur la porte à deux battants. C’est ainsi que je vis un des frères de mon ancien compagnon venir vers moi. Le grognon arrive pensais-je en me demandant bien ce qu’il pouvait bien me vouloir.

Alors comme ça, vous avez connu mon frère quand il était sur l’ombre Terre. Comment était-il ?

Je ne comprends pas votre question, votre altesse.

Avait-il des amis là-bas ?

Bien sûr et il en a encore.

Si plaisait-il ?

Je le pense oui mais pas plus qu’il doit se plaire ici. Vous devez déjà le savoir, votre Altesse.

A la différence que vous êtes sur l’ombre Terre… Son départ a dû être éprouvant…

En effet déclarais-je pour répondre à la première partie de sa phrase car je n'allais pas parler de mes états d'âmes avec lui et surtout que je ne parlerai pas pour Ethan; mais je ne me mettrais jamais entre Ethan et le rang qu’il doit tenir ici. Je l’aiderai comme je le pourrai si nécessaire, affirme-je fermement en me disant que ce frère là ne devait pas être le grand ami d’Ethan.

La ligne mince de ses lèvres se fit encore plus mince et il se leva avec raideur et partit sans me saluer. Je le regardais partir en me demandant ce qu’il avait tenté de faire ou de me faire dire. Je serrais alors mon étole car je venais de ressentir un courant frais ou étais-ce un pressentiment ? Je secouais la tête. Voilà que je me montais la tête, je devais être fatiguée tout simplement.

Je cherchais Ethan du regard car j’avais envie de remonter dans ma chambre  et il fut devant moi comme une apparition de mes souhaits. Je souris devant cette idée et soulagée de le voir quand même.

- Je vois que tu as fais connaissance avec mon frère Eric ! J'espère qu'il a été courtois pour une fois. Autant te le dire, lui et moi ne nous entendons pas très bien. A vrai dire, nous nous détestons mais c'est une histoire que je ne veux pas raconter ce soir.

En fait, je ne sais pas très bien ce qu’il voulait. Ses questions n’étaient pas très claires. Tu me la raconteras une prochaine fois. La liste de toutes les choses que tu dois me dire est longue déclarais-je en souriant calmement. Tu le gardes pour toi mais ton frère, je l’ai surnommé « le grognon ».  Je trouve qu’avec la mine qu’il a et son nez retroussé, ça lui va bien. On a l’impression qu’il a une bouse de dragon sous le nez.

 Sinon dit moi, quelles sont tes impressions après ce premier repas, te plais tu ici pour l'instant ? me demanda Ethan en me tendant de nouveau le bras afin de me raccompagner vers mes appartements.

Les murs et les couloirs ont-ils des oreilles ? questionnais-je mi figue mi raisin en hésitant à lui prendre le bas. Alors, je dirai que la taille de ta famille est anormale. Ça ne devrait pas être permis d’avoir autant de frères et sœurs. La reine est assez éteinte quand il y a ton père mais elle est très accueillante et ouverte. Quant à lui, je dirai qu’il est charismatique et qu’il est imposant dans tous les sens du terme. On ne doit pas souvent se mettre en travers de son chemin.

Nous marchions d’un pas tranquille.

J’ai passé un bon dîner et je ne me suis pas révélée sous mon jour de miss maladroite donc je suis contente de moi-même. Je n’ai pas encore saisi ce que tout ça veut signifie tentais-je d’expliquer à Ethan en faisant un geste pour englober le château, sa famille, Ambre et le reste, mais je suis contente d’être ici. Le peu que j’ai vu, je me plais ici. En doutais-tu ?
 
Nous arrivâmes à la porte de ma chambre. J’ouvris la porte de mes appartements et restais là à regarder Ethan. Après un moment de réflexion, je lui proposais de passer par ma chambre pour aller à la sienne.

Si tu vas te coucher, tu peux passer par ma chambre. Ce sera plus court.

Je fermais la porte derrière lui.

Merci encore de m’avoir emmené ici. Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je te suivrai…avec confiance. Personne ne viendra dans mes appartements cette nuit, n’est-ce pas ? questionnais-je avec appréhension en mettant le verrou et regardant si la porte était solide et bien fermée ; ce qui était stupide vu que j’’avais une de ces lourdes portes en chêne.

J’hochais simplement la tête aux paroles d’Ethan en restant sur mes gardes.

Tu sais ça me fait bizarre de voir que tu es resté le même alors que moi, je suis devenue une adulte. Je dois bien avoir changé par rapport à ce que tu dois te souvenir. Bref… Je vais aller dormir. Je suis fatiguée. Bonne nuit Ethan.

Je lui fis un signe de la main et j’allais dans la chambre pour enlever la robe que j’avais mise pour le dîner. Puis, fouillant dans l’armoire, je trouvais une longue chemise de nuit blanche en coton avec un col et des manches en dentelle. On ne voyait pas mes pieds. Je me mis sous les couvertures et je ne laissais dépasser que mon menton et essayais de fermer les yeux. Cependant, je pensais encore au dîner et passais en revue la famille d’Ethan et ma discussion avec le roi Obéron. Quand je pensais que je me trouvais dans un monde différent, une planète différente, que la Terre n’était qu’une ombre de celle-ci, que l’on se croirait au Moyen-Âge. Cela faisait beaucoup. Surtout pour quelqu’un qui n’était pas dans une forme olympique. Je me demandais comment je faisais pour ne pas perdre la tête. Pour ne pas devenir folle.

Je sentis le sommeil venir petit à petit à moi. Je me laissais guider vers les limbes. Tout était calme et doux. C’était agréable. Je me sentais bien ; puis d’un coup, une rafale glaciale me refroidit les os et je frissonnais et je fus envahie par la peur. Il n’y avait rien, je ne savais pas pourquoi mais j’avais peur et c’est là que sa tête apparue devant moi et son rire retentit, je courus aussi longtemps que je le pouvais pour m’échapper mais mon corps ne bougeait pas. Il me rattrapait et bientôt, il fut sur moi. Je me mis à hurler.

Je me réveillais en sursaut et compris que ce n’était qu’un cauchemar. J’étais trempée. J’étais encore sous la couette mais entortillée comme si je venais de me débattre avec le diable dans mon lit. Je repoussais la grosse couverture et me levais pour aller me rafraîchir dans la salle de bain. Une fois que cela fut fait, je me dirigeais vers le lit et me rallongeais mais je ne pus fermer les yeux. J’avais peur. Je sentais que je commençais à trembler et que mon cœur battait de plus en plus la chamade. Comme sur un ressort, je sortis hors du lit et allais vers la porte principale pour vérifier qu’elle était toujours fermée… C’était le cas. Je tournais en rond. Les paupières lourdes de sommeil mais ne pouvant fermes les yeux. J’étais terrifiée et Teodora me manquait. Elle aurait su quoi faire pour que je me calme. Puis mon regard tomba sur la porte communicante mais je n’avançais pas… J’étais tiraillée entre ma peur de rester toute seule au cas où il reviendrait et ma peur de compagnie. C’était contradictoire et totalement illogique mais je ne contrôlais rien quand j’étais dans cet état. Je fis, avec difficulté, un pas en avant comme si une force me tirait en arrière et qu’une autre me poussait en avant. Je ne sais pas combien de temps je mis pour faire le chemin entre les deux appartements mais cela me parut une éternité. Le petit couloir était éclairé par deux lanternes et il y avait des tableaux accrochés au mur. Je ne les regardais pas. Je n’avais d’yeux que pour la porte entrouverte d’Ethan. Arrivée devant, je stoppais et regardais les lueurs rougeâtres qui passaient par l’entrebâillement de la porte. Il n’y avait aucun bruit. Je poussais doucement la porte et passais ma tête par l’ouverture. Ethan était couché car il n’était pas ailleurs. Je pénétrais alors dans la grande pièce et curieuse regardais autour de moi. Cela me calma légèrement puis voyant le grand lit au fond, avec des pas hésitants, je me dirigeais vers la forme couché.

Il était bien en train de dormir. Le voyant, je me demandais pourquoi j’étais venue là. Je ne savais plus pourquoi j’étais ici. Une image de blondinet se dessina devant moi et j’entendis encore son rire alors, précipitamment, je posais le bout de mes doigts sur l’épaule d’Ethan et le secouais doucement. Il réagit tout de suite. Je le regardais en silence, apeurée et terrifiée mais je ne dis rien.

J…je…Pardon…je dormais et…je l’ai entendu….il était là. Je me suis levée pour me rafraîchir mais je ne pouvais plus dormir…j’ai…pas toute seule. Teo… il est là, je ne peux pas… tentais-je d’expliquer sans me rendre compte que j’étais totalement incompréhensible et incohérente.

Je me mis alors à pleurer à en avoir des hoquets Je pleurais de peur mais aussi de colère après moi mais aussi de soulagement de savoir que je n’étais pas toute seule et qu’Ethan était là au cas où.

Je peux dormir sur ton gros tapis moelleux s’il te plait ? Je ne veux pas être toute seule mais je…

Mais en même temps Ethan étant un homme, tu te méfies quand même pensais-je. 

Pourquoi je suis devenue si faible murmurais-je pour moi-même.
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Ethan Dullac
Mort
Ethan Dullac


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMer 22 Avr - 22:17

La soirée avait été délicieuse si on exceptait l'attitude désastreuse de mon frère Eric.
En même temps, j'aurais pu le prévoir, nos relations n'avaient jamais été bonne et ce depuis notre naissance. Cétait un fait acquis qu'on ne partirait pas en vacances ensemble et que le jour où il gouvernerait, il faudrait que je me tire loin d'ici. Ce serait un crève cœurs mais c'était ainsi. J'avais repéré une ombre très loin d'Ambre qui conviendrait très bien à une vie douce et paisible.

J'essayais d'oublier Eric. Malory marchait à mon bras et nous devisions sur la journée et la soirée. Bien évidemment, elle fourmillait de questions auxquelles j'essayais de répondre pour en tarir le flot.
- Les murs et les couloirs ont-ils des oreilles ?
- Non ! Ce château n'est pas magique comme Poudlard, lui répondis-je en souriant.
- Alors, je dirai que la taille de ta famille est anormale.
Je l'avais pourtant prévenu ! Elle avait dû oublier cette information. Lorsque nous étions jeunes, je lui en avais parlé lorsque nous nous reposions sous les arbres au bord de lac. Ça ne devrait pas être permis d’avoir autant de frères et sœurs.

Elle continua ensuite à faire le panorama de ma famille. Elle avait fait mouche sur presque tous, en particulier sur la reine. Des 4 que mon père avait eu ce n'était pas ma préféré mais nous avions trouvé une relation basée sur la confiance et le respect et c'était plus que suffisant.

- Le peu que j’ai vu, je me plais ici. En doutais-tu ?

- A vrai dire non ! Je savais que cela te plairait. Tu comprends mieux pourquoi j'adorais Poudlard. Les deux châteaux se ressemblent même si celui-ci est 1000 fois plus grand par sa taille. Malgré tout, je me sentais plus chez moi à Poudlard même si j'adore cette endroit et qu'il me sera dur de la quitter le moment venu. Je me tus quelques secondes avant d'ajouter, et encore, tu n'en as vu qu'une infime fraction. Attends d’avoir vu le reste.

Nous arrivâmes à la porte de sa chambre. Elle ouvrit la porte et me regarda.
- Si tu vas te coucher, tu peux passer par ma chambre. Ce sera plus court.
- Ce n'est pas loin tu sais dis-je en me ravissant, mais pourquoi, il y a longtemps que je ne suis pas rentré dans cette suite terminais-je en franchissant le pas de la porte.

Malory fermait la porte derrière moi et se tourna pour me faire face.
- Merci encore de m’avoir emmené ici. Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je te suivrai…avec confiance. Personne ne viendra dans mes appartements cette nuit, n’est-ce pas ?
Elle prit le verrou entre ses mains et le ferma puis appuya sur la porte.

Que cela avait dû être dur, beaucoup plus que ce que l'on m'avait dit ou ce que j'avais pu lire.Je lisais presque de la frayeur dans son regard. Où était la magnifique et impétueuse sorcière que j'avais fréquenté. Où était l'auror sans peur et sans reproche prête à tout pour ses amis. Je devais la faire revenir, je devais ranimer la flamme qui s'était éteinte en elle.
- Rassure toi, personne ne viendra ce soir, ni aucun autre soir. Les sorts que j'ai appliqué sont si puissants qu'une araignée ou un moustique ne pourrait pas passer sans que tu le saches, dis-je en souriant. Et puis, je ne suis pas loin, dis-je en regardant la porte communicante.

Elle hocha simplement la tête à mes paroles mais je devinais qu'elle était toujours sur ses gardes. De toute façon, il faudrait un certain temps avant qu'elle se sente bien.
- Tu sais ça me fait bizarre de voir que tu es resté le même alors que moi, je suis devenue une adulte. Je dois bien avoir changé par rapport à ce que tu dois te souvenir. Bref… Je vais aller dormir. Je suis fatiguée. Bonne nuit Ethan.

Qu'aurais-je pu lui répondre et le voulait-elle vraiment ? Non elle n'avais pas changé d'un pouce. Elle était toujours aussi belle malgré la souffrance et la douleur qui avait marqué son visage. J'espérais tant que la magie d'Ambre effacerait tout cela. J'y croyais vraiment.
- Et si je fuyais ce soir sur ombre terre et que je ne revenais que demain matin ? me dis-je. Si je fais cela sur plusieurs jours, je vieillirais plus vite qu'elle, cela ne se verra plus. Je souris de ma propre bêtise et me dirigeais vers la porte.

Une fois dans le couloir, la porte derrière moi se referma. Je restais là une longue minute au cas où Malory aurait besoin de moi mais la porte resta bien fermé. Je pris le petit couloir qui était éclairé par deux lanternes. Je passais à côté des tableaux qui étaient accrochés là. Je les avais si souvent vu que je n'y faisais plus attention. En arrivant devant ma porte, je levais les sortilèges la protégeant et ne les remis pas en place comme j'en avais l'habitude. Une partie de moi se disait qu'il fallait laisser la porte entrouverte alors je le fis.

Je me dirigeait vers la fenêtre et regardait le spectacle. Des centaines de lueurs illuminaient la ville, je ne me lassais jamais de ce spectacle. A chaque fois pourtant je l'abandonnais avec regret en me disant que c'est ce qui me manquerait le plus.

Je m'approchais alors de mon bureau et m'y installais. Je traitais quelques papiers puis me mit à poil avant de sauter dans mon lit. J'ouvris le livre qui se trouvait sur ma table de chevet et me mit à lire. Lorsque le sommeil me rattrapa, je m'effondrais comme une masse.

Profondément endormi, je n'entendis pas la porte s'ouvrir ni Malory s'approcher. Ou plutôt si car son odeur me frappe les narines mais je restais immobile. Je ne voulais pas l'effrayer. Je sentis ses doigts se poser sur mon épuale alors je me retournais enfin. Ses yeux humides, apeurés luisaient
…je…Pardon…je dormais et…je l’ai entendu….il était là. Je me suis levée pour me rafraîchir mais je ne pouvais plus dormir…j’ai…pas toute seule. Teo… il est là, je ne peux pas… tenta-t'elle d’expliquer.
- Malo, Malo, ce n'est rien dis-je en restant immobile afin de ne pas la brusquer. Elle n'avait pas fini, ll fallait que cela sorte.

Elle se mit alors à pleurer.
- Je peux dormir sur ton gros tapis moelleux s’il te plait ? Je ne veux pas être toute seule mais je....Pourquoi je suis devenue si faible murmura-t-elle.
- Tu n'es pas faible, tu es juste meutrie, cela passera. Ce sera long mais cela passera. Par contre, dormir par terre, sur un tapis ! Sûrement pas, dis-je en m'offusquant. Je réalisais alors que j'étais tout nu sous les draps et que j'avais à côté de moi une femme traumatisé. Je me sentais un peu coincé. Tu va dormir dans mon lit, et je dormirais sur la petite banquette qui se trouve au pied du lit. Tu ne sera pas seule. Et si tu veux, nous le feront tout les soirs.

Je terminais ma phrase en passant ma main sur sa joue pour sécher ses larmes.
- Par contre, nous allons avoir un problème ! dis-je en prenant un air enfantin.
- Quoi ? me repondit-elle.
- Disons que je dors nu Malory et j'aurais besoin que tu te retourne afin que je puisse mettre quelque chose de plus présentable.
Je ne sais pas si elle sourit ou s'empourpra car je voyais mal son visage mais elle se tourna.

Je rallumais la lumière puis je me levais prestement et me tournait. Je ne voyais plus Malory mais je pensais qu'elle devait attendre que je lui dise de se retourner. Je me saisi de ma baguette et d'un geste souple, je fis venir à moi un pyjama que j'enfilais rapidement.
- Voilà, tu peux te tourner dis-je en le faisant moi même.

Puis je fis le tour du lit afin de m'approcher d'elle, je m'agenouillais au pied du lit.
- Allez, tu va vite rentrer dans ce lit.
Elle m'obei sans rien dire. Je remontais le drap et l'endredon sur elle et je pris sa main dans le mienne.
- Ici tu es en sécurité Malory, la personne dont tu parle ne peux pas venir te chercher. De toute façon il est mort. Son fantôme ne peut pas te hanter non plus car ici il n'en existe pas. Ce sont tes peurs qui te hante. Mais maintenant, il est temps de dormir sinon demain je ne pourrais pas t'emmener voir la cité sous marine d'Ambre. Chut plus de questions ni de peurs ! Il faut dormir dis-je en m'éloignant.

Je fis un nouveau geste et le lourd tapi vint se déposer sur la banquette qui se trouvait au pied du lit.
- Je vais dormir là, dis-je. Elle a toujours été dur mais avec le tapis cela devrait aller.

Je m'allongeais dessus, elle craqua mais cela irait. Je me tournais sur un bras et me relevais un peu pour qu'elle me voit.
- Si tu veux, tu peux laisser allumer, cela ne m'a jamais gêné. Par contre j'aurais besoin d'un service.

Elle me regarda l'air inquiète.
- Tu peux m'envoyer un oreiller, la tête de la banquette est super dure !
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Malory Olianov
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Malory Olianov


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 25 Avr - 18:49

Je venais d’avoir un terrible cauchemar. Je savais que c’en était un mais je n’ai pas pu me rendormir. La peur qu’il soit là était présente même si elle n’était pas raisonnable car cela ne pouvait être le cas. Je savais tout ça mais je ne pouvais me raisonner toute seule. Me faire entendre raison. C’est au-dessus de moi car la présence et la vision de son visage étaient encore trop présentes. Je me levais alors et après moult hésitations et tiraillements, je tournais la clenche de la porte de communication entre ma suite et celle d’Ethan et, à peine éclairé par une torche, je suivis le long et petit couloir jusqu’à celle que je cherchais.
Toujours à pas hésitant, je m’approchais d’Ethan et le réveillais avec des paroles incohérentes et incompréhensibles.
…je…Pardon…je dormais et…je l’ai entendu….il était là. Je me suis levée pour me rafraîchir mais je ne pouvais plus dormir…j’ai…pas toute seule. Teo… il est là, je ne peux pas… 
 - Malo, Malo, ce n'est rien dit Ethan en restant immobile et avec une voix calme et douce.
Il ne comprenait pas... Je lâchais tout et ne cherchais pas à arrêter le flot qui coulait le long de mon visage.

- Je peux dormir sur ton gros tapis moelleux s’il te plait ? Je ne veux pas être toute seule mais je....Pourquoi je suis devenue si faible. 
 
- Tu n'es pas faible, tu es juste meutrie, cela passera. Ce sera long mais cela passera.

- Tu penses ?... Je l’espère.

- Par contre, dormir par terre, sur un tapis ! Sûrement pas, s’exclama Ethan en s’offusquant de ma proposition. Tu va dormir dans mon lit, et je dormirais sur la petite banquette qui se trouve au pied du lit. Tu ne seras pas seule. Et si tu veux, nous le feront tout les soirs ajouta t-il en ponctuant sa proposition en passant une main sur ma joue afin de sécher mes larmes.
Je me raidis un peu mais le laissais faire car j’en avais besoin. Je ne voulais pas mais j’avais besoin de tendresse et de douceur authentique et véritable, donnée par un homme de confiance et un véritable homme qui avait et comptait encore pour moi. Je ne me posais pas de question sur les intentions d’Ethan ni sur ses pensées. Sans savoir pourquoi, Ethan ne m’inspirait pas de véritable peur et de méfiance comme cela était le cas avec tout le monde. C’était inexplicable et incompréhensible et sans aucune logique car même mes amis comme Mehdi, Liam, Harry et j’en passe et même Jason, je n’avais pas pu et pas voulu qu’ils me touchent, me parlent ou s’occupent de moi. Ethan oui. Je voulais qu’il me parle et qu’il m’aide. C’était ainsi. Peut-être que cela venait de notre passé commun et de cette histoire qui avait commencé et qui ne s’était pas terminée de façon classique (par la fin des sentiments des deux parties) ou c’est peut-être tout simplement que mon être entier physique et psychique étaient en accord et en confiance avec Ethan. Je n’étais pas en mesure de comprendre ce soir et ce n’était pas ma priorité, je voulais tout simplement dormir en sécurité.
Je revins à moi quand Ethan bougea un peu mais sans pour autant se lever.

- Par contre, nous allons avoir un problème !
 déclara Ethan en prenant un air enfantin que je reconnus bien.

- Quoi ? questionnais-je surprise et intriguée. Peut-être que ça ne se faisait pas de venir dans la chambre du prince comme ça sans crier garde.

- Disons que je dors nu Malory et j'aurais besoin que tu te retourne afin que je puisse mettre quelque chose de plus présentable.

J’en restais déconfite. Je n’avais pas pensé à ça et je ne mettais pas poser la question en entrant dans sa chambre comme ça sans crier garde. Je sentis mes joues rougir et j’eus soudain chaud et un sourire se dessina sur mes lèvres devant la situation un peu gênante et comique. Un homme demandait à une femme de se retourner pour qu’il puisse s’habiller. Une femme traumatisée par les hommes. Je remercie du fond du cœur Ethan pour sa compréhension et son attitude sérieuse et courtoise. Je me tournais sans plus de façon en regardant ce qui se trouvait autour de moi en prenant garde à ne pas me tourner. On n’avait jamais franchi le cap avec Ethan, à l’époque, nous étions encore jeune et au final nous n’étions restés ensemble moins d’une année mais nous n’étions pas loin de le faire et ensuite, je n’avais eu plus personne dans ma vie.  Jusqu’à récemment Jason, avec qui, nous avions autre chose à penser et au final, il y a eu Blondinet et c’était lui qui avait fait ce qui aurait dû revenir à un autre. Je ne l’avais dit à personne et Teo ne le savait même pas non plus. Personne. Au vu de mon âge, tout le monde pense évidemment que j’avais déjà eu de l’expérience. Je n’étais donc pas du tout à l’aise avec cette idée. Je m’éloignais un peu pendant qu’Ethan se rhabillais en vitesse vu les bruits que j’entendais. Il fut très rapide.

- Voilà, tu peux te tourner 

 Je revins vers le lit et Ethan me rejoignis et il s’agenouilla au pied du lit. Moi j’hésitais encore.

- Je ne me sens pas très à l’aise de dormir dans ton lit à ta place. Tu ne vas pas avoir d’ennuis ? Ni moi ?
- Allez, tu va vite rentrer dans ce lit.

Je voyais qu’il était déterminé alors je lui obéis sans rien dire de plus et laissais Ethan remonté le drap et l’édredon sur moi. Je me laissais faire et le regardais en silence. Il prit ma main dans la sienne d’un geste simple, à la fois ferme et doux.
-  Ici tu es en sécurité Malory, la personne dont tu parle ne peut pas venir te chercher. De toute façon il est mort. Son fantôme ne peut pas te hanter non plus car ici il n'en existe pas. Ce sont tes peurs qui te hantent. Mais maintenant, il est temps de dormir sinon demain je ne pourrais pas t'emmener voir la cité sous marine d'Ambre. Chut plus de questions ni de peurs ! Il faut dormir dit-il en s'éloignant.
Je referais la bouche et hochais la tête. Je me mis sur le côté et tirant encore plus les couvertures.

- Je vais dormir là. Elle a toujours été dure mais avec le tapis cela devrait aller.
Je me hissais sur un coude pour voir et je ressentis une pincée de culpabilité de le faire dormir de manière si inconfortable alors qu’il avait un super lit pour lui et moi, le mien, à côté mais je ne dis rien car au fond, je ne voulais pas bouger d’ici même si la banquette n’avait l’air absolument pas confortable et qu’elle craqua sous son poids.

- Si tu veux, tu peux laisser allumer, cela ne m'a jamais gêné. Par contre j'aurais besoin d'un service.

Je le regardais inquiète tout de même de ce qu’il allait me demander. Qu’est-ce qu’il voulait que je fasse ?

- Tu peux m'envoyer un oreiller, la tête de la banquette est super dure
!
De soulagement, je ris aux éclats et je soupirais. J'éteignis la lumière car elle me rappelait des mauvais souvenirs; en effet, il aimait regarder...profiter du spectacle. 
-          Bien sûr, tiens ! m’exclamais-je en lui lançant un oreiller et même le traversin pour qu’il fasse quelque chose de mieux pour lui. Essaye de faire quelque chose avec ça….Merci Ethan. Tu n’as pas changé, toujours le même et j’aime ça…vraiment murmurais-je de plus en plus bas en m’endormant doucement maintenant que mon esprit était plus en paix et serein, entouré de l’odeur d’Ethan ce qui me plongea dans de bons souvenirs.
Je dormis sans aucun autre cauchemar cette nuit-là et ne me réveilla plus. Lorsque j’ouvris les yeux, je mis du temps à me rappeler où j’étais et pourquoi je n’étais pas dans ma chambre. Je me relevais doucement et après m’être frotté les yeux, comme une enfant, je levais mes fesses pour voir si Ethan était encore là. Il était encore là. Il devait être tôt. Je repoussais les draps et me levais en silence pour ne pas le réveiller. Je passais devant lui et devant sa position plus que branlante, je souris et inspiré d’un élan de tendresse, je lui caressais les cheveux comme je le faisais avant. 
Puis, je partis pour retourner dans ma chambre. Sa vue ne m’effraya pas et je partis dans la salle de bain pour me préparer pour le petit-déjeuner. Je restais un long moment sous la douche pour me purifier et je choisis une nouvelle tenue pour aujourd’hui. Je pris celle qui était la plus simple et d’un tissu léger car je me rappelais qu’on devait aller voir les cités souterraines. Je regardais l’heure, il était 7h30. Je pense que j’avais encore le temps avant de descendre et Ethan allait sûrement passer me prendre pour descendre avec moi. Je me dirigeais alors vers la bibliothèque et examinais les ouvrages qui s’y trouvaient. J’en ouvris quelques uns et les feuilletais mais je n’avais pas l’esprit à ça. Je me dirigeais alors vers la fenêtre et l’ouvris et admirais la vue qui s’étendait devant moi. C’était magnifique et sans tâche comme si l’homme n’existait pas ici. Aucune trace n’était visible. Le soleil perçait les rares nuages et venait éclairer de ses rayons la rosée du matin qui faisait briller comme des milliers de diamants, l’herbe à nos pieds. Pendant un bref instant, je me demandais si je pouvais rester ici, à Ambre mais je me repris. C’était n’importe quoi. Je ne pouvais pas tout abandonner.
On vient frapper à ma porte. Je sursautais devant ce bruit si banal et réel. Et la voix d’Ethan se fit entendre. J’ouvris immédiatement la porte et le saluais.
- Avez-vous bien dormi, votre altesse ?  plaisantais-je en souriant. La dernière partie de ma nuit a été reposante pour ma part. Merci pour votre hospitalité.

Je fermais la porte de ma chambre et le suivi pour aller prendre notre petit déjeuner.

-  Vous êtes comment le matin ? Niveau humeur et petit déjeuner ? Et c’est quoi la cité sous marine d’Ambre ??
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 25 Avr - 22:15

Pétard que j'avais mal au dos ! Cette banquette était complétement défoncée. Il faut dire que je ne m'étais jamais assis ou couché dessus avant. Elle était normalement là, juste pour "faire joli". je gardais cela pour moi, je ne voulais pas que Malo se sente coupable de quoi que cela soit.

- Bien sûr, tiens ! dit-elle en me le lançant. J’eus juste le temps de recevoir l'oreiller lorsqu'un traversin le suivi de près. Essaye de faire quelque chose avec ça, termina-t-elle sa phrase doucement. La chaleur de mon lit, avait à priori sur elle un effet somnifère.

Je mis le traversin entre le sol et moi, pour amortir ma chute en cas dérapage pendant la nuit.
- Merci Ethan. Tu n’as pas changé, toujours le même et j’aime ça…vraiment murmura-t-elle la vois ensommeillé.

Puis elle ne dit plus rien, il ne restait plus que le bruit de sa respiration. Elle était saccadé mais rien d'alarmant. J'écoutais sa respiration en tentant de m'endormir mais le sommeil ne venait pas. J'écoutais le rythme de sa respiration et cela me ramena des années en arrière lorsque nous étions au bord du lac et qu'allongé, je posais ma tête sur son ventre et qu'elle se soulevait au rythme de sa respiration. C'étaient des moments que j'avais gravé au fond de moi.

Un léger craquement se fit entendre dans le couloir. Le raclement des bottes des soldats qui patrouillaient un peu partout dans le château. Ici à Ambre mon ouie était décuplé. Je tournais et retournais sans parvenir à dormir mais il fini tout de même par venir.

Je me réveillais le lendemain matin par terre, en travers du traversin et je rendis compte que le sol de ma chambre était vraiment froid. Il faudrait vraiment que je pense à créer un sort ou à mettre des tapis un peu plus épais. Je me levais et je constatais que Malory n’était plus là. je fonçais vers la porte communicante et arrivais devant sa porte, elle était ouverte.
- Malo ? dis-je doucement.
Aucune réponse ne me parvint alors je poussais la porte et avançais dans la chambre. La lumière pénétrait dans la chambre et personne ne s'y trouvait par contre j'entendis du bruit parvenant de la salle de bain. Je m'approchais et entendis l'eau de la douche couler. J'allais entrer pour lui demander si tout allait bien lorsque je m’arrêtais en me traitant de malade et je repartais en arrière.

De nouveau dans ma chambre, j'allais à mon bureau et écrivis un rapide courrier à l'intendant afin qu'il fasse monter des tapis moelleux. Je risquais d'en avoir besoin si Malo n'arrivait pas à dormir dans la chambre qu'il lui était réservé.

Je pris ensuite une douche, me préparait et m'habillais. Jean, polo et boulon de cuir serait parfait pour ce que j'avais en tête. Une fois près, je sortis et frappais à la porte de Malory.

- Avez-vous bien dormi, votre altesse ? plaisanta-t-elle en ouvrant la porte. La dernière partie de ma nuit a été reposante pour ma part. Merci pour votre hospitalité.
- Pour toi ce sera toujours Ethan ! Cette étiquette me pèse. Pour répondre à ta question, j'ai un peu mal au dos mais je suis ravi que pour toi tout se soit bien passé. C'est ainsi à Ambre nous avons l'hospitalité chevillé au corps, répondis-je en souriant. Enfin pour une partie de la famille car d'autres t'aurais laissé dormir sur le tapis. J'accompagnais ma remarque d'un clin d’œil et l'invitais à me suivre.

Elle ferma la porte et me suivi pour aller prendre notre petit déjeuner.

- Vous êtes comment le matin ? Niveau humeur et petit déjeuner ? Et c’est quoi la cité sous marine d’Ambre ??
- Déjà mille questions ! Je vais bien. Super humeur et petit déjeuner maintenant mais nous n'allons pas dans les salons de public. Nous resterons dans les salons privés. A cette heure là, nous ne devrions pas croiser grand monde. Pour la ville sous marine, il faudra être patiente.

En effet 5 minutes plus tard nous débouchions dans une salle à manger quie ne pouvait pas accueillir plus d'une dizaine de personnes et dans laquelle trônait plusieurs tables.
- Bienvenu dans ma salle à manger personnel. Enfin pas tout à fait, je la partage avec mes frères et soeurs. Enfin pour être précis, ceux du même lit que moi.

Devant le regard étonné de Malo, je me sentis obligé de lui donner quelques explications.
- voit-tu les mœurs d'Ambre sont très différents de ceux de l'ombre terre, ici le toi ne peut avoir qu'une épouse en même temps mais il peut faire vivre ses anciennes épouses dans le même château sans problème.Il y a donc plusieurs ailes qui accueillent les différentes familles d'Oberon. La chambre où tu dors était celle de ma mère et celle que j'occupe celle de mon père à l'époque où il était marié.

Malo avait l'air surprise de tout ce que je lui racontais mais en même temps, ce n'était pas très surprenant, il y a avait de quoi devenir maboule avec les "spécificités" Ambrienne.

Je m'installais à table et l'invitais à faire de même. Un jeune page fit son entrée et nous demanda ce que nous voulions. Je laissais Malo choisir puis demandait comme d'habitude.

Le petit déjeuner avalé, je l'invitais à m'accompagner vers l'extérieur. J'avais demandé qu'on nous prépare deux chevaux.
- Tu sais monter ? demandais-je soudain en réalisant que je ne savais même pas si elle savait monté à cheval.
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Malory Olianov
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyLun 27 Avr - 16:03

J’accueillis Ethan avec un sourire car je lui étais reconnaissante de ce qu’il avait fait pour moi, cette nuit. Je plaisantais même avec lui en le taquinant avec son titre.

-          Avez-vous bien dormi, votre altesse ? La dernière partie de ma nuit a été reposante pour ma part. Merci pour votre hospitalité.
-          Pour toi ce sera toujours Ethan ! Cette étiquette me pèse.
-          C’est le lot de tous les enfants royaux, j’imagine.

Un silence s’installa pendant lequel nous pensions chacun de notre côté mais pour ma part, je repensais aux paroles du roi Obéron et en effet, les enfants royaux n’avaient pas la vie rêvée puisqu’ils ne la contrôlaient pas.

-          Pour répondre à ta question, j'ai un peu mal au dos mais je suis ravi que pour toi tout se soit bien passé. C'est ainsi à Ambre nous avons l'hospitalité chevillé au corps, répondit-il en souriant de nouveau. Enfin pour une partie de la famille car d'autres t'aurais laissé dormir sur le tapis ajouta t-il en me faisant un clin d’œil.
Je fermais la porte de ma chambre et me retournais vers lui. J’étais persuadée qu’il parlait de «Grognon » et même si je ne le connaissais pas, je ne l’appréciais pas. De toute façon la question ne se posait pas. Ethan était en froid avec lui et il devait avoir de bonnes raisons pour cela. Je ne chercherai pas plus loin.

-          Je m’en veux de t’avoir obligé à dormir sur une banquette rigide. Ça ne se reproduira pas, j’espère lâchais-je en le suivant dans les couloirs pour aller prendre notre petit déjeuner.
J’avais retrouvé mon appétit et je sentais que mon estomac commençait à se réveiller.

-          Vous êtes comment le matin ? Niveau humeur et petit déjeuner ? Et c’est quoi la cité sous marine d’Ambre ??
-          Déjà mille questions ! (je le regardais en faisant une moue d’excuses. Je ne savais pas faire autrement. J’étais ainsi. C’était moi). Je vais bien. Super humeur et petit déjeuner maintenant mais nous n'allons pas dans les salons de public. Nous resterons dans les salons privés. A cette heure là, nous ne devrions pas croiser grand monde. Pour la ville sous marine, il faudra être patiente.

Je ne dis rien et le suivis sans mot dire à travers les couloirs de pierre. On ne croisa personne effectivement à part des gardes à certaines portes ou quelques domestiques affairés à des tâches qui semblaient de la plus haute importance si l’on regardait leur mine affairée et sérieuse ainsi que leur empressement. Ils s’inclinèrent à chaque fois devant Ethan quand nous les croisions et je percevais l’agacement d’Ethan à chaque courbette. Quand j’y repensais, je me demandais de qui, il tenait cela car hier soir, je n’avais perçu aucun agacement chez ses frères et sœurs devant cette déférence et cette étiquette. Il semblait être le seul. Je me questionnais sur l’origine de cet agacement mais je n’osais pas lui poser la question pour ne pas l’énerver davantage ou faire échouer une journée qui s’annonçait passionnante. Je l’interrogerai dans un autre moment qu’au saut du lit et avant même qu’il se soit restauré ; déjà que je l’avais dégagé de son lit.
Nous débouchâmes rapidement dans une pièce assez grande mais plus petite que celles que j’avais déjà pu voir, hier soir. Elle contenait plusieurs tables et une dizaine de personnes tout au plus pouvait s’y asseoir. Jamais la famille entière ne pouvait manger ici.

- Bienvenu dans ma salle à manger personnel. Enfin pas tout à fait, je la partage avec mes frères et soeurs. Enfin pour être précis, ceux du même lit que moi.

Je lui lançais un regard étonné car je m’attendais à devoir parler et faire face à toute la smala comme on dit, chez les moldus quand on parlait d’un nombre important de personnes. Ethan dû bien sentir ma perplexité car il prit le temps de m’expliquer cette nouvelle particularité d’Ambre.

-          Vois-tu les mœurs d'Ambre sont très différentes de ceux de l'ombre terre, ici le roi ne peut avoir qu'une épouse en même temps (encore heureux pensais-je en arquant un sourcil pour signifier clairement ma pensée et ma réprobation devant l’idée contraire mais je ne soufflais mot, le laissant terminer) mais il peut faire vivre ses anciennes épouses dans le même château sans problème. Il y a donc plusieurs ailes qui accueillent les différentes familles d'Oberon. La chambre où tu dors était celle de ma mère et celle que j'occupe celle de mon père à l'époque où il était marié.

Je fus estomaquée de ses révélations. La surprise était grande presque un choc. Je n’en revenais pas. Comment pouvait-on faire ça et vivre ainsi. C’était incompréhensible. Qui voudrait vivre ainsi, franchement ? Ambre était décidément bien étrange à bien des manières. Je savais que je ne pourrais pas vivre ainsi. Voir l’homme que j’aime, vivre avec une autre, avoir des enfants avec une autre et cela sous mes yeux et les yeux de tout un royaume. Je ne voyais pas le respect dans ces coutumes. Bien évidemment, cela était horrible si l’on aimait le roi mais si le mariage avait été  un mariage de convenance, cela était peut-être plus supportable. J’imaginais une guerre incessante entre les épouses et les enfants et tout cela dans le giron du roi. Insensé !
Je secouais la tête pour accentuer ma stupéfaction.  

-          Mon Dieu…Tu veux dire que dans le château, il y a toutes les anciennes épouses de ton père ! Je veux dire, il ne sait pas remarier parce qu’elles étaient mortes ? Excuse-moi mais je pensais bêtement que le divorce ne se faisait pas… C’est…c’est cruel de faire ça, non ? Je veux dire, habiter au château mais ne plus en être la maîtresse et voir une autre au bras et à la table de l’homme qui a été son mari ? Tu m’étonnes qu’il y ait des mésententes entre vous !! Par la barbe de Merlin !

Ethan s’installa à la table et je l’imitais en m’installant en face de lui. Un jeune page entra en toute discrétion dans la salle et nous demanda ce qui nous fera plaisir.

-          Je veux bien des œufs brouillés, du bacon, un morceau de fromage et une tartine grillée s’il vous plait. Avec une tasse de thé et un verre de jus d’orange. Je vous remercie déclarais-je en lui souriant tandis qu’Ethan demanda ce qu’il prenait d’habitude.
-         Serais-ce tu de ces personnes qui ont des habitudes et qui s’y tiennent fis-je remarquer en souriant. Qui ont leur petit rituel et qui n’y déroge pas.
Mon petit déjeuner arriva rapidement et je commençais alors à manger en silence. C’était le seul moment de la journée où je ne parlais pas et que mes interlocuteurs pouvaient avoir la paix. Nous étions seuls dans la salle du petit déjeuner avec Ethan et j’appréciais ce moment qui me donna soudain l’impression d’être dix ans en arrière, à Poudlard, où il y avait juste deux étudiants, de deux maisons différentes et qui n’avaient que deux préoccupations : passer le plus de temps ensemble et réussir nos examens.
Nous finîmes notre petit déjeuner et après avoir remercié le jeune page, je me levais et je suivis Ethan qui avait préparé notre journée. On se retrouva à l’extérieur et je humais l’air. C’était une belle journée avec du soleil mais une brise printanière qui venait rafraichir les assauts solaires. Le temps que j’aimais. Le temps idéal. On se retrouva dans une petite cour de terre carré où des stalles remplies de chevaux nous entourait. Je souris et commençais à m’échapper pour aller voir l’équidé le plus proche de moi quand je fus interpellé par Ethan.

-          Tu sais monter ? me questionna t-il en prenant conscience qu’il ne le savait pas. Comment l’aurait-t-il pu. Nous ne nous connaissions pas vraiment.
-          Oui je sais monter même si ça fait une éternité que je ne l’ai pas fait du moins de cette façon. J’ai un cheval ailé, Chérubin ! C’est un cadeau de Monsieur Godolphin, le père de Lili. Si je veux faire du cheval, je le prends mais c’est ….différent souris-je simplement.
Je vis alors deux palefreniers venir vers nous avec chacun un cheval en bride et scellé. Il y en avait un noir et un palomino. Le noir était massif avec des muscles apparents. Il se mouvait avec fierté et panache. Il était magnifique. Le palomino était plus dans la finesse et la grâce même s’il était tout aussi grand et impressionnant que son homologue. Je m’approchais doucement pour qu’il sente mon odeur et qu’il s’y habitue, me disant que j’avais eu du flair en mettant un pantalon. Je levais ma main et la tendis vers le palomino tout en avançant doucement. Je posais mes mains sur son museau et le caressais.

-          Je prends celui-ci si tu veux bien murmurais-je en continuant de caresser mon nouvel ami. J’avais vu que c’était un mâle alors je demandais : Il s’appelle comment ?
-          Mérinos, mademoiselle me répondit le palefrenier qui le tenait.
Je hochais la tête et fis un petit sourire à l’homme. Il était temps de partir car les chevaux piaffaient d’impatience. Un incident se produisit alors. Le palefrenier qui ne faisait que son travail me tendit la bride. Je marquais un léger temps d’arrêt car je ne voulais pas que ma main touche la sienne. Je pris rapidement la bride un peu plus bas. Je vis le regard perplexe qu’il me jeta mais en bon domestique royal, il ne dit rien. Puis, le moment de se mettre à cheval arriva. Je plaçais ma main droite sur l’arrière de la selle et ma main gauche, avec la bride à l’intérieur agrippa le pommeau de la selle tandis que mon pied gauche était dans l’étrier. Je poussais sur mes deux jambes pour me hisser sur ma monture mais je sentis les mains du palefrenier sur moi et ; dans une réaction instinctive de protection mon corps se tendit, se figea et je poussais un hurlement avant de me débattre comme une forcenée. Ma réaction ne fit qu’affoler le cheval et jeter par terre le palefrenier qui semblait sur les fesses devant ma réaction et qui ne comprenait pas du tout ce qui se passait. Mérinos partie comme une furie à vers la sortie et cela au triple galop.
Terrifiée, je laissais Merinos aller où il voulait sans entendre ce qui se passait autour de moi. Je ne pensais qu’à une chose. Mettre le plus de distance entre tout le monde et moi. La terreur était là mais aussi la honte car au fond de moi, je savais, une petit voix me disait que le pauvre homme n’avait rien fait mais l’autre partie de mon cerveau et la plus prédominante ne voulait rien entendre et était paralysée sur l’homme, son toucher, Blondinet et ma peur. Je ne faisais plus attention à rien et à personne. J’étais coupée dans mon monde de frayeur et de souvenirs.
Je réussis à me calmer et le déclic se fit quand je vis la robe de ma monture qui était chaude. Je réussis à me calmer et à tirer sur la bride en reprenant mon souffle en essayant de reprendre un rythme cardiaque normal. J’entendis alors un bruit de sabot et je me retournais, craintive. Je reconnus alors le cheval noir. J’attendis son cavalier et honteuse, je baissais la tête.
-          Je suis désolée. Je ne voulais pas…Je n’ai pas réussi. Je ne m’y attendais pas et j’ai eu peur quand j’ai senti ses mains sur moi. Je ne contrôle rien...Désolée Ethan!!
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyLun 27 Avr - 22:18

- Oui, je sais monter même si ça fait une éternité que je ne l’ai pas fait du moins de cette façon. J’ai un cheval ailé, Chérubin ! C’est un cadeau de Monsieur Godolphin, le père de Lili. Si je veux faire du cheval, je le prends mais c’est …différent, sourit-t-elle simplement.
- Ah oui ! Voilà bien des animaux qu'il ne me serait pas venu à l’idée de monter. Il paraît que c'est à la mode chez les sorciers. Ici tu verras, que du classique.

Au moment où je terminais ma phrase, deux palefreniers venaient vers nous. Ils avaient scellé mon cheval Arod ainsi qu'un palomino. Malory les jaugea du regard comme si elle faisait son choix. Je me tus, je ne voulais pas lui ôter la joie de faire son choix. De toute façon, si elle choisissait mon cheval noir, je savais qu'elle changerait vite d'avis. Arod ne supportait qu'un seul maître. Je l'avais eu à sa naissance, je peux même dire que j'avais aidé à le faire naître, puis je l'avais dressé. D'aussi loin que je me souvienne, il m'avait accompagné dans toutes mes batailles et toutes mes longues promenades.

Malory leva la main et la tendis vers le palomini qui la renifla. IL secoua légèrement la tête. Elogas notre chef palefrenier l'avait bien choisi. Je lui avais décris Malory et il avait choisi un cheval lui ressemblant.
- Je prends celui-ci. Il s’appelle comment ?
- Mérinos, mademoiselle, lui répondit Elogas.

Elle sourit, sûrement qu'elle trouvait ce nom beau. En tous les cas, il allait bien à ce cheval qui avait de long poils.
- Malory, il faut y aller.

Cette dernière hocha la tête. Les chevaux piaffaient d'impatience et en particulier Arod. Il devait penser que nous allions partir vers l'ombre où je projetais de vivre. Là-bas, il y avait une jument qu'il appréciait tout particulièrement et surtout d'immenses espaces où il pouvait courir librement durant des jours sans rencontrer personne.

Alors que Malory s'approcha pour prendre la bride du cheval, elle eut un mouvement de recul mais se contint et arriva à la prendre sans toucher la main du palefrenier.
- La souillure est encore plus profonde que ce que je croyais, me dis-je.

Je grimpais à cheval et Malory se préparait à faire de même. Toute appréhension semblait avoir disparu chez elle. Mais alors qu'elle allait donner une impulsion pour grimper, Elogas fit ce qu'il avait toujours fait. Et je vis le drame m'en voulant de ne pas l'avoir anticipé. Egolas donc posa ses mains Malory afin de l'aider. Elle se raidit d'un seul coup et se figea. Et alors qu'elle atterrissait sur le dos de Mérinos, elle hurla tandis que le pauvre palefrenier reculait complétement désemparé.

Mérinos se cabra et Elogas se retrouva par terre ne comprenant rien. Le cheval de son côté partie comme une furie vers la sortie portant sur son dos une Malory désemparé. Arrivé devant la porte fermé le cheval continua sur sa lancée en longeant le mur et fit le tour de la cours. Il ne retrouva son calme que lorsque Malory retrouva ses esprits et tira sur les rennes pour le freiner. De mon côté je poussais un soupir de soulagement car j'avais vu le moment où elle aurait été éjecté du cheval et se serait retrouvée la tête la première, le cul en l'air en plein milieu de l'écurie devant les palefreniers et l'assistance qui se trouvait là.

- Que fait-t'on Ethan ? me demanda Elogas. J'ai fais quelque chose de mal ?
- Non Elogas, rassures-toi. Mon amie à vécu une expérience difficile et parfois, elle ressurgit sans prévenir. Va chercher Mérinos et apporte le moi.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je la bride de Mérinos dans ma main avec une Malory encore chamboulé par son aventure. Elle se parlait, je voyais qu'elle était ailleurs. On aurait dit qu'elle était en plein délire.

- Je suis désolée. Je ne voulais pas…Je n’ai pas réussi. Je ne m’y attendais pas et j’ai eu peur quand j’ai senti ses mains sur moi. Je ne contrôle rien...Désolée Ethan!!
- Il n'y a rien à excusé Malory vraiment. J'aurais dû anticiper cette réaction. Il y a eu plus de peur que de mal. Celui qui a eu le plus peur c'est ce pauvre Egolas. On peut y aller maintenant ! Tu te sens mieux.

Malory secoua la tête et nous pûmes enfin partir. Nous traversâmes l'une des grandes artères qui partaient des écuries royales vers l'une des centaines de portes que comptaient le château. En l’occurrence, nous sortîmes par la porte de Mantes la jolie.

En fois à l'extérieur, nous descendîmes les pentes du mont Kolvir jusqu'en étendu herbeuse qui s'étendait à ses pieds. Ensuite notre traversâmes la fôret d'Aren et quelques heures plus tard, nous arrivâmes à destination.

Un coude, une dune et nous étions sur les sables rose et gris de la grande mer. Le soleil couchant donnait à l'ensemble un spectacle fantastique. Je localisais facilement l'escalier qui menait vers Erbrma, la cité sous la mer.
Le soleil faisait naître des millions de diamants dans la houle écumeuses et nous yeux étaient tellement éblouis par leur danse que nous pouvions pas voir les profondeurs. En découvrant ainsi la mer, ses vagues montantes et descendantes qui s'éclaboussaient doucement, toutes d'or et de bleu, de pourpre royale en avant leur chant de vie comme une bénédiction sous le ciel violet de la nuit naissante.

Malory semblait fasciné par le spectacle.
- Il va falloir descendre du cheval, dis-je à Malory en l’invitant à descendre. Une fois au sol, je chuchotais à l'oreille des chevaux qui repartirent vers Ambre que l'on voyait à l’horizon par delà la forêt d'Aden. Nous n'aurons plus besoin d'eux, ajoutais-je ne voyant le regard interrogateur de mon invitée. Tu retrouveras Mérinos lorsque nous reviendrons à Ambre. Et peut-être que tu repartiras avec lui, parfois lorsqu'un cheval trouve sa moitié, nous ne les séparons jamais. L'avenir nous le dira.

Je me dirigeais alors directement vers les flots. Au fur et à mesure je sentais Malory se tendre alors je lui tendis la main.
- Viens, fait moi confiance.

Malory regarda ma main, la sienne, de nouveau ma main. Elle hésita et la prit avec réticence.
- C'est mieux car ce qui va arriver après peut te déstabiliser et si tu tombe, je ne sais pas ce qui pourrait t'arriver.

Serrant bien fermement Malory, je pénétrais dans l'eau et avançait en suivant une ligne de pierres plate qu'on discernait à peine sous l'eau translucide. Il fallait connaître cette route pour la trouver et encore plus pour l'emprunter. Seuls les membres de la famille royale et quelques initiés la connaissait.  Le chemin laissa sa place à une première marche puis à une seconde. Chaque pas nous enfonçait davantage. Je savais que nous descendions le gigantesque escalier nous emmenant vers notre destination.

Derrière moi, Malory me serait fermement. Je lisais l'inquiétude dans ses yeux et c'est ce que je voulais. Elle devait être inquiète, s'angoisser même. Une fois qu'elle verrait l'issue de cette confiance, elle verrait aussi qu'elle peut de nouveau faire confiance aux gens sans redouter quelque chose de néfaste.

Il restait une marche et nous serions recouvert par l'eau. Je me retournais.
- Prend une profonde inspiration et surtout ne lâche pas ma main.

J'en pris une moi même et je m’immergeais. A chaque fois, je me demandais pourquoi mon corps ne flottait pas et restait bien droit. La magie m'avait simplement répondu mon frère Benedicte la première fois qu'il m'avait initié à cette plongée vers l'inconnu. A chaque pas, nous nous enfoncions comme sur un esclier normal. Je me tournais et vis que Malory était au bord de la panique alors je serais un peu plus sa main pour la réconforter et de l'autre je lui fis le signe que tout allait bien.

Des bulles se formaient autour de nos têtes. Respire maintenant dis-je à Malory. Elle devait me trouver fou mais elle essaya et se mit à respirer.
- Ne me demande pas de t'expliquer, je ne sais pas comment mais la balise que tu vois là, dis en lui montrant un poteau qui bordait l'escalier nous indique que nous pouvons de nouveau respirer.

La sensation n'était pas le même qu'à la surface mais elle n'était pas désagréable. Nous continuâmes de descendre et la lumière naturelle s'assombrit. Une espèce de lueur venait maintenant d'en dessous. A une 20 de mètre de profondeur, l'eau devint sombre mais la lueur s'intensifia.

Nous passâmes sous un porche et l'escalier prit fin. A la place, nous étions sur une allée. D'un seul coup plusieurs globes s'illuminèrent nous revelant une citée soumarine qui était l'exact réplique D'ambre. Autant Ambre s'elevait vers les hauteurs, ici à Erbma elle descendait vers les abimes.

Je me tournais alors vers Malory.
- Voici le cité d'Erbma la magnifique.
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Malory Olianov
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptySam 2 Mai - 16:26

Je m’en voulais vraiment. Je m’étais donnée en spectacle et j’avais faillit provoquer un accident rien que parce que je ne pouvais pas me contrôler.
- Je suis désolée. Je ne voulais pas…Je n’ai pas réussi. Je ne m’y attendais pas et j’ai eu peur quand j’ai senti ses mains sur moi. Je ne contrôle rien...Désolée Ethan!!

- Il n'y a rien à excusé Malory vraiment. J'aurais dû anticiper cette réaction. Il y a eu plus de peur que de mal. Celui qui a eu le plus peur c'est ce pauvre Egolas. On peut y aller maintenant ! Tu te sens mieux.


Je secouais la tête pour lui répondre et je gardais la tête et le regard en bas. Je devais me reprendre. Je devais faire un effort sur moi. Ça ne pouvait pas durer ainsi. Il va falloir que j’avance et que j’accepte ce qui s’était passé. Les choses étaient faites et finies. Quoique je fasse, je ne pourrais pas revenir en arrière et je ne pourrais pas effacer ce qui s’était passé. Ce qui s’était produit, s’était produit et je devais vivre avec et me reconstruire pour reprendre ma vie en main. Je faisais souffrir les autres et ceux qui m’étaient proches alors qu’ils ne cherchaient qu’à m’aider. Je pensais à ce pauvre Egolas et me promis de me faire pardonner auprès de lui. Rassérénée, je levais la tête et regardais autour de moi. Je n’étais sortie qu’une seule fois : quand Ethan m’avait fait venir. J’avais observé les plaines et l’horizon autour de nous mais il ne m’avait pas laissé le temps d’en voir plus car nous étions attendus et il était pressé. Cette fois-ci, sur le dos de Mérinos, je buvais du regard ce que je voyais.
Nous étions en train de descendre une pente et je regardais autour de moi et je me rappelais qu’Ethan m’avait expliqué que c’était le mont Kolvir. Il était impressionnant tout en dégageant une impression de sérénité autour de lui. Tout ici respirait la tranquillité et la paix que ce soit les habitants dans les rues, ou la nature qui chantait ou les paysages édifiants et sereins, vieux de milliers d’années. Après avoir dépassé le mont Kolvir, on se retrouva au milieu d’une plaine herbeuse qui s’étendait sur plusieurs kilomètres, sans rien dessus et rien autour ; à part un assemblement d’arbres au loin qui était en fait, une forêt. Il y avait tellement de végétation que l’on se croirait dans une de ces jungles équatoriales. C’était idiot de penser cela mais c’était l’image que mon cerveau associait à ce que mes yeux lui transmettaient. La forêt portait également un nom étrange comme tout ce qui était à Ambre. J’avais l’impression qu’une langue étrangère était parlée ici. La forêt d’Aren. Un nom simple contrairement aux habitudes ambiennes mais tout de même spécial. Nous avions déjà parcouru une longue distance mais Ethan ne ralentissait pas le trot de son cheval. Je commençais à me demander si la cité sous-marine se trouvait loin et où elle se trouvait car je ne voyais que de la végétation et aucun point d’eau et surtout pas assez grand pour accueillir une cité sous-marine.
Ce n’est que quelques heures plus tard et un voyage silencieux, je n’étais jamais très bavarde à cheval et ça semblait être le cas aussi d’Ethan, quand nous arrivâmes sur une dune que mon compagnon me fit comprendre que le voyage allait bientôt prendre fin. Je laissais les détails du voyage et de sa durée dans un coin de ma tête, lorsque mes yeux, à ma grande stupéfaction, virent un sable ROSE ! Le sale était rose ! Ce n’était pas croyable ! Comment était-ce possible ? Le rose laissait place à du gris à certains endroits et c’est au détour d’un coude de sable, que je vis la grande mer, comme l’appelait Ethan. Nous étions partis tôt du château mais le soleil se couchait déjà, ce qui ajoutait une touche magnifique au tableau. C’était divin. Ce n’était pas possible autrement.
-          Jésus, Marie et tous les saints murmurais-je de ravissement devant le spectacle qui s’offrait à mes yeux.
Nous étions arrivés au meilleur moment et je savais qu’Ethan en avait fait exprès. Je restais silencieuse, béate d’admiration et de ravissement. J’étais émerveillée devant ce spectacle que l’on venait de m’offrir. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Et après les horreurs que j’avais vu et vécu durant les dernières années à cause de la guerre sur l’ombre Terre, j’étais sensible à la pureté, la magie et la beauté des lieux. Je fermais les yeux savourant l’odeur de la mer, le bruit des vagues qui déferlaient doucement et avec un rythme régulier contre le sable. Je sentais les rayons du soleil sur moi et sur mes paupières fermées. J’inspirais profondément et après un moment de suspension, j’expirais lentement en emmagasinant les sensations qui venaient à moi. En ouvrant les yeux, je fus aveuglée par les reflets du soleil sur l’eau. On avait l’impression d’un tapis de diamants étincelants de mille feux. 
Sous le ciel violet de la nuit naissante, je restais interdite sur Mérinos, silencieuse et fascinée. Oubliant tout pendant ce temps béni qui m’était donné. Le silence et ma contemplation furent brusquement brisés par Ethan qui venait de me parler. Je tournais la tête vers lui.
 
-          Il va falloir descendre de cheval me dit-il en m’invitant à descendre tout comme il était en train de le faire.
 
Une fois au sol, il murmura à l’oreille de sa monture. Je descendis alors du dos de Mérinos et le laissais libre en suivant l’exemple d’Ethan. Il savait ce qu’il faisait, sans aucun doute mais je ressentis tout de même un peu d’inquiétude pour le palomino car le chemin était long et il pouvait arriver moult choses sur le trajet du retour.
-          Nous n’aurons plus besoin d’eux. Tu retrouveras Mérinos lorsque nous reviendrons à Ambre. Et peut-être que tu repartiras avec lui, parfois lorsqu’un cheval trouve sa moitié, nous ne les séparons jamais. L’avenir nous le dira.
Je me demandais comment allions nous faire pour revenir à Ambre sans monture mais cela ne semblait pas inquiéter et troubler Ethan alors, je ne me fis plus de soucis. Je souris à ses paroles et je me demandais si Mérinos était ma moitié mais j’avais bien le temps de le découvrir.
-          Nous verrons bien. Je ne suis pas encore prête à repartir répliquais-je fermement.
Je regardais Ethan se diriger directement vers les flots d’un pas sûr et assuré. Je me tendis ne sachant pas ce qui allait se passer et devant l’inconnu de ce que j’allais vivre. Je n’avais qu’une certitude, cela allait être une expérience inoubliable et unique pour moi. Ethan dû sentir la tension dans mon corps ou la voir car pour me rassurer, il me tendit machinalement sa main, paume en l’air, d’un geste confiant et innocent.
-          Viens, fais-moi confiance.
Je regardais alors sa main, la mienne puis de nouveau la sienne ; et avec hésitation et réticence, je posais la mienne sur celle d’Ethan. Je m’étais dit que je devais prendre sur moi et faire des efforts, il fallait bien que je commence par quelque chose et avec quelqu’un et je préférais de loin que ce soit avec Ethan.
-          C’est mieux car ce qui va arriver après peut te déstabiliser et si tu tombes, je ne sais pas ce qui pourrait arriver.
 
-          Dis-moi, tu sais y faire pour rassurer les gens grommelais-je mais sans méchanceté et avec un sourire boudeur d’enfant sur le visage.
Serrant bien fermement ma main, il pénétra dans l’eau et avança comme s’il suivait un chemin tracé et visible par des grosses flèches rouges. Je regardais alors à mes pieds tout en faisant attention à ne pas le lâcher et à regarder devant moi pour surveiller ce que faisait Ethan afin de ne faire de bourde. Je vis alors un chemin de pierres plates, à peine visible sous l’eau translucide et d’un bleu roi éclatant. Je n’aurai jamais trouvé le chemin seul et même si j’avais voulu le trouver, je n’aurai pas pu car à moins de savoir son existence et son emplacement exact, je ne voyais pas comment c’était possible. La cité sous-marine était bien protégée et devait être réservée à des initiés. Je fus encore plus impatiente et curieuse de la voir et de découvrir un trésor caché d’Ambre.
Heureusement qu’il y avait Ethan devant moi et qu’il me tenait la main car je serais tombée en loupant la première marche. C’est son brusque changement de niveau qui me fit baisser les yeux et je vis que le chemin prenait fin et était remplacé par un escalier. Nous devions nous enfoncer dans la mer ?! Je marquais un temps d’arrêt et je vis que nous étions presque au milieu de l’eau. Ethan descendit encore alors, un peu déséquilibrée, je descendis la première marche et je m’enfonçais à la suite de mon premier amour. Les marches étaient plus que grandes, et elles n’en finissaient. Je ne pus cacher mon inquiétude à Ethan lorsqu’il se tourna pour me regarder. Quoi ?! En même temps j’étais en train de m’engouffrer en plein milieu d’une mer à l’aide d’un escalier ! Vers un lieu que je ne connaissais pas et que je ne pouvais pas voir car il faisait nuit comme….. non, vaut mieux que je me taise. Je serrais encore plus la main d’Ethan, au risque de lui broyer mais c’était mon seul lien d’attache et je ne voulais pas risquer de le perdre. Pas une seconde fois. J’avais confiance en Ethan mais je ne savais rien, ne voyais rien, ne sentais rien et ne connaissais rien. Rien qui n’était dans mes habitudes et cela faisait beaucoup de rien dans une même phrase, dans un même évènement et contexte.
Ethan stoppa et me regarda, derrière lui, je vis que la prochaine marche allait nous mettre la tête sous l’eau. Il ne manquait plus que ça mais bon, tu devais bien t’en douter ma fille pensais-je. A vrai dire, quand il m’avait dit sous-marine, j’avais pensé à comme une sorte de grand aquarium ou une énorme grotte sous la mer ou je ne sais quoi, mais pas vraiment, sous-marine, au sens littéral du terme.
-          Prend une profonde inspiration et surtout ne lâche pas ma main.
 
-          Comme si j’en avais envie ! Tu sais…heureusement que j’ai confiance en toi ! Que je sais que tu ne m’emmènes pas tout droit vers la gueule béante d’un calmar géant ou d’une pieuvre aux milles ventouses ou je ne sais quoi.
Je pris une grande inspiration comme il me l’avait demandé et à sa suite, je m’immergeais. Bizarrement, je n’eus aucun mal à rester les pieds sur le sol et le corps bien droit. Je n’avais pas à batailler pour rester sous l’eau. Il n’y avait pas de poussée d’Archimède ici ? C’était étrange et pour le moins exaltant, il fallait bien le dire. Ma curiosité fut de nouveau ravivée comme jamais ! Mais elle fut tempêtée par les escaliers qui n’en finissaient pas. On s’enfonçait de plus en plus. Je me demandais quant est-ce que nous arriverions à destination car je n’y voyais rien, je ne respirais pas. C’était assez déroutant et angoissant. Ethan me serra la main dans une volonté de me rassurer et je lui souris pour le remerciais de ce geste. Il savait toujours quoi faire. Je le pensais à chaque fois car à chaque fois, cela me sautait aux yeux. Puis, de son autre main qui était encore libre, il me fit le signe de « tout va bien ». Il y en avait au moins un qui savait ce qu’il faisait et où il allait. C’était déjà ça ! Brusquement, je compris pourquoi il m’avait fait ça et pourquoi à ce moment précis. Des bulles se formèrent autour de nos têtes comme si nous avions déclenché un signal ou quelque chose de ce genre.
-          Respire maintenant me dit-il.
Je le regardais comme s’il avait perdu l’esprit car nous étions quand même dans les profondeurs de la mer et que même s’il y avait des bulles, je n’avais aucune certitude. Là encore, ma confiance fut testée et encore une fois, je la laissais à Ethan et je respirais.
-          Je respire !  C’est fou !
-          Ne me demande pas de t’expliquer, je ne sais pas comment mais la balise que tu vois là dit –il en me montrant un poteau qui bordait l’escalier nous indique que nous pouvons de nouveau respirer.
Je hochais la tête sans rien dire. Il n’y avait rien à dire. C’était juste…magique et mystérieux et il fallait bien un  peu de mystère dans nos vies pensais-je philosophique d’un coup. On pouvait respirer mais la sensation n’était pas la même. Je ne savais pas comment l’expliquer mais comme une sensation de bulle ou d’espace confiné. Plus nous descendions, plus il faisait sombre dans les profondeurs. On ne voyait plus la lumière du jour, elle s’affaiblissait au fur et à mesure et le noir prenait le pas sur nous, nous enveloppant au fur et à mesure. Cependant, une espèce de lueur venait des profondeurs. Une lumière à la fois verte et jaune ; et la lumière prit le pas sur l’ombre des profondeurs. Nous passâmes sous un porche et l’escalier prit fin.  A la place, nous étions sur une allée. Elle me rappelait quelque chose mais je ne saisis pas cette impression de déjà vu. A notre passage, des globes s’illuminèrent nous révélant une cité tout entière. C’est en regardant tout autour de moi avec un regard ébahi que je compris cette impression de déjà vu. Nous étions devant une réplique exacte de la cité d’Ambre. En haut, Ambre sur terre et en-dessous, une Ambre sous l’eau, dans les profondeurs.
Ethan se tourna alors vers moi.
-          Voici la cité d’Erbma la magnifique.
-          Vous avez des noms compliqués à Ambre mais c’est magnifique ! On dirait Ambre, c’est une réplique exacte !
Je regardais autour de moi. Nous étions maintenant, au milieu d’une grande place avec une fontaine au milieu représentant des sirènes et des poissons crachant de l’eau de leur gueule. Les maisons étaient en pierre polies par les mouvements marins et l’iode de l’eau. Elles se ressemblaient toutes et étaient disposées en cercle autour de la place comme le dessin d’une coquille d’escargot. Il y avait aussi des magasins et des échoppes, comme à Ambre. On les distinguait des maisons car ils étaient plus grands et lumineux grâce à des guirlandes sur les devantures. Je suivis Ethan qui avait pris les devants et je courus derrière lui, pour rester à sa hauteur. Je jetais des regards curieux autour de moi pour voir s’il y avait des peuples qui vivaient là. Il y a des années, avec Lili, j’avais créé un écosystème pour un peuple de sirènes tout en les protégeant du monde extérieur tout en parlant avec eux car adorant les langues, j’avais appris toutes celles que je pouvais, y compris celle des sirènes ; mais ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé la langue des êtres de l’eau. Au détour de la fontaine, nous vîmes une sirène. Elle ressemblait beaucoup à celle du lac de Poudlard. Grise, les cheveux verts avec des yeux qui n’étaient pas rassurants au premier abord. Je regardais Ethan avec excitation et le tirais vers la sirène.
-          Bonjour !? m’exclamais-je dans une langue perçante avec des cris aigus. Vous pouvez m’entendre ? Vous me comprenez ?
Nous parlâmes avec l’être de l’eau et elle nous salua en retour. Puis, elle s’éclipsa nous laissant. J'avais une faim de loup et je demandais à Ethan si nous pouvions manger quelque chose. Alors que nous traversions les rues, je vis qu'il n'y avait pas que des êtres de l'eau ici, mais des êtres humains aussi!!! Pas croyable! Comment s'était possible? 
-         Comment peux-t-il y avoir des humains ici? Ils arrivent à y vivre!? Je suis contente que tu m’aies emmené ici Ethan ! Je ne regrette pas de t’avoir fait confiance. J’aurai été déçu de n’avoir pas vu cela.  Est-ce que l’on peut manger quelque chose ?
Je ne pensais plus à rien, juste au plaisir d'être là et d'avoir devant les yeux, quelque chose d'aussi extraordinaire et peu commun. Devant tant de beauté, on ne pouvait être que calme et détendue. Je ne demandais qu'à en profiter et à passer une excellente journée! Rien de moins, rien de plus! Je ris et sautillais sur place en entraînant Ethan à ma suite. Je ne voulais rien louper!
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Ethan Dullac
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Ethan Dullac


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyDim 3 Mai - 16:41

Nous étions descendu lentement et finalement assez tranquillement par le grand escalier qui menait de la plage vers le hall d'accueil des visiteurs dans la magnifique cité d'Erbma.

Cette dernière avait été fondée par mon père en même temps qu'Ambre. Il l'ignorait alors mais au fur et à mesure des travaux sur le mont Kolvir, une réplique de la ville se créait ici. C'est lors d'un passage dans la marelle, qu'il atterrit ici et découvrit les lieux.

Il l'avait alors donné à isra, la reine des Sirène avec qui il avait eu une fille comme royaume. Depuis, elle vivait là avec sa fille, son peuple et la descendance sous marine du roi Obéron. Ma demi sœur et moi nous entendions bien et mes visites bien que peu nombreuses étaient toujours plaisantes.
- Voici la cité d’Erbma la magnifique dis-je en arrivant à me décrocher du spectacle de cette merveilleuse cité qui s’enfonçait dans les profondeurs de la mer.
- Vous avez des noms compliqués à Ambre mais c’est magnifique ! On dirait Ambre, c’est une réplique exacte !
- C'est le cas Malory ! Chaque bâtiment, chaque cours, chaque pavé, tout est à l'identique. La seule différence réside dans les habitants qui sont un peu différent.

Je regardais Malory qui elle même regardait la cité avec ravissement. Ses traits semblaient heureux et comme ils semblaient loin les tracas de la matinée. Comme semblait loin sa frayeur avec Egolas, comme semblait loin ses terreurs de la dernière nuit ! C'était temporaire mais c'était un début qu'il conviendrait d'entretenir. Cette petite flamme de reconstruction devait être maintenue voir amplifié et j'avais encore de nombreuses cartes à jouer.

La seule chose qui me chagrinait c'est que je savais qu'elle devrait repartir et ses quelques heures passées en sa compagnie avaient ré ouvert ma plaie.
- Mais elle se refermera après son départ, me dis-je en l'invitant à avancer. Et j'aurais des dizaines d'années pour la refermer.

Nous étions au milieu de la grande place. Elle était entourée de maisons en pierre polie et au milieu desquelles les premières rues, avenues, ruelles partaient. Les commerces qui occupaient le rez de chaussée des maisons étaient fermées car il commençait à être tard. Ici, la lumière était artificiel mais une alternance de clarté avait été maintenu artificiellement pour ne pas perturber les humains qui y vivaient.

Malory me suivi docilement, son regard se portait partout et je devinais qu'elle essayait de graver le plus de sons, détails, images possibles afin de s'en souvenir. Autour de nous, les habitants vaquaient à leurs occupations comme si nous n'étions pas là. C'était la particularité de cette ville, ici jamais de combat, aucun vol, rien de malheureux ni arrivait. Du coup, les habitants ne se méfiaient de personne et surtout ne se mêlait de la vie de personne.


Alors que je m’apprêtais à prendre la rue qui menait vers le château, Malory me tira et s'approcha d'une sirène.

- Bonjour !?
dit-elle dans une langue perçante avec des cris aigus. Vous pouvez m’entendre ? Vous me comprenez ?
- Bien sûr que je vous comprends. Et vous pouvez parlez normalement. Ici tout le monde parle l'Ambrien. Je comprends langue mais elle vient d'un endroit que nous avions fui voici des siècles car nous étions pourchassées.

Malory continua de parler avec l'être de l'eau quelques minutes puis elle nous laissa car elle avait quelque chose à faire.
- Ethan, j'ai faim ! Nous n'avons rien prit depuis le petit déjeuner ?

Je n’eus pas le temps de lui répondre qu'elle me posait déjà une nouvelle question.
- Comment peux-t-il y avoir des humains ici ?
- Ils peuvent respirer tout comme toi et tu remarqueras que depuis que tu as franchi le pilier de l'enceinte de la ville, tes vêtements sont entièrement sec.
- Ils arrivent à y vivre!?
- Oui, le plus difficile c'est d'arriver à oublier que tu es sous l'eau. Après tu fini par l'oublier et tout va bien. Bon, c'est vrai que de voir des poisons ou des sirènes flotter autour de toi te le rappelle sans cesse mais au final, on n'y fait plus attention.
- Je suis contente que tu m’aies emmené ici Ethan ! Je ne regrette pas de t’avoir fait confiance. J’aurai été déçu de n’avoir pas vu cela.
- Je te connais un peu, je le savais. Bon et si nous allions manger ? Ne m'as tu pas dit que tu avais faim ?

Elle me sourit largement.
- Alors en route ! dis-je en entrainant une Malory qui sautait sur place dès qu'elle voyait quelque chose de nouveau. Elle avait le regard d'une enfant qu'on aurait emmené dans un magasin de jouets ou de bonbons.

Après moins de 5 minutes de marche, je m’arrêtais au chaudron mouillé, une auberge connu et réputé de la ville. De l'extérieur, elle ne payait pas de mine mais au guide Michambien, elle avait 2 Saint jacques. Ce qui en faisait une maison d'exception.

A l'intérieur, le patron me reconnu et vint tout de suite à notre rencontre.
- Ethan ! C'est un honneur !
- Il est pour moi, Léonard !
- Je te donne la table que tu aimes lorsque tu viens ici, me dit Léonard en ma donnant une tape sur l'épaule.
- Non, je voudrais une table plus tranquille !
- Oh ! me dis Léonard en voyant enfin Malory. Je n'avais pas vu la beauté qui t'accompagne. je comprends mieux l'envie de discrétion mon ami.
- Oh non ! répondis-je en comprenant ce à quoi pensait Léonard. Cela n'a rien à voir, je fais visiter la ville à une amie et je n'ai aucune envie que toute la ville sache que je suis ici tout simplement.
- D'accord, suis moi, me répondit mon ami d'un air entendu.

Nous montâmes à l'étage et Léonard nous fir sortir sur une terrasse. Elle ne donnait pas sur la rue mais sur l'arrière du bâtiment. Ceux l'entourant étant plus petits, nous avions une vue plongeante sur l'abîme qui accueillait la ville. Avec les lumières qui étaient accrochés un peu partout et le flou qui était due à la houle, c'était juste fantastique.
- Merci Léonard !
- De rien, et pour le repas, je vous fais monter quoi ?
- Ce que tu veux, ce sera parfait !

Lénoard repartit. J'invitais Malory à s'assoir et je lui racontais que Léonard et moi étions des amis de longue date. Nous nous étions retrouvé tous les deux sur un champ de bataille dans des camps adverses et nous nous étions retrouvés face à face. Bléssé tout les deux et abandonné sur le terrain, nous avions décidé de collaborer pour nous en sortir. A la fin, au bout de 10 jours de survie, les miens m'avaient retrouvés. Alors qu'Eric souhaitait mettre à mort Léonard, je m'étais interposé et j'avais pris sa défense. Je m'étais opposé au bourreau et mon père avait fini par m'écouter. A la fin, Léonard était revenu avec nous, il était devenu quelques temps mon garde du corps, puis mon ami. Mais à mon départ pour l'ombre Terre, il n'avait pas voulu partir. Amoureux d'une jeune servante, ils étaient venus ici pour ouvrir cette auberge qui au fil du temps était devenu une référence.

Malory ne perdit pas une seule miette de ce récit et pour une fois ne me coupa pas.

Lorsque le repas nous fut servit, nous mangeâmes en silence. Les mets étaient tous plus délicieux les uns que les autres et d'une finesse sans égal. On ne pouvait pas d'attendre à cela d'un tel endroit.
- Tu t'attendais sûrement à de la nourriture très riche et très lourde en voyant l'auberge de l'extérieur, dis-je à Malory en voyant sa satisfaction augmenter au fur et à mesure que les plats défilaient. Léonard est un génie de la gastronomie.

A la fin du repas, je remerciais Léonard et j'entrainais Malory à ma suite.
- Il faut se dépêcher, Isra ne va pas nous attendre toute la nuit et ma soeur Isri non plus. J'ai demandé que nous ayons les mêmes chambres qu'à Ambre.

Je continuais d'avancer lorsque je me retournais brusquement. Malory qui n'avait pas vu que je m'étais arreté se retrouva collé contre moi.


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Malory Olianov
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Malory Olianov


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMar 5 Mai - 1:31

-           Ethan, j'ai faim ! Nous n'avons rien prit depuis le petit déjeuner ?  Comment peux-t-il y avoir des humains ici ?
-          Ils peuvent respirer tout comme toi et tu remarqueras que depuis que tu as franchi le pilier de l'enceinte de la ville, tes vêtements sont entièrement secs.
-          Je n’y avais pas fait attention ! déclarais-je sur un ton franchement étonné tout en tâtant mes vêtements pour m’assurer en effet qu’ils étaient bien secs. C’était vraiment un phénomène étrange et passionnant. Tout ce que j’aimais et qui m’attirait.
Je repris alors la parole toujours autant curieuse et émerveillée.

-           Ils arrivent à y vivre!?
-          Oui, le plus difficile c'est d'arriver à oublier que tu es sous l'eau. Après tu fini par l'oublier et tout va bien. Bon, c'est vrai que de voir des poisons ou des sirènes flotter autour de toi te le rappelle sans cesse mais au final, on n'y fait plus attention.
- Je suis contente que tu m’aies emmené ici Ethan ! Je ne regrette pas de t’avoir fait confiance. J’aurai été déçue de n’avoir pas vu cela.
- Je te connais un peu, je le savais. Bon et si nous allions manger ? Ne m'as tu pas dit que tu avais faim ?

Je lui souris largement car effectivement j’ai faim ! C’est que plonger dans la mer, marcher et descendre jusqu’aux profondeurs, retenir sa respiration et assister un spectacle comme celui creusait l’estomac !

-          Alors en route ! lança Ethan en m’entrainant derrière lui tandis que je sautillais sur place, toute excitée et frétillante de curiosité dès que je découvrais quelque chose de nouveau qui attirait mon regard.
 Je prenais le temps de m’arrêter et de regarder autour de moi et d’observer la ville sous marine. Ses habitants faisaient comme si nous n’étions pas des visiteurs. Invisible et lambda parmi eux. C’était étonnant. Nous gagnerions beaucoup à ce que les choses soient ainsi partout dans le monde. La sphère de calme et de paix vous enveloppait tel un cocon et vous laissait sereine et légère comme une brise printanière.
Nous ne marchions pas longtemps à vrai dire et lorsque Ethan s’arrêta je fis la moue mais quand je lu l’enseigne « Au Chaudron mouillé », je souris d’étonnement. Ainsi, cette cité sous-marine était à la fois une réplique exacte d’Ambre juqu’au plus petit pavé mais il y avait aussi les célèbres endroits du monde magique de Londres, ici. Je me demandais comment était l’intérieur. D’extérieure, l’auberge ne payait pas de mine. Elle était imposante certes mais elle aurait bien besoin d’un coup de rafraichissement et d’entretien. Je jetais un coup d’œil à mon partenaire de voyage et vit un sourire satisfait sur ses lèvres ; puis il poussa la porte. Je restais dans son sillage, me trouvant comme une intruse et cette impression augmenta quand j’entendis un homme à la silhouette massive s’exclama d’une grosse voix chaude et accueillante.
-          Ethan ! C'est un honneur !
-          Il est pour moi, Léonard !
-           Je te donne la table que tu aimes lorsque tu viens ici, s’exclama le dénommé Léonard en donnant une tape sur l’épaule d’Ethan.
« Hum…tiens, tiens pensais-je. Voilà pourquoi mon cher et tendre ami aimait passer du temps ici. Pas de protocole et de saluts obséquieux à son encontre.»

-          Non, je voudrais une table plus tranquille !
-          Oh ! murmura Léonard en se rendant compte de ma présence auprès d’Ethan. Je lui fis un signe de la main avec un sourire gêné. Je n'avais pas vu la beauté qui t'accompagne. Je comprends mieux l'envie de discrétion mon ami.

Je rougis à la fois pour le compliment de l’aubergiste, décidément j'en avais beaucoup et sur son sous-entendu. On ressemblait à un couple vu d’extérieur alors ? Cela avait toujours été comme ça avec Ethan. Une sorte d’évident, de lien invisible mais là. A la fois simple et compliqué. Beaucoup plus compliqué que la normal. Ce qui n’avait rien d’étonnant en fin de compte vu qu’Ethan se trouvait être un prince d’un royaume millénaire et mystérieux.

-          Oh non ! répondit précipitamment Ethan en comprenant ce que Léonard disait entre les mots.  Cela n'a rien à voir, je fais visiter la ville à une amie et je n'ai aucune envie que toute la ville sache que je suis ici tout simplement.
-          Il a trop honte de me montrer ! Je suis intenable.

Un silence se fit ; puis ils me regardèrent d’abord avec étonnant puis en souriant amusés, en comprenant que je plaisantais.
-          D'accord, suis-moi, répondit ami Léonard d'un air entendu entre Ethan et lui.
Le patron nous fit monter à l’étage et je me demandais si l’auberge avait des salons privés comme ils en existaient à l’époque pour les membres de la noblesse qui voyageaient  et souhaitaient être tranquilles et séparés des clients du peuple plus bruyants. Toutefois ce n’est pas dans un de ces salons que nous arrivâmes mais sur une… terrasse !
-          Ça alors murmurais-je. Je ne m’y attendais pas.
 On ne la voyait pas de l’extérieur et pour cause, en me penchant vers le bord, je vis qu’elle ne donnait pas sur les ruelles mais sur ce qui devait être l’arrière du bâtiment et sur un grand parc public à juger les passants qui déambulaient sur un chemin de pavé entre les fleurs et les arbres aquatiques. Je ne me rappelais pas avoir vu ce parc à Ambre. Puis à côté de ce coin de verdure, nous avions une vue sur les bâtiments plus petit de la ville et par-delà, une vue plongeante sur l’abîme qui accueillait la ville. Avec mes yeux de mon animagus, je voyais des détails que je n’aurai pas dû voir et aussi loin que je pouvais voir. Soudain, les lumières s’allumèrent un peu partout : lambadères, guirlandes, lumières flottantes ; et donnèrent un côté irréel et calfeutré au moment. Les mouvements de la houle ajoutaient à cette impression de flottaison et de floue magique. Je souris bêtement devant la vue.
Ethan m’appela et m’arrachant au panorama environnant, je m’assieds avec lui à table. Léonard était partit. Nous parlâmes et Ethan me raconta qu’ils étaient amis de longue date et cela depuis la scène d’un champ de bataille. Je posais mes coudes sur la table (pas très noble) et mis mon menton dans la paume de ma main droite et écoutais le récit d’Ethan sans l’interrompre. J’écoutais, attentive au petit bout de sa vie que me donnait Ethan. Je fus impressionnée du parcours de vie de l’aubergiste Léonard…et je pensais que celui d’Ethan devait être encore plus remplie et fascinant. Bientôt le repas nous fut servi et nous laissâmes le silence prend le dessus ; concentré à faire honneur à notre dîner. Je fus étonnée. Je m’attendais à ne manger que des fruits de mer, du poisson ou tout autre produits de la mer vu l’endroit mais étonnamment, Léonard nous avait concocté des plats qui auraient très bien pus être servis au château. Il y avait du poisson mais bien d’autres choses encore et je me régalais. Ce repas était une salsa dans ma bouche et un délice pour mon palais. C’était de la cuisine de haute voltige. Je n’en revenais pas. On n’aurait pas pensé au vu de l’auberge. Comme quoi…les apparences étaient trompeuses. Je souris à Ethan, un sourire gourmand et ravi.
-          Tu t'attendais sûrement à de la nourriture très riche et très lourde en voyant l'auberge de l'extérieur. Léonard est un génie de la gastronomie.
-          Un génie ?! C’est un orfèvre oui ! Je pensais que nous aurions de la cuisine plus traditionnelle, plus familiale oui ; ce qui ne m’aurait pas gênée ! Mais la surprise ajoute une saveur supplémentaire au tableau !

Je pris une bouchée de mon dessert quand je repensais à la phrase de Léonard à notre arrivée et demandais à Ethan.

-          Tu sembles venir régulièrement ici si tu as une table attitrée. Tu viens souvent accompagné ?

A la fin du repas, Ethan remercia Léonard et quand il eut fini, je m’empressais de féliciter Léonard.
-          Je me suis jamais autant régalée Monsieur Léonard !! C’était parfait ! Su-cu-lent. Vous avez bien eu raison d’ouvrir cette auberge au lieu de rester le garde du corps de cette tête de pioche murmurais-je en fausse confidence en mettant ma main sur ma joue pour cacher ma bouche tout en sachant très bien qu’Ethan pouvait entendre.
Je saluais Léonard et poussais la porte à la suite d’Ethan.
-          Et maintenant ? On repart vers Ambre ou on dort ici ?
-          Il faut se dépêcher, Isra ne va pas nous attendre toute la nuit et ma soeur Isri non plus. J'ai demandé que nous ayons les mêmes chambres qu'à Ambre m’annonça Ethan sans s’arrêter et en faisant de grandes enjambées.
-          Oui mais…

Je regardais autour de moi tout en marchant mais je ne vis personne et ne comprenais rien à ce qu’il me disait. Je ne fis pas attention et ne regardant pas devant moi je me cognais violement à Ethan et je me retrouvais collée à lui. Je me raidis comme électrocutée et ne bougeais plus. Crispée tout en regardant Ethan dans les yeux, sans faire le moindre mouvement alors qu’il m’avait rattrapé pour éviter que je m’étale, les fesses par terre. J’étais à la fois pétrifiée de peur, submergée par des images déplaisantes ainsi que pétrifiée de saisissement. J’avais eu une sensation en touchant Ethan comme lorsque j’étais élève à Poudlard, une enfant. La même électricité. La même chaleur et boule dans le ventre. Ce n’était pas possible…pas possible. Pas après tout ce temps. Pas après avoir retrouvé quelqu’un d’autre. Le monde ne pouvait pas me faire ça. Ferais-je parti de ces personnes qui ont une âme sœur et un parfait partenaire les complétant. Deux hommes différents mais importants. Je baissais les yeux et me raclais la gorge soudainement sèche et obstruée puis, je lâchais Ethan comme s’il m’avait brûlé tout en le contournant pour continuer à marcher dans la direction qu’il avait prise.

-          Qui sait Isra et Isri ? De la famille j’imagine si on peut dormir dans le château mais je n’en ai pas entendu parler hier ? demandais-je pour terminer ce que je voulais dire. Attends…encore des sœurs et/ou une belle-mère murmurais-je dans ma barbe avec un roi pareil, ça ne serait pas étonnant.
Ethan m’expliqua alors rapidement cette branche-ci et je hochais la tête à la fin. Décidément ! On se demandait avec quelle femme ou créature, le roi n’avait pas eu d’enfants. J’espérais qu’il évitait la consanguinité. Nous arrivâmes au château alors que la nuit et le silence régnaient en maître dans les rues. Nous pressâmes le pas et on se fit amener devant la reine pour la saluer, dans la salle du trône.

-          Votre Majesté, voici son altesse royale, le prince Ethan du royaume d’Ambre et lady Olianov.

Tout ce cérémoniel. Nous avançâmes vers le trône où une magnifique femme ou plutôt sirène était assise. Elle avait une longue chevelure qui flottait autour d’elle, encadrant son visage. Ses cheveux semblaient être faits de la soie la plus fine. Sa peau était grise mais d’un gris presque translucide et ses yeux étaient d’un noir à la fois envoutant et terrifiant. Sa fille lui ressemblait beaucoup même si sa peau était de la couleur des humains. Je m’inclinais devant la reine de la cité et la princesse et attendis qu’elle parle ou qu’Ethan pris la parole.
A mon tour, j’ouvris enfin la bouche.

-          Bonsoir Votre Majesté. C’est un honneur pour moi d’être ici, dans votre si…belle cité. Merci de votre hospitalité, votre Majesté articulais-je luttant contre la fatigue soudaine, tout en gardant la tête basse jusqu’à ce qu’elle me dise de la lever tout en me remerciant d’une voix aigüe mais tout de même douce.
J’allais dire intéressante et curieuse cité mais je ne suis pas sûre que cela soit vu d’un très bon œil. Une fois les formalités d’usages accomplies et les salutations, nous fîmes conduits par  un laquais sirène à travers les couloirs jusqu’à nos chambres. Le palais était la même question extérieur et architecture mais la décoration variait selon les goûts de la reine et les pièces n’avaient pas forcément le même usage pour certaines. Je rentrais dans ma chambre pendant qu’Ethan allait dans la sienne en continuant dans le couloir. Je lui fis un signe de la main et fermais derrière moi à double tour en vérifiant bien et à plusieurs reprises. Puis, intriguée, je regardais autour de moi et je fus surprise de voir le même mobilier. C’était la réplique parfaite de ma chambre sur terre. J’en étais bouche bée. Du coup, je partis dans la salle de bain pour prendre une douche ; ce qui était une expérience vraiment hors du commun quand on savait que j’étais dans une cité sous marine. J’en ris toute seule. Puis, une fois sortie, séchée et en pyjama, je retournais dans ma chambre. Il était tard et j’étais fatiguée mais je n’étais pas vraiment rassurée de dormir seule dans un château que je ne connaissais pas vraiment avec des occupants que je n’avais vu que quelques minutes. Je me levais donc, pris un oreiller, le traversin et me dirigeais vers la porte communicante. Je passais de nouveau le petit couloir et frappais à la porte de la chambre d’Ethan.
Je la poussais doucement et gêne car j'avais peur d'abuser; quand j’entendis du bruit mais ne regardais pas encore. On ne sait jamais pensais-je en pensant à ce qu’Ethan m’avait dit hier soir.

-          Ethan…c’est moi…je…est-ce que je peux dormir dans ta chambre cette nuit ? Je connais encore moins les habitants ici et je ne suis pas très rassurée et si jamais…J’ai apporté mon coussin et mon traversin comme ça, on peut dormir tout les deux dans le lit mais en étant séparé quand même…tu veux bien ?
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Ethan Dullac


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyMar 5 Mai - 16:17

J'étais en fait complétement perdu dans mes pensées et surtout sur les questions qu'elle m'avait posé et auxquelles je n'avais pas répondu. Je me décidais à lui répondre et m’arrêtais brusquement avant de me retourner.
- Mince, j'ai mal évalué la pression de l'eau sur mes mouvements, me dis-je au moment où je me retrouvais avec Malory contre moi.

Je sentis immédiatement ses seins heurter doucement (merci la pression de l'eau) ma poitrine.
Ce mouvement fut cependant suffisant pour la faire partir vers l'arrière, je la retins alors avec ma main, la ré attirant vers moi avant qu'elle ne se retrouve les fesses par terre.

Nous nous retrouvâmes très exactement dans la position qu'il fallait éviter. Mes yeux étaient plongés dans les siens, sa bouche juste en dessous de la mienne. Je le repoussais alors doucement ne sachant pas quelles réactions elle allait avoir. Allait-elle hurler comme contre Egolas, s’effondrer ?
Finalement, je la sentis troubler mais elle ne montra rien d'autre qu'un léger tremblement.

- Elle est guérie de toi, me dis-je presque avec une pointe de tristesse. Et elle gère mieux que ce matin les contacts avec les hommes. On avance, doucement, me dis-je encore, mais on avance. Si on continue comme cela, elle pourrait retourner sur l'ombre terre plus rapidement que ce que je croyais. Je suis sûr que les 48 heures que j'ai prévu que nous passions ici, l'aideront encore plus.

Je ne sus pas ce qu'il pensa de ce qu'il venait de se passer. Elle se racla la gorge comme si de rien n'était puis elle me contourna pour reprendre le chemin que j'avais commencé de prendre. Je décidais de faire comme elle, comme si rien ne venait de se passer mais je ressentais un trouble. Des choses que je pensais avoir laissé derrière moi refaisait surface. Après tout ce temps, cela n'était pas possible mais en y réfléchissant bien, pour moi cela ne faisant pas si longtemps. A peine 2 années s'étaient écoule alors que pour elle, plus d'une dizaine.

Je repris la marche et vint à côté d'elle.
- Sinon pour te répondre, je viens chez Léonard assez souvent oui, et j'y viens seul. La table qu'il me garde est justement à l'abri des regards car j'aime manger seul et tranquille. Les seules fois où je suis venu accompagné, c'était avec Isri, dis-je avant de retomber dans le silence.

- Qui sont Isra et Isri ? finit-elle par me demander. De la famille j’imagine si on peut dormir dans le château mais je n’en ai pas entendu parler hier ?
- Isra est la reine d'Ermba et Isri est sa fille. Et oui, c'est bien la famille. Isra est une princesse sirène avec qui Oberon à eu une aventure. Isri est donc ma demi-soeur. Je dois dire que je l'adore. Et si tu n'en a pas entendu parlé par mon cher Père, c'est juste qu'il considère Isra et Isri comme à part ! Elles ne comptent pas pour Ambre car autant nous pouvons venir ici, autant, elles ne peuvent pas aller à Ambre terminais-je tristement.

Aucune nouvelle question ne venant, je continuais de descendre vers le cœur du château tandis que la nuit continuait de tomber. Les gardes me laissaient passer et nous arrivâmes enfin à la salle du trône où Isra se tenait.

- Votre Majesté, voici son altesse royale, le prince Ethan du royaume d’Ambre et lady Olianov dit le chambellan en nous voyant entrer.

Nous continuâmes d'avancer jusqu'à arriver au pied de trône. Isra n'avait comme de bien entendu pas prit une seule ride. Contrairement aux autres, elle n'était pas né sirène mais humaine. C'est un sort qui l'avait transformée lorsqu’elle était encore jeune fille. Elle gardait donc tout le haut du corps comme une femme classique si ce n'était que sa peau était devenu grise translucide. Elle était toujours aussi belle et je dois dire que je comprenais pourquoi père était tombé amoureux d'elle dans ses jeunes années.
Isri était à côté d'elle, toujours fraiche comme une jeune fleur qu'on viendrait de cueillir. Enfant, nous avions été amoureux mais comme peuvent l'être deux gamins qui ne savent pas ce qu'est l'amour. Elle me fit de grands signes et un clin d'oeil tandis qu'Esra nous souhaita le bienvenue. Je m'approchais du trône et l'embrassait puis fit de même en déposant un baiser sur les lèvres de ma demi-soeur comme j'en avais l'habitude.
- Chenapan, me glissa-t-elle à l'oreille ! Tu ne m''avais pas dit pour la belle demoiselle.
- Il n'y a rien à dire, c'est une amie.
- Car tu as l'habitude d'amener des amies ici ? C'est la première fois Ethan ! Ne mens pas, à ta jumelle de cœur.
- Je ne te mens pas !

A côté de nous, Esra avait parlé à Malory qui lui répondit.
- Bonsoir Votre Majesté. C’est un honneur pour moi d’être ici, dans votre si…belle cité. Merci de votre hospitalité, votre Majesté.

Tout le monde remarqua qu'elle parlait avec difficulté.
- Esra, nous avons fait un long voyage et mon amie Malory vient de l'ombre terre.
- Ce n'est en effet pas évident de s'acclimater ici, dit Esra. Nous nous verrons plus tard donc termina t'elle en quittant son trône pour flotter vers une porte se trouvant derrière. C'était le signal qu'attendait Isri pour partir en nageant à son tour vers une autre porte.

Un laquais apparu et nous conduisit vers les appartements qui m'étais réservé. Arrivé aux portes, Malory pénétra dans la sienne tandis que je continuais mon chemin. J'y entrais et soufflait un bon coup. Je me sentais soulagé d'être un peu seul. Tout allait bien pour l'instant mais j'avais besoin d'être seul pour faire une introspection.

Sans attendre, je me mis nu puis j'allais prendre une douche rapide. Ceci fait, je mis rapidement un short et un petit tee shirt puis m'avançait vers la fenêtre. Contrairement à Ambre, la vision de la cité se faisait en remontant puisque nous étions dans un gouffre. Cela donnait une nouvelle vision de l'ensemble et je l'aimais beaucoup même si le ciel étoilé me manquait. C'est alors que j'entendis un drôle de bruit, je sortis alors la tête dehors et je vis une bande de raies mantat passée juste au dessus de ma tête tendis qu'un peu plus loin, passait un orque et son petit. Alors que j'allais rentrer, une pluie d'étoile de mer se produisit. Et ce soir, nous avions de la chance, la plupart était lumineuse car en période de ponte. C'était vraiment grandiose.

Je refermais les fenêtres puis m'approchait du mur. Je me mis dos au mur et montait les jambes au fur et à mesure. Lorsque je me retrouvais la tête en bas en appui contre le mur je commençais à baisser vers le sol. Lorsque ma tête touchait le sol, je poussais sur mes bras et remontait et ainsi de suite. Lorsque ma demi heure d'effort fut faite, je fis une roulade et me mit au milieu de la pièce dans la position du lotus, j'inspirais, expirait afin de trouver le vide. Peu à peu, les tensions qui s'étaient accumulées au cours des derniers jours et surtout des 48 dernières heures, s'évapora, je retrouvais mon calme et sentait refluer mon passager noir.

Rassasié de silence et de zenitude, je me mis nu et retournais prendre une douche. L'eau coulait, cela me faisait du bien, je restais là de longues minutes continuant de me délasser puis j'en sortis. Je sortis et m'affalait dans le canapé qui se trouvait dans l'angle de la chambre et mit la télé.

- Ethan…c’est moi…je…est-ce que je peux dormir dans ta chambre cette nuit ?
- Bon sang, me dis-je en entendant la voix de Malory qui provenait de la porte. Elle devait être dans le couloir, juste derrière la porte de peur de me déranger.
-  Je connais encore moins les habitants ici et je ne suis pas très rassurée et si jamais…J’ai apporté mon coussin et mon traversin comme ça, on peut dormir tout les deux dans le lit mais en étant séparé quand même…tu veux bien ?
- Malory, attends 2 minutes, tu as le chic pour arriver à des moments dérangeants ! Je suis encore à poil.

Je sautais du canapé et filait vers l'armoire afin de me saisir du pyjama qui s'y trouvait. Je laissais toujours quelques affaires dans la cité d'Embra afin de pouvoir venir à n'importe quel moment. Je l'enfilais rapidement puis allais vers la porte que j'ouvris délicatement.

Devant moi se tenait Malory. Elle me regardait avec un regard de biche. Elle semblait peu sûr d'elle mais ne tremblait pas comme la nuit précédente.
- Entres dis-je simplement avant d'ouvrir la porte en grand. Elle rentra sans hésitation, presque avec hâte. Je refermais la porte derrière elle avant de prendre ma baguette qui se trouvait sur le petit bureau juste à côté.

- Portatum fermatum, dis-je en pointant cette dernière vers la poignée. Elle se verrouilla instantanément. Je la pointais ensuite sur la porte d'entrée et répétait le même sort. Aussitôt, elle se verrouilla immédiatement de la même façon. Voilà, nous sommes à l'abri. Tu ne risque donc rien Malo, lui dis pour la rassurer.

Je m'avançais vers elle et la regardait.
- Malory, il te faut faire un effort. Si tu n'arrive pas à juguler tes peurs nocturnes, cela va aller en s'empirant. Demain fait moi penser à aller dans une boutique qui s'appelle "Noctambule". Je t'acheterais un attrape rêve. Ma mère me disait que c'était super efficace et je te confirme qu'une fois qu'il a été attaché dans ma chambre, ma peur du noir à disparu.

J'essayais d'être le plus serein possible mais je ne l'étais pas. Je sentais le désir monter en moi. Je ne l'avais jamais oublié, je le ne voulais pas mais notre amour était impossible, trop de choses nous séparait et puis elle était en couple avec un homme bien, un guerrier un vrai, un sorcier du même monde qu'elle, qui saurait l'aimer et l'aider. C'est ce que mon père m'avait dit pour me faire revenir. Il avait envoyé Ramdom me chercher. Parmi tout mes frères c’était de loin mon préféré et je venais de me répéter mot pour mot ce qu'il m'avait dit pour me convaincre.

- J'accepte ta proposition mais maintenant au lit car il se fait tard et demain nous avons pas mal de chose à faire.

J'allais vers le côté gauche et je levais la couette pour me mettre dessous. Ici le fond de l'air matin était toujours un peu frais. Une fois installé, je la regardais.
- Tu viens ?!

Sans dire un mot, elle s'installa et mit le traversin entre nous.
Je remontais la couette et me tournais afin de lui tourner le dos, non pas que je boudais mais parce que je ne voulais pas la perturber. Au bout de quelques minutes, je n'arrivais toujours pas à m'endormir et je l'écoutais respirer. Je ne savais pas si elle dormait ou pas. Je me tournais alors vers elle. Mes yeux me permirent d'apercevoir son profil, elle avait les yeux fermées. J'aurais voulu la prendre contre moi pour la réconforter mais je préférais ne rien faire. Je me tournais alors sur le dos et regardait le plafond en attendant que le sommeil vienne.


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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyVen 8 Mai - 2:03

-          Ethan…c’est moi…je…est-ce que je peux dormir dans ta chambre cette nuit ? Je connais encore moins les habitants ici et je ne suis pas très rassurée et si jamais…J’ai apporté mon coussin et mon traversin comme ça, on peut dormir tout les deux dans le lit mais en étant séparé quand même…tu veux bien ?
J’étais sur le pas de la porte d’Ethan en me demandant si c’était bien sage de venir. L’image d’Ethan donnant un baiser à la princesse me revint et je grimaçais légèrement en faisant une moue. J’aurai dût m’en douter après tout, il était partit et il y  avait bien une raison à cela et je n’avais reçu aucun message durant ces dix années. Il était passé à autre chose me poussant à faire de même. C’était logique qu’il se soit trouvé quelqu’un d’autre. Le fil de mes pensées fut interrompu brusquement. Stupéfaite, je me rendis compte que je n’avais même pas demandé ou questionné Ethan à ce sujet et personne en avait parlé…toutefois, il pouvait très bien avoir une petite amie ou une fiancée quelque part et moi ; je débarquais ici (sur son invitation mais tout de même) et je m’incrustais dans sa chambre à cause de stupides cauchemars.
Je commençais à faire demi-tour prenant conscience qu’il ne pouvait ne pas être seul dans sa chambre quand sa voix me parvint à travers l’entrebâillement de la porte.

-          Malory, attends 2 minutes, tu as le chic pour arriver à des moments dérangeants ! Je suis encore à poil.

Je perçus comme de l’agacement dans sa voix et mes craintes de le déranger se  précisèrent finalement. Après des bruits de pas précipités, des frottements et des exclamations, Ethan venait d’ouvrir la porte. Je le regardais, peu sûr de moi et de ma légitimité à venir ici mais maintenant qu’il était en fac de moi, je ne me voyais pas faire demi-tour.
-          Entre dit-il simplement avant d'ouvrir la porte en grand. 

Devant son invitation, j’entrais alors sans hésitation, évitant de réfléchir car mes pensées n’étaient pas très agréables. Je pressais le pas comme si j’étais poursuivie mais c’était avant tout pour ne pas changer d’avis. Ethan ferma la porte derrière moi et en prenant sa baguette ferma toutes les issues avec un « Portatum fermatum ». Nous étions à l’abri. Je soufflais doucement.
 
-          Voilà, nous sommes à l'abri. Tu ne risque donc rien Malo, me confirma Ethan pour me rassurer sans doute car mettre les mots sur les actions étaient importants dans mon cas. J’avais lu ça quelque part ou bien on me l’avait dit un jour.
Alors que je ne fis qu’hocher la tête car je n’avais rien à dire, Ethan s’avança vers moi et me regarda.
 
-          Malory, il te faut faire un effort. Si tu n'arrive pas à juguler tes peurs nocturnes, cela va aller en s'empirant.
Ainsi je l’embêtais bien et ma présence l’agaçait. J’aurai dû rester dans ma chambre et passer cette nuit toute seule même si j’avais des cauchemars ou que j’avais peur. Il regrettait déjà sûrement le moment où il m’avait demandé le rejoindre à Ambre. Je baissais la tête et murmurais dans un souffle:
-          Tu as raison
-          Demain fais-moi penser à aller dans une boutique qui s'appelle "Noctambule". Je t'achèterai un attrape rêve.Ma mère me disait que c'était super efficace et je te confirme qu'une fois qu'il a été attaché dans ma chambre, ma peur du noir à disparu. 
 
-          Bonne idée, ça m’aidera sûrement et ça te facilitera la tâche. ET ma guérison sera plus rapide.
 
-          J'accepte ta proposition (je me demandais bien de quoi, il parlait et il me fallut quelques secondes pour comprendre qu’il parlait de mon idée de traversin), mais maintenant au lit car il se fait tard et demain nous avons pas mal de chose à faire.

Sur ces paroles, il passa du côté gauche du lit et leva la couette et se plaça à l’intérieur du lit. Installé, il me regarda. Je n’avais pas bougé de sur le tapis où je mettais arrêté lors de mon entrée dans la chambre. Je regardais autour de moi pour voir s’il n’y avait personne, chose stupide puisqu’Ethan n’aurait pas fermé la pièce magiquement si c’était le cas puis, mon regard revint sur Ethan quand il prit la parole d’un air impatient.
-          Tu viens ?!

Sans dire un mot, je m’installais et mis le traversin entre nous. Ethan remonta la couette et je fis de même de mon côté et il se tourna me présenta son dos. « Il est donc si agacé que ça pensais-je. J’ai abusé ce soir, je me retiendrai les nuits suivantes »
Quelque peu peinée, je soufflais doucement et les yeux fixés sur le plafond, j’essayais de faire le vide en moi afin de me calmer avant de dormir pour ne pas avoir un sommeil agité. Puis, jetant un dernier coup d’œil vers Ethan, je lui souhaitais bonne nuit tout bas plus pour moi que pour lui et me tournais à mon tour pour dormir. J’eus dû mal à fermer les yeux. D’un côté, sous la couette du lit, il faisait bon. J’étais enveloppé comme dans un cocon de chaleur et de douceur. C’était très agréable. Je me sentais, comme la nuit dernière, en sécurité. Mais de l’autre, la présence d’Ethan si près était troublante du bon côté mais aussi du mauvais côté. Je tachais de savoir s’il dormait mais je ne sus le dire avec certitude. Sa respiration était lente mais la mienne aussi et pourtant, je ne sommeillais pas. Je me remis sur le dos et fermais les yeux, bien décidée à dormir d’une seule traite pour rattraper tout le retard que j’avais accumulé depuis cette sinistre mission.
Je finis par m’endormir en glissant lentement dans le sommeil. Ma nuit fut peuplée de rêves. Je me revis visiter une cité sous marine tout en parlant avec toutes sortes de créatures. Je ne pourrais pas décrire ce dont j’ai rêvé car cela n’avait ni queue ni tête, le propre des rêves mais tout ce que je savais de manière certaine, c’était que je ne ressentais aucune peur et aucune agression. J’étais bien et sereine. Puis, mon rêve s’estompa et je sentis une vague de froid me couvrir en partant de mes pieds pour finir en haut de mon crâne. Je frissonnais et le peu d’image qui restaient de mon rêve partirent en fumée et je revis ma cellule des premiers temps de ma mission d’infiltration, puis le placard à balais ainsi que les murs froids et humides des couloirs ainsi que les salles d’interrogation. Je commençais à m’agiter dans le lit. Je revis alors comme dans un tourbillon, les visages de Teo, des soldats moldus, des taupes du ministère, de Monsieur Muscle et de Blondinet. Je me réveillais alors en sursaut, tremblante. A la fois en sueur et glacée. Je calmais ma respiration et tournais la tête pour voir si je n’avais pas réveillé Ethan. Il dormait toujours du moins, il ne bougea pas. Je vis que la sensation de froid de mon cauchemar, venait du fait que mes pieds n’étaient pas sous la couette et l’édredon. Je reprenais doucement ma respiration. Je me levais lentement, et les pieds nus sur les dalles, je fis le tour de la chambre d’Ethan aussi silencieusement que je le pus en utilisant ma vision de smilodon pour regarder dans toutes les pièces et recoins pour m’assurer qu’il n’y avait personne. Encore une fois rationnellement, je savais que ce n’était pas possible et à plus fortes raisons mais je n’aurais pas fermé l’œil du reste de la nuit si je ne l’avais pas fait. Rassurée, je me remis au lit et me tournais vers Ethan. Avec hésitation et en avançant et reculant ma main à plusieurs reprises, je la baissais en soupirant. Je ne pouvais pas faire ça. Je n’avais pas le droit pour Jason mais aussi pour Ethan. Je ne pouvais pas lui demander ça. Je me rapprochais alors du traversin et mis ma tête dessus, aussi près que je le pouvais pour sentir la présence d’Ethan près de moi et fermais les yeux plus sereine. Je me rendormis alors et ne me réveillais plus.
Cette fois-ci ce qui me réveilla, c’est le bruit de l’eau qui coulait. Je laissais mes yeux papillonnaient quelques minutes pour s’habituer à la lumière du jour et bougeant un peu dans le lit, je vis que j’étais complètement allongée en diagonale, prenant toute la largeur du lit. Horrifiée, je me remis à ma place. Avais-je prise toute la place durant la nuit !? Rouge de honte, je remontais la couette sur ma tête en m’insultant de tous les noms.
Electrocutée sur une méduse, je repoussais la couette et l’édredon et n’entendant plus l’eau coulée, je criais à Ethan pour qu’il m’entende de sa salle de bain.

-          Je…Je vais me laver !! dis-je précipitamment. A tout à l'heure

Je courus vers les portes et murmurais le contre sort et ouvrit la porte communicante. J’entendis alors Ethan parler sans comprendre mais ajoutant quelque chose que j’avais oublié.
-          Ohh ! m’exclamais-je en faisant la bouche d’un poisson rouge. Au fait, bonjour !!

Je courus jusqu’à ma chambre et la fermais. Puis, je m’écroulais sur mon lit en me morigénant. Pauvre idiote que j’étais. Après un dernier râle et des petits hurlements sur le lit en faisant des gestes colériques détruisant par la même occasion le lit (une bonne chose si l’on veut éviter les commérages) ; je partis me laver. Je pris encore une fois, une tenue facile pour la marche et l’exploration ne sachant pas l’emploi du temps mais me doutant que je devais être libre de mes mouvements. Je sortis alors de ma chambre et un laquais se présenta à moi en me demandant de le suivre. Tout le monde m’attendait. Ainsi Ethan était déjà descendu. J’avais donc pris autant de place que ça !!? La mine triste, je suivis le domestique à un mètre de distance pour éviter tout contact. Bientôt, nous débouchâmes dans une salle à manger et à mon annonce, tout le monde se tourna vers moi. « Génial pensais-je. J’adore être au centre de l’attention comme une bête curieuse ».
Je fis une révérence à la reine et la princesse ainsi qu’à Ethan en tant que prince et leur souhaita un bon jour et les remerciant pour leur hospitalité.

-          Veuillez me pardonner, votre Majesté. Hier, je n’ai pas su vous remercier pour votre hospitalité comme j’aurai dû le faire. Votre cité étant une grande découverte pour moi, avait épuisé mes forces. La curiosité, je ne sais pas si c'est un vilain défaut mais elle est sans aucun doute, une grande mangeuse d'énergie.

Je me relevais au signal de la reine sirène et je me demandais ce qu’on allait manger. Des choses « normales » ou bien que des produits de la mer, menu des sirènes. En suivant le geste de la souveraine, je m’installais à une chaise et me laissais servir tout en évitant le regard d’Ethan et me concentrant sur nos hôtesses.
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Ethan Dullac
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MessageSujet: Re: Il est temps de se dire adieu   Il est temps de se dire adieu EmptyVen 8 Mai - 21:10

Le sommeil n'arriva pas tout de suite, des pensées (toutes sortes) flottaient dans mon esprit. Certaines passaient, d'autres s'accrochaient et captaient mon attention.
A côté de moi, je sentais Malory. Sa chaleur corporelle parvenait jusqu'à moi.
- Bonne nuit ! me dit-elle tout doucement pensant sûrement que je dormais.
- A toi aussi, murmurais-je.

Je sentis le matelas bouger lorsqu'elle se tourna. Nous étions dos à dos comme les vieux couples. Cette pensées me fit sourire.
- Si nous étions restés ensemble, cela aurait peut-être été le cas mais je suis sûr que nous nous serions endormi dans les bras l'un de l'autre jusqu'à la fin de nos jours. Je suis sûr que nous sous serions endormi après avoir fait l'amour. Ce rêve m'avait souvent hanté et pendant de longs mois après mon départ de Poudlard, j'avais imaginé ce qu'aurait été notre vie.
Je souris dans le noir.

Je fini par m'endormir mais pas longtemps, à côté de moi, Malory avait la danse de la St Guy. Surmènent un cauchemars. J'avais envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter mais dans le noir, dans un endroit inconnu, j'avais peur que ma proposition soit mal prise voir incomprise. Je la laissais donc tranquille et tentais de me rendormir.

Malory se releva, je ne la voyais pas et je ne savais pas ce qu'elle faisait mais je restais immobile en attentant de comprendre ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle se recoucha au bout de quelques minutes, je sentis son corps contre le traversin. Allait-elle venir contre moi ? Voulait-elle que je le réconforte ? Je n'en avais aucune idée mais il ne se passa rien de plus. La respiration de Malory redevint à la normale, elle dormait de nouveau.

Rapidement, le corps de Malory se relâcha et elle bascula pas dessus le traversin glissant tout doucement contre mon dos. Je n'osais pas bouger de peur qu'elle ne se reveille. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi mais dès que je vis les premières lueurs de l'aube Embrasienne arrivé, je me levais en écartant doucement le bras que Malory avait laissé glissé en travers de ma poitrine.

C'était une nuit vraiment curieuse qui venait d'arriver. J'avais souvent rêvé de ces moments, je les avais souvent imaginé même. Tout cela n'était pas pour moi, je devais l'aider et c'est tout.

Une fois debout je filais sous la douche.
- Je…Je vais me laver !! entendis-je Malory me hurler depuis la chambre. A tout à l'heure
- Ok ! On se retrouve dans la salle de petit déjeuner. Je dois y aller avant toi, quelqu'un viendra te chercher..
- Au fait, bonjour !! me répondit-elle.
[color:51ea=cc0033]- Bonjour ?!
Elle n'avait pas du entendre ce que je lui ai dis.

Je sortis de la douche complétement trempé et passait la tête par la porte mais elle était déjà parti se réfugier dans sa chambre.
- Je suis vraiment stupide ! Je n'aurais pas du accepter qu'elle vienne dormir avec moi ! Elle va penser que je suis un gros porc et que je profite de la situation. Pourtant, je suis resté très chaste, me maugreais-je.

Une autre pensée surgit, ou plutot un visage. Celui de Jason. Après tout je ne lui devait rien. je ne le connaissait pas, je l'avais peu croisé à Poudlard et mis à part la baston à laquelle nous avions participé ensemble, on n'avait jamais rien partagé. Je me maugréais de penser cela, je me serais fichu des baffes. Alors je retournais dans la douche et mis le robinet sur l'eau la plus froide possible afin de rafraichir mes ardeurs.

Je terminais de me préparer puis je sortis de ma chambre. Je rejoignis un salon ou je retrouvais un ami à qui je remis un paquet et qui m'en remis un à son tour puis je rejoignit Isri qui était déjà dans la salle.
- Bonjour mon amoureux, me dit Isri en glissant doucement vers moi.

Alors que nous étions à un mètre l'un de l'autre, sa longue queue se transforma en jambes. Elle fit le dernier pas vers moi et m'embrasse comme nous l'avions toujours fait depuis notre enfance. Ce petit smack était une marque d'affection rien de plus.
- Bonjour soeurette ! répondis-je en sachant très bien quelle serait sa réaction.
- Beurk ! me répondit-elle.  Comme j'aurais aimé que cela ne soit jamais le cas.
- Isri, tu es incorrigible.
- Je sais, ton amie à l'air gentille.
- Oui, elle l'es.
- Ca dure depuis longtemps ?
- Il n'y a rien Isri. C'est juste une amie.
- Tu ne peux pas mentir à ta sœur. Cela crève les yeux. Vous vous dévorez du regard.
- Isri, c'est un amour de jeunesse, tout est fini et elle est promise à un autre.
- Pourquoi tu l'as amené ici alors ?
- Pour l'aider à se soigner !
- Elle est malade ?
- En quelque sorte.

Je me posais sur une chaise et je lui racontais le peu que j'en savais.
- Je comprends, Embra lui fera du bien ! Tu es un homme bien mon Ethan.

Elle m'embrassa sur la joue tandis que la reine Isra faisait son entrée.
- Ethan !
- Isra, répondis-je en venant l'embrasser.
- Ton amie n'est pas là ?
- Elle nous rejoindra ! Elle se repose encore.

Quelques minutes plus tard, Malory fit son apparition, précédé par le laquais que j'avais chargé de l'accompagner jusqu'à nous. Elle faisait une drôle de mine mais je mis cela sur le dos de la mauvaise nuit qu'elle venait de passer.

Elle s'approcha puis elle fit une révérence à la reine et la princesse.
- Veuillez me pardonner, votre Majesté. Hier, je n’ai pas su vous remercier pour votre hospitalité comme j’aurai dû le faire. Votre cité étant une grande découverte pour moi, avait épuisé mes forces. La curiosité, je ne sais pas si c'est un vilain défaut mais elle est sans aucun doute, une grande mangeuse d'énergie.
- Il n'y a pas de problème mademoiselle. Les amies d'Ethan sont les bienvenue ici et il est vrai qu'Embra est épuisante pour les humains lorsqu'ils arrivent pour vivre ici. Si vous restez, vous vous y habituerez.  Allez relevez-vous !

Elle se releva au signal de la reine sirène et c'est le moment que choisirent les laquais pour nous servir. Comme d'habitude, le petit déjeuner fût un mélange de saveur de la terre et de la mer.
Je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression qu'elle me faisait la tête.
Le déjeuné avalé, nous prîmes congé de la reine et d'Isri. Je leur expliquait que nous ne mangerions pas là le midi mais que nous serions là pour le repas du soir.

Une fois seul, je regardais Malory.
- Tu as bien choisi ta tenue, si tu es d'accord, nous allons nous promener au fond de la mer.

Elle me regarda sans vraiment me regarder, je ne savais pas ce qu'elle pouvait penser mais je ne voulais pas la brusquer. Elle devait avoir un coup de spleen comme il était normal d'en avoir après ce qui lui était arrivé. Je n'avais jamais été violé, j'étais un homme, je ne pouvais donc pas comprendre ce qui lui arrivait mais je voulais l'aider et j’espérais que je ne faisais pas de faux pas. J’espérais surtout qu'elle me le dirait si c'était le cas.

- Avant de partir, allons dans la boutique dont je t'ai parlé hier.

Sans attendre, je la devançais. Quelques couloirs, quelques escaliers, quelques salles nous permirent d'atteindre l'une des rues les plus curieuses que je n'avais jamais vue à Ambre ou à Embra. La rue des commerçants. Contrairement à AMbre les magasins se succédaient le long de la rue mais aussi en hauteur.
Je surpris un regard de Malory.
- Oui tu as bien vue, il n'y a aucun escalier pour monter dans les boutiques. Comment fait-on doit tu te dire ! dis-je ne me moquant un peu d'elle et de sa manie de poser mille questions. Et bien, repris-je, il suffit de nager tout simplement.

Je me tus et devant son air interloqué, je tapais du pied et donnais une impulsion vers le haut. Ce mouvement me fit monter d'une cinquantaine de centimètre. Je fis le mouvement avec mes bras pour monter et je pris encore quelques centimètres.
- Tu me rejoins ? On doit monter là haut, lui dis-je en lui montrant une boutique qui se trouvait au troisième étage. C'est la boutique dont je te parlais hier. Celle où nous trouverons un attrape rêve.
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